Dossier d’œuvre objet IM73000367 | Réalisé par
Guibaud Caroline (Rédacteur)
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique
Cloche n°1 (cloche moyenne), Église paroissiale Saint-Georges
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Parc naturel régional du Massif des Bauges

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Hauts de l'Albanais
  • Commune Montcel
  • Lieu-dit chef-lieu
  • Dénominations
    cloche
  • Numérotation artificielle
    1

Historique

En 1825, la cloche de l'église, déjà refondue en 1811 (opération financée par la vente des vestiges du prieuré Saint-Robert ; Dufourd, p. 25), se casse. Une convention est alors passée le 16 févier 1826 entre le syndic et plusieurs conseillers et habitants de Montcel, et le fondeur Eustache Meunier, pour la fourniture d'une cloche "du poids de 10 quintaux environ poids ordinaire de Chambéry soit poids de 16 onces... Il fera les inscriptions sur ladite cloche de tous les co-obligés ci-devant dénommés [il s'agit du syndic, de trois conseillers et de six propriétaires fortunés de la commune listés en tête du document ; voir inscription sur la cloche] ainsi que les suivants : paroisse de St Georges du Montcel = Jacques Dufour curé = parrain Joseph Degallion marraine Catherine Perrière son épouse" (AC). Le métal de la cloche cassée est remployé dans la nouvelle.

Meunier livre la cloche en avril 1826 (4 avril 1826, règlement de compte ; AC) ; elle pèse 11 quintaux 70 livres, soit un peu plus que prévu, mais le fondeur consent à ne pas augmenter le prix fixé par la convention. La cloche est garantie un an, durant lequel la commune se réserve le droit de la faire vérifier la cloche par un homme de l'art. De fait, un procès est engagé entre les deux parties, la commune refusant de payer le fondeur sous prétexte que la cloche livrée n'est pas sonore. A l'issue du procès, Meunier reprend cette cloche en échange de la livraison d'une autre cloche plus petite (six quintaux et une livre) et du paiement d'indemnités (convention du 18 mars 1828 ; AC).

Cependant, l'abbé Dufourd rapporte que les paroissiens demandèrent au curé d'aller à Chambéry racheter la cloche de 1826 : il l'achète et propose en 1836 de la vendre à la commune pour 1200 £, avec une clause d'abandon de cette somme si la construction de l'église était commencée en 1838 (Dufourd, p. 59). Les travaux de l'église n'ont commencé qu'en 1844, mais la cloche a quand même repris sa place dans le clocher. C'est elle qui sonne les heures et l'angélus ; cependant sa fonte n'est pas impeccable (la liste des donateurs en particulier est d'aspect médiocre, avec des creux et des lettres illisibles). Quand à la petite cloche livrée par Meunier en 1828, elle n'est plus présente dans le clocher : elle a pu être refondue (en 1881 ?) ou une nouvelle fois échangée.

Décor et inscriptions

- Boucles : mufles de lions

- Cerveau : frise de feuilles d'acanthes et rinceaux végétaux. Inscription sur deux lignes, encadrée de filets délimitant trois lignes

1) : PAROISSE DE ST GEORGE DU MONTCEL RD JACQUES DUFOUR CURE JOSEPH DEGALLON PARRAIN CATHERINE (un pont)

2) PERRIERE SON EPOUSE MARRAINE

Guirlande de lauriers.

- Panse : au-dessous du départ de l'inscription, Crucifixion avec sainte Madeleine au pied de la croix. De l'autre côté, Vierge à l'Enfant et Ange de l'Annonciation (?). Entre les deux sur un côté, cartouche rectangulaire bordé d'un tore de laurier, avec inscription (assez altérée : liste de noms que la convention du 16 févier 1826 entre le fondeur et les habitants de la commune peut permettre de restituer) :

Lecture sur la cloche

Convention du 16 févier 1826 (AC)

1ère ligne

FRANCOIS LAURENT

François Laurent

2e ligne

R...

Ritoud, syndic

3e ligne

FRANCOIS MERMOZ

François Mermoz

4e ligne

PHILIBERT C...

Philibert Charles

5e ligne

ET ANTHELME P...

Anthelme Pégaz

6e ligne

TOUS CONSEILLERS...

conseillers

7e ligne

PIERRE ...RTELI...

M. Pierre Curtelin

8e ligne

IEAN...

Jean Louis Massonat

9e ligne

CLAUDE...

Claude Bertoud

10e ligne

FRANCOIS...

11e ligne

CLAUDE...PL...Z...

Claude Pégaz Fiornet

12e ligne

FRANCOIS...

François Pégaz Fironet

13e ligne

[au milieu de la ligne] CRE (?)...

propriétaires (?)

Restitution de l'inscription du cartouche

- Faussure : sept filets. Inscription sur une ligne : MEUNIER FONDEUR A CHAMBERY 1826

- Bord : frise de feuilles de laurier.

