Techniques et matériaux

# 43 modules grille modifiés (86 m) :


- 43 panneaux 2000 d'entraxe x 2000 de hauteur : « déformations » selon plan de chaque panneau et barreau ;


- 15 barreaux par grilles, 43 grilles différentes ;


- "Déformations" de chaque barreau réalisées par coudage, 4 en moyenne par barreau (aucun angle vif obtenu par ce procédé).


# 19 modules grille non modifiés (38 m) = grille prévue par l’agence d’architecture AAMCO :


- 19 panneaux 2000 d'entraxe x 2000 de hauteur : poteaux 60 x 60 x 3, 2 ;


- lisses 50 x 30 x 3, barreaux Ø 25 x 2 non traversant ;


- raccords sur poteau par U trapezoïdaux intérieurs aux lisses.

L'ensemble finition galvanisation à chaud + peinture polyester cuit au four RAL 7016 selon prescriptions de l'architecte
Pose sur massif béton avec réservations (hors lot). A prévoir lors de la pose des bordures (lot VRD voiries réseaux divers ?)

Intention

Laetitia Delafontaine et Gregory Niel ont choisi de travailler sur les notions de spatialisation et plus précisément sur la mise en espace du mouvement. Leur intervention se situe sur la grille d’entrée du lycée de l’Esplanade Grand Large, véritable surface interstitielle, séquencée, objet industriel par excellence, qui se développe sur plus de 160 m. Le projet propose de mettre en espace sur cette grille un dispositif de distorsion opérant comme une perturbation de cette surface séquencée. Cette perturbation a pour origine et caractéristiques une séquence mais celle-ci cinématographique (constituée elle-même de cadences ou fréquences d’images par seconde), extraite du film "les temps modernes / modern times" de Charlie Chaplin où l’on entend pour la première et dernière fois la voix de Charlot chantant SE BELLA CUI SATORE. Pour appliquer aux modules de la grille les paramètres/caractères de la séquence filmée, la grille a été modélisée virtuellement. À partir de cette simulation, le film devient comme une matière en mouvement sur la grille, il est constitutif des déformations du barreaudage vertical, déclenchant des perturbations dans la linéarité des barreaux, pour former une vibration de la grille sur sa globalité. Chaque barreau de chaque module est soumis au rythme du film et peut donc se trouver modifié, perturbé, dans sa linéarité. C’est donc un jeu de "profilés" qui vient "matérialiser" le mouvement du film, tel une onde cinétique formant une lecture superposée sur l’entrée du lycée, et dont la perception évolue constamment suivant les déplacements des passants, tel un paysage interstitiel.