Dossier d’œuvre objet IM69002024 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon patrimoine industriel - Lyon
  • Commune Lyon 1er
  • Lieu-dit Pentes de la Croix-Rousse
  • Adresse 7 rue Saint-Polycarpe
  • Emplacement dans l'édifice au rez-de-chaussée
  • Dénominations
    machine à conditionner, machine à contrôler, machine à chauffer

Le dessiccateur est un équipement de laboratoire (machine) destiné à protéger des substances contre l'humidité et la poussière ou à accélérer un processus de séchage ou de déshydratation. Les dessiccateurs sont composés d'une cuve circulaire, surmontée d'un couvercle et d'une balance. Les dessiccateurs en tôle émaillée blanche mesurant 185 x 87 cm sont à décors polychromes de personnages chinois inspirés par des albums illustrés rapportés de missions commerciales en Chine entre 1843 et 1846 (sources Musée des Tissus de Lyon et des arts décoratifs). Ils décrivent avec minutie les étapes de la fabrication de la soie.

En 1831, Laurent Dugas, président de la Chambre de Commerce de Lyon, exprime à Léon Talabot, polytechnicien, son désir d’obtenir un appareil capable d’améliorer le conditionnement des soies. Celui-ci construit une machine à vapeur perfectionnée (le dessiccateur) permettant de sécher et d’évacuer l’humidité de la soie, afin de déterminer son poids absolu et de garantir l’exactitude des transactions. La soie pouvait absorber, sans en être altérée, une quantité d'humidité équivalent au tiers de son propre poids (le poids déterminant son prix).

Dans l’optique d’accroître l’efficacité de l’étuve Talabot et notamment sa rapidité, 30 minutes pour réaliser l'opération de conditionnement au lieu d'environ 4 heures. Jean-François Persoz, chimiste et professeur au Conservatoire des Arts et métiers, confie la réalisation d’un nouvel appareil à l’industriel Rogeat, constructeur spécialiste de fonte de fer et de fonte émaillée qui a une usine à Gerland (Lyon 7e arrondissement). Rogeat déposera en 1853 un brevet d'invention à l'INPI (brevet n° 1BB16279). Ce nouvel appareil reçut le nom de dessiccateur « Talabot-Persoz-Rogeat » et son succès fut reconnu mondialement suite à sa présentation à la seconde exposition universelle de Paris en 1855.

Les deux derniers dessiccateurs à l'intérieur de la condition des soies de Lyon devenue bibliothèque municipale en 1990 n'étaient pas valorisés en 2002 (ils servaient de poubelle et de porte parapluie). Par la suite, ils ont changé de place et ont été déposés au bas des escaliers principaux du bâtiment de la condition des soies. Enfin, en 2012 les deux dessiccateurs de l'ancienne Condition des soies de Lyon ont rejoint les collections du Musée de Tissus et des Arts décoratifs de Lyon suite à l'exposition "Lyon et Dragons".

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 19e siècle
    • Principale : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1831
    • 1843

Les dessiccateurs en tôle émaillée blanche mesurant 1,85 m de hauteur (avec la partie balance) et 87 cm de diamètre à décors polychromes de personnages chinois inspirés par des albums illustrés rapportés de Chine qui décrivaient avec minutie les étapes de la fabrication de la soie.

  • Matériaux
    • fonte de fer
  • Mesures
    • h : 185 cm
    • d : 87 cm
  • Précision dimensions

    185 x 87 cm avec la partie balance pour la hauteur, sinon le cylindre seul 1,40 m.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • DURAND M. (dir.), Lyon et Dragons. Dessiccateurs de la condition des Soies", catalogue exposition, Musée des Tissus et des Arts Décoratifs de Lyon, EMCC, déc. 2012

    AP
Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021
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