Synthèse historique

Le 10 août 1834, Claude Fleuret, entrepreneur à Ecole en Bauges doit réaliser au clocher de Cusy un beffroi à trois cages pour y placer 4 cloches, pour le prix de 300 livres. Le même jour, une convention passée avec Claude Paccard, fondeur de cloches à Quintal, stipule que le sieur Paccard s’est engagé à livrer à la commune une cloche du poids de 18 quintaux de Rumilly soit de 18 onces de marc la livre, pour le prix de 2,30 livres la livre. Et de recevoir la vieille cloche cassée en imputation pour le prix de 1,85 livres la livre. Enfin de fournir le marteau de ladite cloche pour le prix d'une livre neuve la livre : le tout payable dans les conditions énoncées dans six ans avec intérêt au taux légal, le tout à courir des six ans du jour de la délivrance de ladite cloche. Le 23 novembre de la même année le sieur Paccard a livré à la commune une nouvelle cloche de 20 quintaux avec son marteau, la commune la commune a remis à Paccard une vieille cloche cassée pesant 964 livres de Genève. Dès lors la commune est redevable de 2 386 livres au fondeur de cloches. Trois jours plus tard, Pierre Laubé, maréchal-ferrant de Cusy s’est engagé à fournir et ferrer la cloche de Cusy et d’en fournir le bois nécessaire pour le joug.

Le 17 juin 1844, le conseil municipal estime que l’offre du révérend Chabert de vendre à la commune pour 700 livres la cloche qu’il a fait placer dans le temps au clocher de Chainaz est avantageuse. Lettre du recteur datée du 1er septembre 1843 : « Monsieur le syndic, j'ai une cloche placée au clocher de Chainaz que M. l'Intendant général a déjà ordonné au syndic de Chainaz de descendre, laquelle cloche m'a coûté 1400 livres. Je suis dans le dessein de faire une faveur à la commune de Cusy où je suis né, cette faveur consiste à céder ma cloche pour le prix seulement de 700 livres qu'on me payera dans sept ans avec intérêt. Avec les autres sept cents livres dont je fais rabais, mon intention est que la commune fasse au plus tôt placer au clocher une horloge ». La convention est passée le 11 juin et la cloche est placée au clocher le 9 juillet suivant.

Le 20 octobre 1852, la cloche communale étant cassée et hors d’usage, le sieur Beauquis Nicols, fondeur de cloches à Quintal, s’engage à faire une cloche de 300 kgs, d’employer à ces fins le métal de la cloche cassée et de l’augmenter de 80 kgs.

Le 14 mai 1904, le maire indique au préfet que la cloche offerte par le curé Chabert et dont le nom figure dessus est fêlée depuis 3 ans. Un neveu du curé, lui-même curé à Saint-Pierre-d’Albigny, vient de la faire transporter à Annecy-le-Vieux pour la faire refondre, le tout à ses frais. Or cette cloche ayant été vendue et non offerte, le maire a son avis à donner. Dès lors le 12 novembre 1905, un marché est signé entre la commune et Georges et Francisque Paccard, fondeurs de cloches à Annecy-le-Vieux pour la refonte d’une cloche cassée de 300 kg. La commune fournira le métal neuf pour remplacer le déchet pour que la cloche donne le si du diapason normal et soit en accord de quinte avec la grosse cloche actuelle qui donne le mi. Les inscriptions seront placées en relief, gratuitement pourvu qu’elles n’excèdent pas trop 275 caractères. Les armoiries ou effigies spéciales seront seules portées en facture selon la difficulté du travail. La réception de la cloche livrée par les frères Paccard est effectuée le 25 septembre 1906 par Louis Effrancey, horloger à Cusy.

Archives Chronologiques des cloches (AC Cusy, Série 2D - AD 74, série 2O 2413 - AD 74 Série E Dépôt Cusy 2 M 1)

10 août 1834. Je soussigné Claude Fleuret, entrepreneur d'Ecoles en Bauges s'est obligé envers le conseil double de réaliser un beffroi à trois cages pour y placer 4 cloches pour le clocher de Cusy pour le prix de 300 livres

Le 23 novembre 1834, le sieur Paccard a livré à cette commune une cloche neuve du poids de 20 quintaux. Le même jour il a livré un marteau pour la dite cloche. La commune a livré le même jour au sieur Paccard une vieille cloche cassée pesant 964 livres de Genève. La commune devra au sieur Paccard, le 1er janvier 1840 2 386 livres

26 novembre 1834. Pierre Laubé, maréchal habitant à Cusy, s'est soumis envers le conseil dudit Cusy de fournir et ferrer la cloche du dit Cusy et de fournir le bois nécessaire pour le joug de la dite cloche.

