Le conseil dans sa séance du 20 février 1921, demande au préfet une subvention pour l’érection d’un monument commémoratif aux morts de la France (76 F). Deux devis sont demandés à deux entreprises (Péterlongo et Darbion) par la commune, devis reçus les 12 et 22 août 1922. Un mois apprêt le projet prend corps et un emplacement est recherché. Dans un premier temps proposé devant l’église, Charles Métral s’y oppose et propose la gratuité de la partie de terrain nécessaire contigüe à la place publique (celle-ci était trop étroite pour y placer le monument) ; la proposition est acceptée à la majorité. L’entreprise Peterlongo remporte le marché. Le monument coûte 6 450 F plus 1 000 f pour l’aménagement de l’emplacement, les dépenses sont : un crédit de 5000 F, une subvention probable de l’état de 900 F, une souscription communale de 1 550 F. La commission artistique a donné un avis favorable le 26 juin 1923. Le monument est terminé en octobre 1923. Le 1er mai 1924, la commune souhaite faire poser une clôture de protection à cause de l’exigüité des lieux (réalisée deux années plus tard) et achat de terrain autour pour mettre le monument en relief et facilité la circulation. [ROCHET Sabine, GARCIN Catherine, CHATILLON Marie-Jo. Chronique d’un village et de son canton. Viuz-la-Chiésaz, raconte-moi ton histoire ! Tome 1, Monuments – Conflits. Viuz-la-Chiésaz : La Vicusienne. 303p. pp. 198-200].
Sur le devant du fût sont sculptés les mots suivants : VIUZ / LA / CHIESAZ / SES ENFANTS / MORTS / POUR LA FRANCE.
Sur la plaque commémorative située en partie basse de la face avant du fût sont gravées les phrases suivantes : A NOS CAMARADES RESISTANTS / GEORGES DUFFAUD / FUSILLE PAR LES NAZIS / LE 19 AOUT 1944 / - / JEAN BAL / TUE AU COMBAT / LE 15 AOUT 1944.
Sur le devant du piédestal, sculptés en haut-relief, les dates superposées de 1914 et de 1918 sont encadrées de deux branches d’olivier (ou palme) et de chêne, liées à leur base par un ruban.
Marbrier-sculpteur, né à Trente (Italie) le 10 octobre 1891. Fils de François, marbrier-sculpteur installé chemin de la Prairie à Annecy (Haute-Savoie), il succède à son père, décédé en 1919, à la tête de la marbrerie. Mobilisé de 1914 à 1919, il a combattu notamment à Verdun et dans les Balkans. Il a été décoré de la croix de guerre à une étoile de bronze pendant la Première Guerre mondiale, puis de la médaille militaire par décret du 11 avril 1962 (https://monumentsmorts.univ-lille.fr/auteur/724/peterlongojoseph/?elm=3872).