Réalisé en 1644, soit deux ans avant l'intervention de Nicolas Labbé à la chapelle de la Trinité, le décor de la voûte de la chapelle des Messieurs porte la marque du séjour italien du peintre (1628-1636), lequel a travaillé entre autre avec Charles Mellin à l'abbatiale de Montecassino (détruite en 1944) (MALGOUYRES, 2007, p. 235).
Vues depuis le sol, les peintures de la voûte paraissent ne jamais avoir été restaurées. Pourtant, une récente étude préalable à la restauration du décor (F. Cremer, juillet-août 2017) a mis en évidence l'existence d'au moins deux campagnes de restauration, plus une intervention ponctuelle, qu'aucune source ne permet de documenter.
En 1843, R. Flachéron les décrit comme très dégradées (p. 440). En 1861, René Dardel (auquel succèdera Tony Desjardins) établit un devis pour la restauration des deux principales chapelles du lycée, celle de la Trinité, et celle de l'Assomption. Les coûts de restauration de la première s’avérant supérieurs à l'estimation initiale, et l'Université ayant quitté les lieux, la restauration de la deuxième est reportée, de même que le projet d'installation d'un calorifère (AC Lyon, 477 WP 007). Ce report l'a peut-être préservée de l'interventionnisme très poussé de Denuelle sur les peintures de la chapelle de la Trinité. En 1956, une chaudière est mise en place, dont les effets ont été préjudiciables à la bonne conservation des peintures, aujourd'hui totalement noircies. La présence des cuisines dans les salles situées au nord et une mauvaise ventilation favorisent en outre la condensation, provoquant des altérations dans les zones contigües de la chapelle.
Chercheuse au service de l'Inventaire général du patrimoine culturel d'Auvergne-Rhône-Alpes (2006-...)