14 octobre 1839. Délibération relative à la somme due au sieur Paccard Claude, fondeur de cloches à Quintal, pour refonte de la cloche de Cusy et métal fourni. Vu les conventions passées le 10 août 1834 entre le conseil double de cette commune et le sieur Paccard, par lesquelles celui-ci s'est engagé de faire et parfaire suivant les meilleures règles de l’art et en matière de première qualité, et de livrer à la commune une cloche du poids de 18 quintaux de Rumilly soit de 18 onces de marc la livre, pour le prix de 2,30 livres la livre. Et de recevoir la vieille cloche cassée en imputation pour le prix de 1,85 livres la livre. Enfin de fournir le marteau de la dite cloche pour le prix d'une livre neuve la livre : le tout payable dans les conditions énoncées dans six ans avec intérêt au taux légal, le tout à courir des six ans du jour de la délivrance de la dite cloche.

1839 : le 19 janvier 1840 : délibération relative à la somme due pour prix de la refonte de la cloche. La commune devait au sieur Paccard, fondeur à Quintal, pour la cloche, au 23 mai 1835, en capital, 2848 livres. Il aura reçu la vieille cloche cassée en imputation pour le prix de 1,85 onces de marc la livre, celle-ci pesant 964 livres. La nouvelle pèse 2018 livres de Genève.

26 octobre 1840 : reste dû au sieur Paccard, solde du prix de la cloche (2535 livres) livrée le 10 août 1834 : 354,46

17 juin 1844. La commune pense qu'il serait avantageux pour la commune d'accepter l'offre que Révérend Chabert a faite au conseil de lui vendre pour 700 livres la cloche que ce recteur a fait placer dans le temps au clocher de Chainaz.

17 juin 1844 : il y a un grand intérêt pour la commune d'accepter l'offre que Rd Chabert Jean-Claude a faite au conseil de lui vendre pour 700 livres la cloche que ce recteur a fait placer dans le temps au clocher de Chainaz, ainsi de mon côté je veux bien seconder le vote du dit conseil, je veux même que la commune au lieu de se charger des intérêts qui arriveraient pour le moins à 140 livres payer la totalité du prix de suite, c'est à dire aussitôt qu'elle sera en possession de la cloche mais c'est à la condition que Rd Chabert prenne à sa charge le transport de la cloche et le placement au clocher à ses risques et périls. Le conseil acceptera de fournir quelques ouvriers pour la monter au clocher. Si la cloche venait à se fêler avant qu'elle ne soit installée au clocher, la commune sera libérée de cet arrangement sauf à M. Chabert de disposer de l'objet ainsi qu'il avisera.Lorsque l'affaire de la cloche sera terminée, nous nous occuperons de celle qui concerne l'horloge publique, pour laquelle il existe déjà un fonds disponible de 259,29 livres outre les 700 affectées à la cloche.

29 juin 1844 : convention passée avec la commune de Cusy : descente de la cloche du clocher de Chainaz, et cette cloche, par les bouviers et manœuvres procurés par le syndic, et sous les ordres de Chabert Nicolas (neveu du Rd Chabert, et propriétaire domicilié à Cusy), a été prise, transportée à Cusy et montée au clocher. Cette cloche avait été placée par ce recteur dans le temps au clocher de Chainaz 1er septembre 1843 : lettre du Rd Chabert : « Monsieur le syndic, j'ai une cloche placée au clocher de Chainaz que M. l'Intendant général a déjà ordonné au syndic de Chainaz de descendre, laquelle cloche m'a coûté 1400 livres. Je suis dans le dessein de faire une faveur à la commune de Cusy où je suis né, cette faveur consiste à céder ma cloche pour le prix seulement de 700 livres qu'on me payera dans sept ans avec intérêt. Avec les sept autres cents livres dont je fais rabais, mon intention est que la commune fasse au plus tôt placer au clocher une horloge ». Le syndic après s'être assuré que la cloche au clocher de Cusy, et celle offerte par le Rd Chabert servant de timbres, une horloge coûterait 600 livres

9 juillet 1844 : achat et placement d'une cloche pour 700 livres

15 novembre 1844 : Payement d'une somme réclamée par Sr Chabert Joseph pour placement au clocher de la cloche vendue par Rd Chabert Jean-Claude (convention passée le 21 juin 1844) Prix de la cloche et de son placement pour 700 livres.

20 octobre 1852. Refonte d'une cloche. Nécessité de faire avec le sieur Beauquis Nicols, fondeur de cloches, de Quintal, pour en avoir une neuve, celle de la commune étant cassée et hors d'usage. Le sieur Beauquis s'est chargé de faire une cloche de 300 Kgs, d'employer à ces fins le métal de la cloche cassée et de l'augmenter de 80 Kgs. Les fonds prévus à la reconstruction de l'église seront destinés à l'achat de la cloche. Surplus de dépense de 200 livres, le battant et la ferrure seront payés en plus l'année suivante.

14 mai 1904. Lettre du maire au préfet. Il existait à Cusy une cloche qui avait été offerte, dit-on, à la commune par le un curé Chabert, originaire de Cusy, en 1844. Son nom figure sur la cloche. Elle s’est fêlée il y a 3 ans environ. Un neveu du curé Chabert, lui-même curé à Saint-Pierre-d’Albigny, vient de faire transporter la cloche à Annecy-le-Vieux pour la faire refondre, le tout à ses frais. Or le maire lit dans le budget communal de 1844, dépenses, chapitre Culte, œuvres pies : Révérend Chabert, pour solde du prix de la cloche 300 F ; en 1845 : Chabert Joseph, curé, placement d’une cloche, avances faites 52,50 F. La cloche a donc été vendue et non offerte à la commune. Le maire doit-il s’opposer à la refonte.

27 novembre 1904. Délibération. La petite cloche appartenant à la commune a été fêlée. Demande d’allouer environ 500 F pris sur un reliquat du budget additionnel, à sa refonte.

26 février 1905. Délibération. La commune a fait dresser deux devis par les frères Paccard fondeurs à Annecy-le-Vieux : 509,75 F avec adaptation des ferrures de l’ancienne cloche, 580,75 F avec le nouveau système de sonnerie. Choix du 2e, qui supprime tout ébranlement du clocher.

12 novembre 1905. Marché (copie) 12 novembre 1905. Entre M. Brunier, maire de Cusy, et Georges et Francisque Paccard, fondeurs de cloches à Annecy-le-Vieux. Refonte d’une cloche cassée de la commune, de 300 kg. La commune fournira le métal neuf pour remplacer le déchet de façon que la cloche donne le si du diapason normal et soit en accord de quinte avec la grosse cloche actuelle qui donne le mi. Les ferrures pour sonner à battant retro lancé nouveau système de sonnerie breveté (joug en fonte avec tassauts en chêne, battant tourné avec son contrepoids… roue en bois dur avec centre en fonte) sont facturées 175 F. les inscriptions seront placées en relief, gratuitement pourvu qu’elles n’excèdent pas trop 275 caractères. Les armoiries ou effigies spéciales seront seules portées en facture selon la difficulté du travail. Garanti 10 ans, pose comprise, refonte si le son n’est pas beau, pur moelleux et très étendu, et ne donne pas le si attendu.

3 décembre 1905. Délibération du CF. la commune s’apprête à faire refondre la petite cloche, « achetée par la commune en 1844 de Rd Chabert curé de Chainaz-les-Frasses transféré à la cure de Saint-Alban de Montbel ». La fabrique évite « par esprit de concorde de discuter la propriété de l’ancienne cloche », elle est d’accord pour que la nouvelle cloche soit propriété de la commune, demande que le poids soit légèrement augmenté pour s’accorder à la grosse cloche qui donne « le son grave du mi b » et que la nouvelle cloche soit bénie.

25 septembre 1906. Réception d’une cloche. Louis Effrancey horloger à Cusy, réceptionne la cloche livrée par les sieurs Georges et Francisque Paccard, fondue selon le marché du 12 novembre 1905. 633,15 F.Facture des frères Paccard : refonte, métal ajouté, ferrures du système de sonnerie, trois passe-corde en porcelaine, emballage 633,15 F. [donc : pas de frais supplémentaires pour le décor]

P. 147. La nouvelle chaire à prêcher n’arrive qu’en 1912.

P. 148-149. Inventaire des biens de l’Eglise passant à l’Etat. Le président du conseil de fabrique Jean-Claude Janin et le curé Charles Coutaz-Muret ont assisté à l’inventaire. Après avoir préalablement manifesté leur désaccord, ils ont obtenu que soient exclus de l’inventaire un certain nombre d’objets offerts par les fidèles mais qui demeuraient leur propriété : 16 bancs neufs (Louis Grosjean) / autres bancs et chaises (aux familles) / 6 bouquets neufs (Antoinette Grosjean) / Statue de N-D. de Lourdes et bannière (Marie Collomb) / statues de la sainte Vierge et du Sacré-Cœur (Chanoine Gond) / statue de saint Antoine de Padoue (Mélanie Laubé) / statue de saint Joseph (M. Chappuis) / 2 grands tableaux du Sacré-Cœur et du Rosaire (au curé). Cette restitution mobilière est acceptée par le conseil de fabrique le 14 décembre 1906. Le conseil de fabrique est remplacé par le conseil paroissial en 1908. Le conseil municipal du 14 février 1907 attribue gratuitement au desservant l’usage de l’église et de tout son mobilier mais établit le principe de location pour la cure et le jardin

P. 154. Paul-Louis Martin curé : « l’église encore neuve est mal ornée […] La chaire, étroite et vermoulue, est étayée par un tronc d’arbre brut, les confessionnaux ressemblent à de mauvaises caisses […] Trois mauvais calices et un petit ostensoir sont sa seule richesse […] Le toit de l’église laisse l’eau s’infiltrer dans les murs, et l’église qui n’a que 24 ans paraît déjà bien défraîchie […] Mon premier soin a été de faire construire sous le presbytère, une salle des œuvres paroissiales, vaste, bien éclairée, ornée d’une scène […] J’ai fait démolir et rebâtir l’autel en marbre dédié à la Ste Vierge. Grâce à un don généreux, j’ai remplacé l’autel de St Joseph. J’ai fait construire un catafalque à trois étages et remplacer les vieux meubles de sacristie par des meubles neufs […]

P. 160. En 1912. Remplacement de la chaire de Saint-François de Sales par une nouvelle en bois de Bourgogne, exécutée par un ébéniste d’Aix-les-Bains selon le plan du curé (1 000 F)