Cloche datée de 1504 (date portée). Elle se situe ainsi entre le décès du duc de Bourbon Pierre II de Beaujeu (en 1503) et le mariage de sa fille Suzanne avec Charles de Montpensier (le futur connétable de Bourbon), en 1505. La cloche ne porte pas les armes des ducs de Bourbon (de France brisées d'une bande de gueules), mais des armes de France (écusson avec trois fleurs de lys couronnées ; Anne de Beaujeu, veuve de Pierre, était la fille du roi Louis XI), et un écusson orné d'un cerf, emblème utilisé par le duc Pierre II.
Le pape mentionné dans la 2e ligne est Jules II (pape de 1503 à 1513).
La cloche est mentionnée dans l'inventaire de l'église en janvier 1896 : "Une cloche très ancienne remontant dit-on au commencement du XVIe siècle est suspendue sur une partie seulement du vieux beffroi de l'ancienne église (vu les dimensions restreintes du clocher actuel). Les sonneurs se plaignent de sa mauvaise installation et ne peuvent la mon(...) L'architecte donne pour excuse que ces travaux ne sont pas de sa partie... (la cloche pèse mille kilogs)". L'abbé Valendru (dans son Questionnaire) mentionne l'usure du Te Deum de la faussure, qu'il attribue aux coups de marteau donnés pour carilloner ; J. Barou et M. Grange précisent qu'une coutume voulait que, pour les décès de petits enfants, on fasse sonner une sorte de carillon où les tintements de la cloche avec le battant alternaient avec des coups de marteau, "ce qui fait qu'il est presque impossible de déchiffrer les inscriptions et les médaillons de cette cloche qui remonte à 1501". Louis Bernard (fiche de recensement MH) mentionne des inscriptions gravées sur le battant : + PAR ORDRE DU CURE J. B. COVERT [pour Convert] / FAIT A GRAND CROIX LE 4 12 24 M. BONNON / 1924 (sur le battant, en dessous). L'abbé Valendru avait remarqué des fleurs de lys gravées sur le battant précédent.
Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )