Historique tiré de l’ouvrage : ROCHET Sabine, GARCIN Catherine, CHATILLON Marie-Jo. Chronique d’un village et de son canton. Viuz-la-Chiésaz, raconte-moi ton histoire ! Tome 2, p. 93
Les statuts sont enregistrés le 24 novembre 1888. Dès lors la société recherche un terrain pour y construire une fruitière. Le 9 février 1889, Jean Davoine vend un terrain à « la Côte », acquise de M. Delacharrière, avocat et bourgeois d’Annecy. La fruitière est construite la même année (les pierres du vieux château auraient servi à sa construction (?). Trente-neuf sociétaires sont inscrits (Victor De Bellair est maire et président de la société). En 1894, Jean Davoine vend à nouveau une centaine de m² autour de la fruitière.
En 1909 une porcherie est construite « aux Frasses ». Le terrain a été donné pour 1 franc symbolique par M. Daviet dit « Mosseline » en 1909 (date portée sur la construction : FF 1909), aujourd’hui local technique de la commune.
En 1920 la société est transformée en société coopérative. Le fromage de gruyère est fabriqué jusqu’à la seconde guerre mondiale, pas de fabrication de 1939 à 1944. Peu à peu le matériel vieillit et le lait amené à la fruitière est vendu à différents fabricants : Compagnie Générale du lait de Rumilly, créée à Bordeaux en 1917, s’installe à Rumilly en 1922 et devient le lait Mont-Blanc (1948-1961), Peccoud (1961 – 1967), SICA (1967 – 1971), Menu (1971 – 1986) et Chabert qui collectera le lait après cessation de toute activité de la fruitière en 1988.
La fruitière est louée en 1988 puis vendue en 1995.
L’étude du bâtiment et la comparaison de la parcelle bâtie de la fruitière en 1892 et 2020 indiquent un agrandissement de la construction au nord ; présence de l’amorce d’une chaîne d’angle à l’étage de soubassement, entre les deux portes d’accès aux caves, et présence à l’intérieur des caves, dans le mur ancien extérieur du bâtiment avant agrandissement, de jours avec barreaux extérieurs. Dans la partie de droite de la fruitière, à l’étage, présence de portes-fenêtres existantes (sur le mur pignon) ou murées (mur gouttereau ouest) qui étaient à l’origine des fenêtres semblables à celles encore existantes au même niveau. Le bâtiment semble avoir été surélevé d’un étage carré. Le balcon adossé au mur pignon sud, surplombé d’un auvent, est assez récent. La façade Est a été agrandie fin 20e, début 21e siècle d’une travée de remise. La date 1888 est gravée sur le linteau de l’entrée de la fruitière ouvrant côté rue.
L’ancienne porcherie, aménagée en locaux techniques a été remaniée.
Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )