Dossier d’œuvre architecture IA74003022 | Réalisé par ;
Guibaud Caroline (Enquêteur)
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique, Inventaire du Parc naturel régional du Massif des Bauges
Ecart de la Chiésaz
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Parc naturel régional du Massif des Bauges

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hauts de l'Albanais
  • Commune Viuz-la-Chiésaz
  • Lieu-dit la Chiésaz
  • Dénominations
    écart
  • Appellations
    la Chiésaz

Le prieuré de la Chiésaz (dossier : IA74003026)

Des archives attestent de l’existence en 1337 et 1452 d’un prieuré d’obédience clunisienne dédié à saint Jean Baptiste à La Chiésaz (qui signifie l’église dans le dialecte savoyard). Laissé à l’abandon, il fut détruit à la Révolution. Seul vestige de ce prieuré au hameau de La Chiésaz : un bénitier incorporé dans un mur. La Chiésaz a été rattachée à la paroisse de Viuz au moment du Concordat, sous Napoléon Ier. (Cf Viuz-la-Chiésaz. Tome 1, pp. 40-51)

1732

L’écart de la Chiésaz, comme l’indique la mappe sarde de 1732, ne possède, en dehors de quelques bâtiments de l’ancien prieuré Saint-Jean-Baptiste (la chapelle, n° 956), que de rares constructions. Une maison avec un four à pain excentré et un ensemble de bâtiments et de jardins, plus au sud, appartenant à Nouvellet Jacques Joseph, avocat à Annecy.

Un bâtiment 944 (pré), 945 (maison) / un édicule 946 (four à pain Nouvellet Joseph) / un bâtiment 949 (maison Nouvellet Jacques) / un plus petit 954 (maison Nouvellet Jacques) / 3 jardins 950 (four à pain), 952 (pâture), 955 (jardin)

Présence de marais au lieu-dit les Marais de la Chiésaz et d’un ruisseau au nord, dit de Lavi.

1892

Le cadastre de 1892 pointe un ensemble de fermes disparates qui sont éloignées les unes des autres. Celles qui existaient en 1732 se retrouve pratiquement à l’identique en 1892.

Plus rien ne subsiste du prieuré, seule la Croix du Crêt de l’Eglise (aujourd’hui disparue) pointe la présence ancienne de celui-ci. A la place (?) aujourd’hui se trouve un bénitier en pierre de taille calcaire (cf dossier prieuré : IA74003026)

Les marais subsistent toujours à la fin du 19e siècle.

Liste des propriétaires en 1892 :

Francoz François veuve née Levet (n° 177, marais) / Suard Eugène domestique à Paris (181, marais) / Long Etienne cultivateur à la Chiésaz (196, maison) / Long Etienne cultivateur à la Chiésaz (veuve et héritiers) (197, maison) / Daviet Vincent négociant à la Chiésaz (198, maison et 199, jardin) / Daviet Etienne cultivateur à la Chauson (200, maison) / Daviet Pierre cultivateur à la Chiésaz (201, maison) / Daviet Pierre charpentier à la Chiésaz (215, pré) / Jacquier Michel rentier à Rumilly (790, marais) / Francoz François veuve née Levet Farncoline (791, marais) / Falconnet Etienne cultivateur à Balmond (792, marais) / Falconnet Antoine cultivateur à Balmond (793, marais) / Jacquier Michel rentier à Rumilly (793, marais et 795, bâtiment et 797, four à pain et 793, jardin) / Barbier François cultivateur à la Chiésaz (800, marais et 802, jardin et 803, maison et bâtiment) / Daviet Nicolas cultivateur à la Chiésaz (808, maison) / Jacquier Michel rentier à Rumilly (905, maison et 906, jardin)

On note la présence de nombreux membres de la famille Daviet sur l’écart

2015

En 2015, comme en 1892, l’écart de la Chiésaz est si distendu qu’il est à cheval sur 5 sections cadastrales : A2 / A3 / A7 / A8 / A10

Le parcellaire ancien est toujours présent, avec des modifications parfois importantes à la structure de ce bâti ancien. L’écart s’est un peu densifié avec l’arrivée de maisons de type pavillonnaire.

