Statue de Notre-Dame de grâce datant peut-être du 15e siècle, provenant du prieuré de Dorieux, où elle était connue pour ses pouvoirs miraculeux. En 1634 le prieuré est rattaché à l'Antiquaille, et en 1640 la statue est ramenée dans le couvent puis installée dans l'ancienne chapelle de la maison de Pierre Sala qui prend désormais le nom de Notre-Dame-de-Grâce. En 1654, la chapelle est intégrée au nouveau corps de l'infirmerie (cf. dossier maison, couvent) où la statue joue pleinement son rôle, car elle est apportée au chevet des malades en danger de mort, ainsi que le rapporte le manuscrit de la "Fondation" en 1695 : "dans les plus facheux accidents, singulièrement dans ceux qui nous empêchent dans des maladies dangereuses ou subittes de recevoir les sacrements, alors on porte cette sainte figure dans la chambre de la malade et on se sent soulagé. L'on avoit au commencement de fort grandes peines à la porter étant fort massive et nous l'avons fait creuser, et le bois que l'on en tira trempé dans l'eau, a une vertu miraculeuse ; nous l'avons éprouvé souvent, en donnant à boire à des malades, par les effets prodigieux qui sont suivis ; nous en avons envoyé à plusieurs de nos maisons qui en ont ressenti les mêmes effets, et plusieurs personnes de la Ville aussy." Emportée par les religieuses sous la Révolution, elle est déposée ensuite au nouveau monastère de la Visitation de Fourvière. En 1968, lorsque celui-ci ferme, elle est transportée dans celui de Vaugneray. Dans la deuxième moitié du 20e siècle, elle a subi une forte restauration : certaines parties de l'apprêt qui était peut-être en relief (bordures de la robe de la Vierge) ont été fortement gommées et l'oeuvre a été partiellement repeinte, en particulier les visages. Oeuvre déplacée à : Rhône- Alpes, 69, Vaugneray, couvent de la Visitation