Dossier d’œuvre architecture IA74003036 | Réalisé par ;
Guibaud Caroline (Enquêteur)
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique, Inventaire du Parc naturel régional du Massif des Bauges
Moulins et battoir Petit
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Parc naturel régional du Massif des Bauges

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hauts de l'Albanais
  • Hydrographies Sauget ruisseau
  • Commune Viuz-la-Chiésaz
  • Lieu-dit Chez Petit
  • Adresse Chemin rural dit de Chez Petit
  • Cadastre 1732 Su 986  ; 1892 A11 140, 142, 143, 144, 145, 48
  • Précisions
  • Dénominations
    moulin à blé, moulin
  • Appellations
    Petit

Différents actes notariés du début du 18e siècle permettent d’affirmer que ce moulin existait déjà au 17e siècle. A cette époque la famille Petit en est propriétaire et le restera jusqu’au 20e siècle mais avec certaines périodes d’interruption qui connaitrons d’autres propriétaires, notamment au 19e siècle.

En 1720, un maçon et un charpentier refont à neuf la maison, le moulin, la scie, le battoir de Bernard Petit, fils de feu Jacques Petit dit Ducrest. En 1808 Claude Petit dit le meunier, feu Claude, est propriétaire de deux écluses (n° 975 de la mappe sarde), deux moulins (n° 974 et 979) et un battoir (n° 978). Au décès de Claude Petit un inventaire du mobilier pointe l’état des moulins et usines : « le moulin dit gros : la ruche et la bartellière sont usées à moitié, la pierre inférieure est hors de service…Le moulin blanc : la ruche et la bartellière garnies de toile à tamiser sont usées à moitié, la pierre inférieure a 27 cm, et la supérieure 6 cm… ; toutes les autres pièces du moulin sont en bon état sauf la roue qui est usée et presque hors service. Le battoir : toutes les pièces sauf m’aire en pierre en sont usées à moitié ; il existe sous le même toit un petit pressoir en bois, à une vis, pour presser le cidre… »

La mappe Sarde de 1732 pointe un foulon au lieu-dit appelé au Foulon-de-la-Vigne à Raymond, de la famille Petit (n° 986).

Jacques feu Nicolas Daviet né à Viuz-la-Chiésaz et demeurant à Alby vend aux frères Dominique et Jacques feu Donat Vincent, propriétaires à Mûres, la généralité des immeubles qu’il a acquis de Claude feu Claude Petit par vente du 2 janvier 1836.

Le 20 avril 1859, Michel Petit, meunier, fils d’Etienne feu Claude, achète à Jean-Claude Magnin « deux moulins à blé, un battoir, bâtiment d’habitation et rustique… étang et autres dépendances au lieu-dit appelé au Foulon-de-la-Vigne à Raymond, sous les numéros 985 à 991, ces immeubles sont dans un état complet de détérioration ». En 1866 il exploite le moulin à farine, moulin du foulon sur le ruisseau Lambet dont la chute est de 2 m. L’usine est mise en action par deux roues à augets. La cage de l’usine est construite en maçonnerie et comprend au rez-de-chaussée deux paires de meules. Une pièce sert d’habitation.

Le cadastre de 1892 pointe le nom du propriétaire du moulin : Petit Michel meunier Chez Petit : n° 1040 (étang), 1042 (battoir), 1043 (jardin), 1044 (moulin), 1045 (sol et bâtiment), 1045 (maison), 1048 (bief).

Le 12 avril 1899, Michel feu Etienne Petit, meunier à Viuz, vend à Jeanne Martin, veuve de Claude Marie Deborde de Beaujeu dans le Rhône, « une maison (1892 A11 1045) lieu-dit chez Petit composée d’un corps d’habitation comprenant trois pièces au rez-de-chaussée avec cave et écurie au-dessous et galetas au-dessus, d’une grange, de deux autres chambres dites es moulins dont l’une est au rez-de-chaussée et l’autre au-dessus d’une autre chambre dite le nettoyage située au-dessus de celles dites les moulins, toutes attenant au corps d’habitation. Un four, une porcherie et un pressoir formant trois pièces contigües et un seul corps de bâtiment (n° 1045). Un battoir situé à l’ouest du pressoir dont il est éloigné d’une trentaine de mètres (n° 1042), prés, champs, réservoir, bief… Toutefois le vendeur se réserve un droit d’habitation, une chambre dépendant de la maison. »

En 1905, Michel feu Etienne Petit vend à Elisabeth Petit sa fille et Claude Deborde son beau-fils, meunier à Viuz la généralité des immeubles que le vendeur possède. La matrice des patentes de 1906 indique que Claude Deborde exploite un moulin et possède un foulon avec une paire de meules et une paire de meules à chanvre, chômant plusieurs mois de l’année. Le 22 mars 1910, lui et son épouse Elisabeth Petit vendent à Etienne Petit, fils du vivant Michel, frère de Mme Deborde, meunier à Ugines une « maison construite en pierre et couverte en ardoises se composant au rez-de-chaussée d’une écurie et d’une chambre dite le Moulin où se trouve une bluterie à farine ; au premier étage d’une cuisine, de deux chambres à coucher et d’une autre chambre dite du Moulin où se trouve une paire de meules à moudre le grain ; le tout avec galetas au-dessus, cour et emplacement au-devant confiné au levant par un chemin de servitude, au midi par un ruisseau et au couchant par les masures appartenant par les mariés Chappet et Ogier. Un autre corps de bâtiment aussi construit en pierre et couvert en ardoise servant à l’usage d’un moulin composé d’une paire de meules avec bluterie. Ledit bâtiment est éloigné du premier d’une cinquantaine de mètres… L’écluse à l’usage de ces moulins est d’une superficie de 7 ares et 50 centiares… Le droit de sentier à talon d’un mètre de largeur pour accéder du moulin à ladite écluse qui longe la rive gauche du bief à partir de l’écluse jusqu’au chemin de servitude (n° 765, 767, 769, 1055 à 1059, 1061). Tous les droits que le vendeur possède avec ses sœurs Péronne Petit épouse Davoine et Laurence Petit veuve Claude Long ».

A ce jour la maison subsiste toujours, mais les vestiges du moulin ont disparu. Seules, quelques ruines du foulon subsistent.

Le moulin Petit existait vraisemblablement déjà au 17e siècle. La mappe Sarde pointe un foulon au lieu-dit appelé au Foulon-de-la-Vigne à Raymond, de la famille Petit (n° 986). En 1892 le moulin s'est bien développé et la matrice cadastrale pointe le nom du propriétaire du moulin : Petit Michel meunier Chez Petit : n° 1040 (étang), 1042 (battoir), 1043 (jardin), 1044 (moulin), 1045 (sol et bâtiment), 1045 (maison), 1048 (bief). Les moulins et battoir resteront à quelques exceptions près dans la famille Petit. Aujourd'hui seul le bâtiment principal, très transformé, subsiste. Quelques ruines de l'ancien battoir (?) subsistent le long du ruisseau du Sauget.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle , (incertitude), , (détruit)
    • Principale : 1ère moitié 18e siècle , (détruit)
    • Principale : 1ère moitié 19e siècle

Du moulin Petit, ne subsistent que le bâtiment de plan rectangulaire aux très nombreux remaniements et quelques ruines de bâtiment (le battoir ?) en bordure de rivière. Il comportait un rez-de-chaussé et un étage. Du bâtiment ne subsistent en place que deux portes, à l’encadrement en pierre de taille. Présence d’une niche (à statuette ?) à droite de la porte actuelle du logis. La toiture d’aujourd’hui est à longs pans et demi-croupes, couverte de bacs acier.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    acier en couverture
  • Couvertures
    • toit à longs pans demi-croupe
  • Énergies
    • énergie hydraulique produite sur place roue hydraulique verticale
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • ROCHET Sabine, GARCIN Catherine, CHATILLON Marie-Jo. Chronique d’un village et de son canton. Viuz-la-Chiésaz, raconte-moi ton histoire ! Tome 2, Agriculture – Métiers. Viuz-la-Chiésaz : La Vicusienne. 303p.

    pp. 278-281
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2020
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Parc naturel régional du Massif des Bauges
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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