Cet élément de custode en argent, dont le couvercle manque, porte trois poinçons de l'ancien Régime, tous trois couronnés d'une couronne impériale identique. Deux semblables portent les initiales I A séparées par un point, et dans l'un d'eux, où la couronne est légèrement décalée par rapport aux lettres, un genre de fleur de lys sans fleuron supérieur, est nettement visible sous le point : il s'agit du poinçon de Jean Acarie, maître orfèvre à Valréas dans la 2e moitié du 18e siècle. Le 3e poinçon, incomplet, est la lettre V, un point au-dessus, avec l'amorce d'un dessin : deux segments de cercles accolés, qui correspondent à la base de deux clefs figurant dans un autre poinçon du même orfèvre ; la couronne, probablement indépendante, se superpose au poinçon partiel. Il n'y a rien d'étonnant à ce que l'église du Pègue possède une pièce d'orfèvrerie du Comtat-Venaissin, la ville de Valréas se situant seulement à 7 km au sud.