Dossier d’œuvre architecture IA74003042 | Réalisé par ;
Guibaud Caroline (Enquêteur)
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique, Inventaire du Parc naturel régional du Massif des Bauges
Ensemble constitué de la fruitière et de la porcherie de Viuz
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Parc naturel régional du Massif des Bauges

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hauts de l'Albanais
  • Commune Viuz-la-Chiésaz
  • Lieu-dit la Côte
  • Adresse R.D. n° 5
  • Cadastre 1892 C5 359  ; 1937 C5 310, 372 310 : porcherie. 372 : fruitière. ; 2015 C5 310, 1722 310 : porcherie actuellement locaux techniques municipaux. 1722 : fruitière.
  • Dénominations
    fromagerie industrielle, porcherie
  • Précision dénomination
    fruitière

Historique tiré de l’ouvrage : ROCHET Sabine, GARCIN Catherine, CHATILLON Marie-Jo. Chronique d’un village et de son canton. Viuz-la-Chiésaz, raconte-moi ton histoire ! Tome 2, p. 93

Les statuts sont enregistrés le 24 novembre 1888. Dès lors la société recherche un terrain pour y construire une fruitière. Le 9 février 1889, Jean Davoine vend un terrain à « la Côte », acquise de M. Delacharrière, avocat et bourgeois d’Annecy. La fruitière est construite la même année (les pierres du vieux château auraient servi à sa construction (?). Trente-neuf sociétaires sont inscrits (Victor De Bellair est maire et président de la société). En 1894, Jean Davoine vend à nouveau une centaine de m² autour de la fruitière.

En 1909 une porcherie est construite « aux Frasses ». Le terrain a été donné pour 1 franc symbolique par M. Daviet dit « Mosseline » en 1909 (date portée sur la construction : FF 1909), aujourd’hui local technique de la commune.

En 1920 la société est transformée en société coopérative. Le fromage de gruyère est fabriqué jusqu’à la seconde guerre mondiale, pas de fabrication de 1939 à 1944. Peu à peu le matériel vieillit et le lait amené à la fruitière est vendu à différents fabricants : Compagnie Générale du lait de Rumilly, créée à Bordeaux en 1917, s’installe à Rumilly en 1922 et devient le lait Mont-Blanc (1948-1961), Peccoud (1961 – 1967), SICA (1967 – 1971), Menu (1971 – 1986) et Chabert qui collectera le lait après cessation de toute activité de la fruitière en 1988.

La fruitière est louée en 1988 puis vendue en 1995.

L’étude du bâtiment et la comparaison de la parcelle bâtie de la fruitière en 1892 et 2020 indiquent un agrandissement de la construction au nord ; présence de l’amorce d’une chaîne d’angle à l’étage de soubassement, entre les deux portes d’accès aux caves, et présence à l’intérieur des caves, dans le mur ancien extérieur du bâtiment avant agrandissement, de jours avec barreaux extérieurs. Dans la partie de droite de la fruitière, à l’étage, présence de portes-fenêtres existantes (sur le mur pignon) ou murées (mur gouttereau ouest) qui étaient à l’origine des fenêtres semblables à celles encore existantes au même niveau. Le bâtiment semble avoir été surélevé d’un étage carré. Le balcon adossé au mur pignon sud, surplombé d’un auvent, est assez récent. La façade Est a été agrandie fin 20e, début 21e siècle d’une travée de remise. La date 1888 est gravée sur le linteau de l’entrée de la fruitière ouvrant côté rue.

L’ancienne porcherie, aménagée en locaux techniques a été remaniée.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1888, porte la date
    • 1909, porte la date

La fruitière est un bâtiment rectiligne d’orientation nord-sud, en bordure de la route. Elle comprend quatre niveaux : un étage de soubassement abritant des caves, un rez-de-chaussée surélevé comportant l’espace de réception du lait et l’espace de fabrication du fromage, un étage carré et un grenier au-dessus.

Le niveau des caves est accessible par deux portes situées en contrebas de la route, desservies par un escalier d’une dizaine de marches qui partent du perron de la porte d’entrée principale. La première cave (plus récente) située au nord possède une voûte en arc segmentaire en béton banché, les suivantes, au sud, sont plafonnées d’IPN supportant des dalles béton. Le mur nord de ces autres caves est percé de deux jours avec barreaux en fer forgé.

Le rez-de-chaussée surélevé est accessible par la porte d’accès latérale du mur gouttereau ouest, desservie par un escalier de quatre ou cinq profondes marches ; le perron de la porte comporte un garde-corps en fer forgé à volutes (vraisemblablement remonté). Les fenêtres de ce niveau sont barreaudées et le linteau de la porte est daté. La mur pignon nord, correspondant à l’espace dit « le laitier » ; des ouvertures horizontales (dites meurtrières) sont pratiquées dans le mur au niveau de l’auge et munies d’un grillage, provoquent un courant d’air qui rafraîchissait la surface du lait.

L’étage carré est également percé de fenêtres mais n’ayant pas le même rythme que celles du niveau inférieur, qui ont été pour certaines agrandies puis à nouveau réduites (mur gouttereau) et transformées en porte-fenêtre ouvrant sur un balcon en bois sur le mur pignon sud. Un auvent protège le balcon.

Le bâtiment est construit, au moins jusqu’à l’étage carré, en moellon et galet calcaires ; en mâchefer pour l’étage carré (?). L’enduit couvrant de couleur jaune pâle est en ciment. Les baies, surmontées d’un arc de déchargé maçonné ont leur encadrement en pierre de taille calcaire. La toiture à longs pans et demi-croupes est couverte de tuiles plates mécaniques. Un avant-toit fermé protège le mur gouttereau.

La porcherie est un long bâtiment aménagé en partie haute des murs gouttereaux d’ouvertures et d’une porte sur les murs pignons. La construction est en parpaings de mâchefer enduits.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • résidu industriel en gros oeuvre enduit
  • Toits
    tuile plate mécanique
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans demi-croupe
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • ROCHET Sabine, GARCIN Catherine, CHATILLON Marie-Jo. Chronique d’un village et de son canton. Viuz-la-Chiésaz, raconte-moi ton histoire ! Tome 2, Agriculture – Métiers. Viuz-la-Chiésaz : La Vicusienne. 303p.

    pp. 93-97
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2020
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Parc naturel régional du Massif des Bauges
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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