Plusieurs constructions ont fait l’objet d’un dossier : Four à pain, Chiésaz-Nord (la), A2 134 (réf : IA74003023) / Ferme, fruitière, poste à lait, Marais de la Chiésaz (les), A8 763, 765, 1560. (réf : IA74003024) / Ferme du Pré Masson, Pré Masson, A10 850, A8 757, 758 (réf : IA74003025) / Prieuré Saint-Jean-Baptiste, Cret de l'Eglise, A8 NC (vers 744) (réf : IA74003026)

On note ainsi la présence d’un bâtiment avec une ancienne fruitière et un poste à lait, d’un autre avec également un poste à lait, d’un poste à lait isolé désaffecté et d’un four à pain en mauvais état et en cours de rénovation.

Architecture repérée, non étudiée

2015 A2 133 à 135, 1457, la Chiésaz-Nord, ferme. La ferme existait en 1892 sous le numéro de parcelle unique 201. Le propriétaire est Daviet Pierre, cultivateur à la Chiésaz. Sa construction remonte à 1818 (date gravée sur le linteau de la porte d’entrée du premier logis). A la suite de partages probables, le bâtiment été divisé entre deux famille, avec vraisemblablement la création d’un second logis, correspondant à la seconde entrée se situant sur la droite du premier. Plus à droite encore se trouvait une grange (linteau en arc segmentaire) puis une remise à haute double porte. Sous le logis originel, deux caves en sous-sol dont une pour le cidre. La construction en moellon de calcaire était enduite à la chaux et les encadrements sont en pierre de taille calcaire. A la suite de très importants travaux (cf photographies anciennes du propriétaire), le bâtiment a été considérablement remanié. (Ill. IVR84_20207401725NUCA_P.jpg à IVR84_20207401736NUCA_P.jpg)

2015 A2 138, la Chiésaz-Nord, ferme. En 1892 une grande bâtisse était aux mains de trois propriétaires différents : Long Etienne cultivateur à la Chiésaz (n° 196) Long Etienne cultivateur à la Chiésaz (veuve et héritiers) (n° 197) Daviet Etienne cultivateur à la Chauson (n° 200). C’est cette seule dernière parcelle, située à l’extrémité ouest du bâtiment qui demeure en place, le reste ayant été détruit. La construction restante a été très remaniée. (Ill. IVR84_20207401737NUCA_P.jpg)

2015 A2 141, la Chiésaz-Nord, scierie. En 1892 le terrain sur lequel est implanté un peu plus tardivement la scierie est la propriété de Daviet Pierre charpentier à la Chiésaz. Vers 1891, Pierre feu Jacques Daviet s’installe à la Chiésaz au bord du nant des Vaches. Vers 1901 il construit une scie face à sa maison. Il fabrique une roue, une écluse. En 1906, Pierre exploite une scierie mécanique avec deux lames chômant pour le bois de construction. Après sa fermeture en 2009, la scierie est rasée. En 2016 le garage du Semnoz voit le jour à son emplacement. (Cf Viuz-la-Chiésaz. Tome 2, pp. 365, 367). Un bassin en béton armé daté de 1930 est situé à côté de l’ancienne scierie ; décor de tables rectangulaires, inscription centrale dans un cartouche, parois inclinées. (Ill. IVR84_20207401738NUCA_P.jpg à IVR84_20207401746NUCA_P.jpg)

2015 A2 1572, la Chiésaz-Nord, ferme. Ferme existante sur le cadastre ancien de 1892 (parcelle 198). Le propriétaire de la maison est alors Daviet Vincent négociant à la Chiésaz. Le bâtiment de type à juxtaposition comporte un logis et une grange-étable, il est aujourd’hui très remanié avec des agrandissements. (Ill. IVR84_20207401747NUCA_P.jpg)

2015 A3 1035, les Cretes, poste à lait. Construit en 1956, il deviendra en 1957 propriété de la société fruitière de Viuz. Le 28 janvier 1973, le président de la société demande à ceux de la Chiésaz de venir au chef-lieu. (Cf Viuz-la-Chiésaz. Tome 2, p. 99). (Ill. IVR84_20207401773NUCA_P.jpg)

2015 A7 1235, Chez Thomé, ferme. En 1892 un bâtiment existait à cet emplacement, il portait le numéro 735 (maison et hangar) et le propriétaire était Segay Jean Joseph, cultivateur à la Chiésaz. Le bâtiment d’origine correspond à la partie centrale du bâtiment actuelle. Le bâtiment est d’orientation nord-sud, à l’extrémité nord, construites en moellons de béton plein, deux pièces dont une abrite un pressoir, sont ajoutées. A l’extrémité sud, l’ancienne loge ouverte a été fermée et transformée en logis. Adossé à cette extrémité sud, se trouve le logis d’origine : cuisine et chambre au rez-de-chaussée et chambre aménagée postérieurement à l’étage. La cuisine comportait dans son angle sud-est une cheminée qui abritait un four à pain (détruit en 1960). Puis se succèdent au nord une grange et une étable ; cette dernière abritait cinq vaches et un cheval et deux caves sont aménagées dans la partie arrière de la grange (pomme de terre et raves). La construction d’origine est construite en moellon de calcaire, actuellement enduite eu ciment. L’encadrement des baies était en pierre de taille calcaire (beaucoup sont aujourd’hui cimentées). La toiture à longs pans et demi-croupes est couverte de tuiles plates mécaniques ; la charpente, par extension, crée un profond avant-toit au droit de la façade principale donnant sur la route.

Un tracteur est acheté en 1963, date d’aménagements de l’habitation ; en 1974 deux chambres sont aménagées à l’étage. La propriété comportait des pâturages, des terres cultivées, un jardin, des bois (4 ha) soit un domaine de 5 ha. Le blé était porté au moulin de Chapéry. (ill. IVR84_20207401831NUCA_P.jpg)

2015 A8 1590, la Chiésaz-Sud, ferme. Ferme existante en 1892 (parcelle 808), Daviet Nicolas cultivateur à la Chiésaz est le propriétaire de la maison, de plan carré. L’actuelle maison comporte une extension sur sa façade nord. La façade principale sud laisse apparaitre un petit logis sur le côté gauche accolé à une ancienne grange (linteau en arc surbaissé). Les encadrements sont en pierre de taille calcaire. Le toit à longs pans et croupe est couvert d’ardoises, le toit désaxé engendre un profond avant-toit au droit de la façade principale.

2015 A10 854, la Rebatière-Nord, stabulations. (Ill. IVR84_20207401774NUCA_P.jpg, IVR84_20207401775NUCA_P.jpg)

Le prieuré de la Chiésaz (dossier : IA74003026) Des archives attestent de l’existence en 1337 et 1452 d’un prieuré d’obédience clunisienne dédié à saint Jean Baptiste à La Chiésaz (qui signifie l’église dans le dialecte savoyard). Laissé à l’abandon, il fut détruit à la Révolution. Seul vestige de ce prieuré au hameau de La Chiésaz : un bénitier incorporé dans un mur. La Chiésaz a été rattachée à la paroisse de Viuz au moment du Concordat, sous Napoléon Ier. (Cf Viuz-la-Chiésaz. Tome 1, pp. 40-51)

En 1732, peu de constructions qui se retrouvent en 1892 auxquelles plusieurs autres fermes dispersées se rajoutent. Aujourd'hui, persistance du parcellaire ancien.

  • Période(s)
    • Principale : 14e siècle
    • Principale : 18e siècle
    • Principale : milieu 19e siècle
  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    ardoise, tuile plate mécanique, ciment amiante en couverture
  • Couvertures
    • toit à longs pans demi-croupe
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • ROCHET Sabine, GARCIN Catherine, CHATILLON Marie-Jo. Chronique d’un village et de son canton. Viuz-la-Chiésaz, raconte-moi ton histoire ! Tome 2, Agriculture – Métiers. Viuz-la-Chiésaz : La Vicusienne. 303p.

    pp. 365-367
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2020
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Parc naturel régional du Massif des Bauges
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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