Dossier d’œuvre objet IM42002025 | Réalisé par
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique
Peinture monumentale : la Cène
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Montbrison
  • Commune Champdieu
  • Lieu-dit le bourg
  • Dénominations
    peinture monumentale
  • Titres
    • Cène (la)

Cette peinture murale est réalisée sur la hotte d'une cheminée construite dans le courant du 14e siècle (?), pour un prieur que l'on pense appartenir à la famille de La Perrière, dans la grande salle du rez-de-chaussée de l'aile ouest du prieuré, qui était alors à usage de réfectoire. Le décor de frise d'arcatures polylobées que l'on distingue sous la Cène est peut-être contemporain de la construction de la cheminée. La réalisation de la Cène, qui n'est pas documentée, se situe entre les travaux du prieur de La Perrière et la 2e moitié du 15e siècle. En effet le prieur Pierre de la Bâtie (1450-1505) fait faire d'importantes transformations au prieuré dans la 2e moitié du 15e siècle, dont l'abaissement du niveau du plancher du premier étage. Une des poutres soutenant le nouveau plafond à caissons vient interrompre la peinture dont la partie haute est en partie détruite. La peinture est redécouverte en 1894, toujours partiellement masquée par le plafond. En 1913, la poutre passant devant la cheminée, cassée, est déposée et la peinture dégagée dans sa totalité. Elle est cependant dégradée dans les années suivantes, la grande salle ayant servi de logement pour des travailleurs étrangers pendant la Première Guerre mondiale (Bégonnet et alii). Cette salle est restaurée en 1921 afin de servir aux réunions du conseil municipal. Des restes de décor sont dégagés à cette occasion et l'abbé Bégonnet, Gabriel Brassart et Stéphane de Mijolla en font une étude globale. La peinture est restaurée en 1963, puis nouvelle fois en 1991 après avoir été observée par Christian Le Barrier.

La peinture est réalisée sur la hotte de la cheminée monumentale qui occupe tout le mur sud de de la grande salle de l'aile ouest des bâtiments conventuels.

  • Catégories
    peinture murale
  • Matériaux
    • enduit, peint, polychrome
  • Précision dimensions

    Dimensions non prises.

  • Iconographies
    • Cène
    • ange
    • monogramme
    • I.H.S.
  • Précision représentations

    Une grande table dressée, couverte d'une nappe blanche et garnie de pains ronds, d'assiettes de poissons, de bols de pois ou de fèves (?), de verres de vin et de cruches (ainsi que de motifs carrés : salières ?), occupe presque toute la largeur de la composition. Elle est posée sur un sol de petits carreaux carrés, moitié rouges et moitié blancs, représentés sans perspective. Le fond est un aplat de couleur rouge, avec deux monogrammes en lettres gothiques, encadrés de motifs décoratifs et de fleurons formant un carré et peints au pochoir : IHS à lettres entrelacées et MARIA en lettres minuscules réparties sur deux lignes. La majorité des personnages sont représentés assis derrière la table. Le Christ, figuré de face et avec un nimbe crucifère, est au centre ; il tient un couteau et partage un poisson placé dans un plat devant lui. Saint Jean, placé à sa gauche, est endormi contre sa poitrine. Cinq apôtres nimbés prennent place de part et d'autre ; les deux placés à gauche de saint Jean semblent se faire passer un verre de vin, ce qui a fait supposer que le moment représenté était celui de la communion sous l'espèce du vin (Bégonnet et alii). A chaque bout de la table, deux anges représentés sous l'apparence de personnages ailés et nimbés apportent une miche de pain, pour celui de gauche, un pichet de vin et une cruche d'eau (?) pour celui de droite. Enfin un personnage est représenté à genous de l'autre côté de la table, face au Christ, à qui il présente un pain et le plat de poisson que le Christ partage. Il peut s'agir d'un donateur, ou de Judas.

  • État de conservation
    • oeuvre restaurée
  • Précision état de conservation

    La peinture a été restaurée en 1921 : les parties hautes, détruites dans la 2e moitié du 15e siècle, ont en particulier été restituées.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    classé au titre immeuble, 1886/07/12
  • Référence MH

La date de classement indiquée par la fiche MH saisie dans Mérimée est 1886 ; il s'agit de la date de classement de l'église, ce qui n'est pas cohérent avec le classement au titre immeuble de la peinture, qui se trouve dans le prieuré contigu, classé en 1914 seulement.

Documents d'archives

  • A. SRA Rhône-Alpes. LE BARRIER, Christian. Prieuré de Champdieu. Salle des fresques : chronologie relative, 1991. 5 p., 2 plans. Inséré à la fin du rapport de fouilles de la crypte ( J. TARDIEU, C. LE BARRIER, 1994).

Documents figurés

  • BEGONNET, abbé. BRASSART, Gabriel. MIJOLLA, Stéphane de. Remarques sur les états successifs d'une salle au prieuré de Chandieu. Montbrison : Imprimerie Eleuthère Brassart, 1924. 23 p. (Reprend des extraits de Les peintures murales du Moyen Âge et de la Renaissance en Forez, Montbrison, 1900, p. 62 ; Bulletin de la Diana, t. 19, p. 204 sq, et t. 21, p. 244 sq.)

Date(s) d'enquête : 2003; Date(s) de rédaction : 2010
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Conseil général de la Loire
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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