Selon Cogoluènhe, les successeurs de César - ce dernier ayant détruit le pont de Genève [Gennava] -, développent le port de Collonges que la Via de l'Etroz relie bientôt à Gex et à Divonne. Il ajoute : "C'est sans doute aux Isles, en un lieu maintenant noyé sous la retenue de Fort l'Ecluse, que le passeur offre ses services aux convois romains". On ne trouve aucune mention d'un bac sur le Rhône à Collonges avant la seconde moitié du 19e siècle. A cette date, il s'agit d'un projet de traille à établir sur le fleuve qui remonte au 9 mai 1857, à l´initiative d'un certain Ghiglione, ingénieur en chef. Cette traille est destinée à se substituer au vieux bac du sieur Munaret. En mai 1860 a lieu la réception des travaux de construction, exécutés par l´entrepreneur Jacques Sesiano, pour un montant de 6.563 livres. A la même date, une vente de terrain au bord du fleuve est opérée dans le but de faciliter son accès. En août 1860, on note des travaux et acquisition supplémentaires (voir annexe n° 1).
- enquête thématique régionale, Points de franchissement du Rhône
- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Rhône-Alpes - Collonges
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Hydrographies
Rhône
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Commune
Collonges
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Lieu-dit
01 Collonges,
?, 74 Chevrier,
?, 74 Vulbens
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Précisions
oeuvre située en partie sur le département 74
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Dénominationsbac
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Précision dénominationbac à traille
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Appellationsbac de Collonges
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Période(s)
- Principale : Gallo-romain
- Principale : 3e quart 19e siècle
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Dates
- 1857, daté par travaux historiques, daté par source
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Auteur(s)
- Auteur : ingénieur attribution par source
- Auteur : entrepreneur attribution par source
- Personnalité : propriétaire
Le site des Isles, mentionné par Cogoluènhe pour le bac antique, n'a pas été précisément déterminé. La traille du 19e siècle, dont les archives font la description, devait probablement se trouver en amont du pont Carnot. Deux bateaux avec bancs et munis de barrières, que l'on amarrait sur des pieux, fonctionnaient pour ce bac ; le câble en fil de fer constituant la traille était soutenu par "deux chasteaux en bois" établis sur chaque rive, où l'on trouvait également un pont d'abordage en sapin (voir annexe n° 1). La traille desservait-elle Vulbens ou Chevrier, en rive gauche, côté Haute-Savoie ? A moins de 200 m en amont du pont Carnot, subsiste en rive gauche une rampe d'accès moderne (Fig. 4 et 5). On trouve également, tout près de cette rampe, un bloc de pierre dans le fleuve, doté d'un dispositif d'accroche en métal (Fig. 6). Ces deux éléments pourraient-ils constituer des vestiges de cet ancien bac ?
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Murs
- bois
- fer
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Typologiesbac ; bac à traille
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État de conservationdétruit, vestiges
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Statut de la propriétépropriété d'une personne privée
propriété publique (incertitude)
D'après la thèse de Cogoluènhe.
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- © IGN
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Documents d'archives
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AD Haute-Savoie. 3S 100. Bacs 19e siècle
Chemise Bac de Collonges sur le Rhône (1859-1860)
Bibliographie
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COGOLUENHE, Henri. Histoire des bacs pour traverser le Rhône. Recherches historiques et sociologiques. Thèse de doctorat, Institut de Recherche et d'Enseignement Philosophiques, Département Sociologie. Lyon : Facultés catholiques de Lyon, 1980. 3 volumes
livre 1, p. 31 -
DUFOURNET, Paul. Ponts et passages du Rhône entre le Pas-de-l'Ecluse et Yenne, et le réseau routier correspondant, dans l'Antiquité. La Revue savoisienne, 1973, 113, p. 76-96
Bac des Isles, p. 81