Après la Révolution, en 1815, la Savoie est réintégrée dans le Royaume de Pièmont Sardaigne, l’église est en ruine. La paroisse ne possède plus de presbytère, le nouveau prêtre Lyonnaz loge dans la maison des Laperrousaz.
En 1828, noble Charles Louis Portier de Bellair fait réparer une petite maison achetée à l’hoirie (indivision) colossale des d’Orlier à Noble Dupraz Jean-François, parent de la famille d’Orlier, et la met à disposition du curé. Il s’agit de « la petite maison appelée grange du cimetière qui servait alors de cabaret ».
En 1829, Charles-Louis Portier De Bellair décède et lègue à la commune de Viuz la cure, le jardin et le terrain qui longe le cimetière, à la charge de la commune de payer à ses héritiers la somme de 2 400 livres nouvelles (mappe, n° 691 à 698, 663) soit 31 ares. Le legs est accepté et une coupe de bois dans le Semnoz règle le tout.
Le presbytère subit une succession de transformations (plan et descriptif p. 57). Il est modifié en 1857 sous l’impulsion du curé Chométy qui s’y trouve trop à l’étroit (descriptif des modifications p. 58 : 2 caves en plus, une cuisine et une chambre au couchant. Devis dressé par M. Ruffy pour la somme de 3 662 F). 1886, réparation à la toiture (M. Ballansat, entrepreneur à Mûres en 1888). En 1897, les murs sont en mauvais état, devis et plan de l’architecte Mangé somme de 4 488 F, entrepreneur Filliard de Mûres et terminés en 1898 (plan et descriptif p. 59)
Le 8 mars 1906, lors de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, le presbytère occupe 3 ares 42 centiares, autour d’un jardin fruitier et potager de 25 ares 17 centiares.
Divers travaux par la suite en 1908 (fenêtre cuisine refaite), 1910 (galerie sur le jardin refaite, fenêtres dans la chambre à lessive, l’atelier et la cave à légumes), 1911, 1937 (remplacement porte communication avec la grande chambre par un placard, séparation grande chambre en deux, une porte entre le corridor et la chambre des domestiques, plan p. 60)
Le dernier curé à occuper la cure est l’abbé Meynet, avec le regroupement des paroisses il s’installe à la cure de Gruffy en 1979.
Le 10 mars 1981 le conseil municipal confie à M. Georges Raisin, architecte à Annecy, l’étude des réparations à faire pour la location du bâtiment. Location lancée en avril 1982, elle comprend la maison à l’exclusion de la salle du sous-sol au sud, du jardin situé au sud et à l’ouest de la maison et attenant au hangar des Pompes à incendie.
Transformation du presbytère en mairie par Jean-Pierre Montmasson, architecte, pour 515 000 F en septembre 1985 (date d’installation). [ROCHET Sabine, GARCIN Catherine, CHATILLON Marie-Jo. Chronique d’un village et de son canton. Viuz-la-Chiésaz, raconte-moi ton histoire ! Tome 1, Monuments – Conflits. Viuz-la-Chiésaz : La Vicusienne. 303p. Pp. 52-61]
Les matrices cadastrales précisent que la commune de Viuz possède : parcelles 259, église / 260, cimetière / 261, jardin / 262, mairie écoles cour préaux / 263, jardin / 309, hangar aux pompes / 310, Presbytère et hangar / 311, jardin et hangar)
La disposition intérieure du rez-de-chaussée surélevé était assez simple : la porte d’entrée se situait au centre de la façade nord, un couloir central et traversant d’orientation nord-sud distribuait de part et d’autre des chambres et la cuisine à l’est, des chambres et la salle à manger à l’ouest. La galerie-balcon située le long du mur pignon sud était accessible par un escalier situé sur l’angle est du mur pignon. L’étage de soubassement abritait des caves, atelier, blanchisserie… Plusieurs baies ont été modifiées, repercées, principalement sur la façade sud où la galerie en bois a fait place à une galerie en béton avec garde-corps en fer forgé. Les toilettes qui se trouvaient en excroissance sur la façade est ont disparu.