Le crucifix a été créé en même temps que l'église. Sur certains plans, L. Mortamet avait déjà dessiné la croix au fond du chœur. La croix a été conçue par Jean Coquet, auteur des vitraux et du chemin de croix, et sculptée par Yves Coquet (la 1ère édition de la brochure rédigée par le curé Ginet sur les travaux à l'église donnait sa réalisation aux ateliers de l'ébéniste lyonnais Christian Krass : cette attribution a été partiellement corrigée dans la 2e édition ; renseignement communiqué par J.-L. Coquet). Le Christ est représenté jeune et imberbe. Les sourcils froncés donnent toute la sévérité de l'expression du visage dont les traits sont très creusés : l'arête du nez est plate, les yeux disproportionnément agrandis ; le front est bien dégagé et les cheveux mi-longs semblent animés par le vent.
Le mouvement du corps repose sur un fort déhanché du torse vers la droite. L'abdomen est d'une grande maigreur : côtes et abdominaux sont dessinés par des lignes creusées dans la masse. Mais les membres (et surtout les bras) présentent des muscles fortement saillants et maigres, si bien qu'ils semblent écorchés. La maigreur du corps contraste avec la puissance des mains disproportionnées par rapport aux avant-bras et aux épaules.
Le perizonium est assez simplifié : les plis dessinent un V plusieurs fois répété. Il est noué sur le côté gauche. Les genoux ne se touchent pas, les jambes sont rentrées vers l'intérieur. Les pieds sont croisés et laissent apparaître toute la tension intérieure à travers le relief des tendons.
Aîné des enfants du décorateur et peintre-verrier lyonnais Jean Coquet.