Cloche fondue en 1826 par le fondeur Eustache Meunier, de Chambéry. Elle succède à une cloche refondue en 1811 (opération financée par la vente des vestiges du prieuré Saint-Robert ; Dufourd, p. 25), cassée en 1825. Une convention est alors passée le 16 févier 1826 entre le syndic et plusieurs conseillers et habitants de Montcel, et le fondeur Eustache Meunier, pour la fourniture d'une cloche "du poids de 10 quintaux environ poids ordinaire de Chambéry soit poids de 16 onces... Il fera les inscriptions sur ladite cloche de tous les co-obligés ci-devant dénommés [il s'agit du syndic, de trois conseillers et de six propriétaires fortunés de la commune listés en tête du document ; voir inscription sur la cloche] ainsi que les suivants : paroisse de St Georges du Montcel = Jacques Dufourd curé = parrain Joseph Degallion marraine Catherine Perrière son épouse" (AC). Le métal de la cloche cassée est remployé dans la nouvelle.

Meunier livre la cloche en avril 1826 (4 avril 1826, règlement de compte ; AC) ; elle pèse 11 quintaux 70 livres, soit un peu plus que prévu, mais le fondeur consent à ne pas augmenter le prix fixé par la convention. La cloche est garantie un an, durant lequel la commune se réserve le droit de la faire vérifier par un homme de l'art. De fait, un procès est engagé entre les deux parties, la commune refusant de payer le fondeur sous prétexte que la cloche livrée n'est pas sonore. A l'issue du procès, Meunier reprend cette cloche en échange de la livraison d'une autre cloche plus petite (six quintaux et une livre) et du paiement d'indemnités (convention du 18 mars 1828 ; AC).

Cependant, l'abbé Dufourd rapporte que les paroissiens demandèrent au curé d'aller à Chambéry racheter la cloche de 1826 : il l'achète et propose en 1836 de la vendre à la commune pour 1200 £, avec une clause d'abandon de cette somme si la construction de l'église était commencée en 1838 (Dufourd, p. 59). Les travaux de l'église n'ont commencé qu'en 1844, mais la cloche a quand même repris sa place dans le clocher. C'est elle qui sonne les heures et l'angélus ; cependant sa fonte n'est pas impeccable (la liste des donateurs en particulier est d'aspect médiocre, avec des creux et des lettres illisibles). Quand à la petite cloche livrée par Meunier en 1828, elle n'est plus présente dans le clocher : elle a pu être refondue (en 1881 ?) ou une nouvelle fois échangée.

Cloche en bronze fondu à la cire perdue. Joug en poutrelle d'acier.

  • Catégories
    fonderie de cloches
  • Matériaux
    • bronze, fondu à la cire perdue
  • Mesures
    • h : 90
    • d : 97
  • Iconographies
    • Crucifixion, figure biblique
    • sainte Madeleine
    • Vierge à l'Enfant
    • ange
  • Inscriptions & marques
    • inscription concernant le commanditaire, fondu, en relief, sur l'oeuvre
    • signature, fondu, en relief, sur l'oeuvre
    • date, fondu, en relief, sur l'oeuvre
  • Précision inscriptions

    Voir texte libre.

  • État de conservation
    • salissure
    • bon état
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • AD Savoie. 11FS : 342. Reconstruction de l’église de Montcel. Prospectus de la situation financière de la commune de Montcel... 1845 à 1849. 1845 à 1847 : payement des trois derniers termes (sur 12) de la grosse cloche.

    AD Savoie : 11FS : 342
  • AC Montcel. Liasses de délibérations et autres actes, 1816-1831 : 1816, 1 pièce (toiture église) ; 1820, 1 pièce (mutation de propriétés) ; 1821, 6 pièces (toitures église et presbytère, cimetière, clocher) ; 1823, 18 pièces (toiture église, clocher; calice) ; 1825, 10 pièces (cabaret, mappe, bannière, cimetière, presbytère) ; 1826, 15 pièces (cloche) ; 1827, 8 pièces ; 1828, 7 pièces ; 1829, 17 pièces (cabarets, agrandissement église, communaux) ; 1830, 9 pièces (débit de sel, communaux) ; 1831, 6 pièces.

    AC Montcel
  • AC Montcel. Pièces du procès opposant Eustache Meunier, fondeur de cloches à Chambéry, aux syndics et habitants de la commune de Montcel, au sujet d'une cloche fondue en 1826. 4 avril 1826. Règlement de compte du 4 avril 1826 entre les syndics et conseil de la commune de Montcel et Eustache Meunier fondeur de cloche. Délibération du 27 février 1828. Convention du 18 mars 1828 entre Eustache Meunier, fondeur de cloche, et François Pégaz, syndic de la commune de Montcel. Une liasse reliée par un cordonnet, analyse : Meugnier demandeur contre les particuliers du Montcel et les syndic et conseil. Voir Annexe (transcription partielle).

    AC Montcel

Annexes

  • Pièces du procès opposant Eustache Meunier, fondeur de cloches à Chambéry, aux syndics et habitants de la commune de Montcel, au sujet d'une cloche fondue en 1826 (AC Montcel)
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2016
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Parc naturel régional du Massif des Bauges
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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Édifice
Église paroissiale Saint-Georges

Église paroissiale Saint-Georges

Commune : Montcel
Lieu-dit : chef-lieu