En 1732 le hameau des Pierres comporte trois ou quatre (peu lisible) bâtiments proches les uns des autres (n° 166, 167, 175, 176) avec prés, vergers et jardins à proximité. Deux d’entre eux sont de petite taille et pourraient être des fours à pain (?).
Le répertoire des propriétaires de 1808 pointe quant à lui la présence d’un plus grand nombre de constructions :
• Perrouse Antoine feu Joseph des Pierres (175 et 178 : maisons ; 178 : four à pain ; 176 : cour ; 183 : grange)
• Perrousaz Jacques feu François, aux Pierres (160 : maison et four)
• Perrousaz Pierre feu Antoine (160 : maison et four ; 167 : maison)
• Reynier François feu Claude aux Pierres (165 : maison)
Par conséquent entre 1732 et 1808 construction de deux maisons avec four sur les parcelles 178 (ancien pré) et 160 (ancienne terre labourable), d’une maison sur la parcelle 165 (ancien verger), continuité des maisons sur les parcelles 167 et 175, disparition du bâtiment 176 (four à pain ?) et 166 (four à pain ?). Soit un groupe de cinq maisons dont deux avec four à pain, et une grange plus distante, au nord-est.
1892
Le cadastre ancien de 1892 indique la présence de cinq corps de bâtiments regroupés, parallèles à la route des Pierres bordée du ruisseau dit des Pierres, deux corps de bâtiments comportent des maisons mitoyennes, les autres étant des maisons (ou fermes) indépendantes, dont une avec un four à pain. Une maison plus au nord est attaché à l’écart, autrement dit, par rapport à 1808, cinq maisons supplémentaires.
Liste des maisons et de leurs propriétaires à l’écart des Pierres :
• Reignier Pierre, cultivateur aux Pierres (785 : maison et bâtiment ; 786 : maison et bâtiment)
• Laperrousaz Jacques, cultivateur aux Pierres (787 : maison, hangar et fontaine ; 1088 maison et bâtiment ; 1089 : jardin)
• Laperrousaz Claude, cultivateur à Viuz (788 : maison et hangar)
• Laperrousaz Antoine, cultivateur aux Pierres (792 : fontaine ; 795 : maison, four et bâtiment ; 796 : jardin ; 797 : maison ; 802 : maison)
• Domenge Joseph, employé aux chemins de fer à Murignier (798 : maison)
Un constat, le cadastre pointe l’existence de nombreux escaliers desservant des galeries indiquant la présence du logis au rez-de-chaussée surélevé, du fait de la pente du terrain.
1937
Le cadastre de 1937 indique une certaine continuité du parcellaire malgré plusieurs destructions, reconstructions et construction.Les bâtiments anciens 795, 786 à 788, 1088 restent inchangés ; le bâtiment ancien 785 a les deux-tiers ouest de son emprise qui sont détruits ; le corps de bâtiments ancien 797, 798 est reconstruit partiellement : la parcelle 798 est reconstruite pour créer la parcelle nouvelle 663, et la parcelle ancienne 797 est agrandie à l’est : parcelle nouvelle 968 ; le bâtiment ancien 802 est reconstruit (parcelle nouvelle 665) ; une construction nouvelle (971a) est érigée et le four à pain attaché anciennement au numéro 795 a disparu. Il demeure donc six corps de bâtiments en 1937.
2015
Le parcellaire bâti en 2015 est identique à celui de 1937, seul le restant du bâtiment ancien n°785 dont il restait le tiers Est a totalement disparu ; la parcelle ancienne 1088 s’est développée avec la constructions de nombreux communs et une nouvelle maison (n° 1606) s’est construite aux abords directs de l’écart. Seule l’ancienne ferme 2015 C8 2120, 2139 est étudiée.
Descriptif sommaire des bâtiments non repérés :
2015 C8 968, 2209, ferme. Le bâtiment comporte en son centre la partie ancienne présente en 1892 ; les initiales et la date LC / 1872 sont gravées sur le linteau de la porte d’accès au logis située sur la façade principale orientée au sud (L pour Laperoussaz). Le logis, accessible de plain-pied comporte une série de chambres à l’étage carré. Sur le côté gauche du logis, une porte encadrée d’une petite baie, ouvre vraisemblablement dans une cave. A gauche du logis, l’ancienne parcelle 798 est reconstruite en 1912 (date portée sur le linteau de la porte de l’étable) pour devenir une grange-étable. A droite du logis, une nouvelle parcelle existante en 1937 abrite vraisemblablement une ancienne habitation : un escalier extérieur en béton permet d’accéder à une porte aménagée dans le mur pignon est (comme pointé en 1937).
Le bâtiment est rehaussé, construit en moellon de calcaire enduit au ciment, l’encadrement des baies est en calcaire au rez-de-chaussée, en ciment moulé à l’étage. La toiture à longs pans et demi-croupe à l’ouest (partie du toit non refaite), est couverte en ardoise. (Ill. IVR84_20207401982NUCA_P.jpg et IVR84_20207401983NUCA_P.jpg)
2015 C8 665, ferme. Le bâtiment de type à juxtaposition est rectiligne à l’origine avant agrandissement sur la façade arrière. Bâtiment maçonné en calcaire très remanié. La date 1879 est portée sur l’édifice (Ill. IVR84_20207401984NUCA_P.jpg)
2015 C8 657, 658, 659, fermes en ligne. Anciennes maisons mitoyennes qui ont été considérablement rénovés et qui sont difficilement « lisibles ». Constructions en moellon de calcaire enduites à pierre vue (Ill. IVR84_20207401981NUCA_P.jpg)
2015 C11 875, 977, ferme : Ancienne ferme à juxtaposition en ligne, avec logis au rez-de-chaussée surélevé sur cave. L’accès au logis s’effectue par une porte placée sous un dégagement abrité par la toiture sur le côté droit de la façade sur cour principale. Les chambres sont situées à l’étage carré. L’accès à la cave s’effectue par une porte aménagée en contrebas d’un escalier au centre du mur gouttereau sud. Un bassin en béton armé a bac unique et à parois obliques avec cartouche en creux est adossé au même mur gouttereau. Sur le cadastre de 1892, un cour escalier conduisait à une galerie qui courait sur presque toute la longueur de la façade sud, desservait-elle l’ancien accès au logis, aujourd’hui masquée par l’enduit ? (Ill. IVR84_20207401985NUCA_P.jpg)
2015 C8 NC (vers 652), bassin. Bassin en pierre à deux bacs avec bordure supérieure arrondie, barre en fer forgé pour supporter le contenant à remplir d’eau, borne en béton récente, non daté (existe déjà en 1892). Dimensions : longueur : 360, profondeur : 80. (ILL. IVR84_20207401986NUCA_P.jpg et IVR84_20207401987NUCA_P.jpg)
2015 C8 NC (face à 665, proche 1910), bassin. Bassin à bac unique en béton armé aménagé dans un mur de soutènement, en bordure de route. Bassin non daté aux parois inclinées et à tables rentrantes à l’extérieur. A côté, escalier en pierres calcaires aménagées dans l’épaisseur du mur de soutènement pour accéder à la prairie située au-dessus du niveau de la route. (Ill. IVR84_20207401988NUCA_P.jpg à IVR84_20207401990NUCA_P.jpg)