Dossier d’œuvre architecture IA42000043 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Patrimoine 19e-20e siècles de Saint-Etienne
Bourse du travail dite Palais des auditions et des cours publiques
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Saint-Etienne

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Saint-Etienne Centre
  • Commune Saint-Étienne
  • Adresse 10 cours Victor-Hugo
  • Cadastre 1996 PT 70A
  • Dénominations
    bourse du travail
  • Appellations
    palais des auditions et des cours publiques
  • Parties constituantes non étudiées
    cour

La Bourse du travail était primitivement installée dans des locaux loués, 6 place Jean-Jaurès, qu'elle doit quitter en 1906 à la fin du bail. L'emplacement réservé par le conseil municipal se situe le long de l'actuel cours Victor-Hugo dans l'ancien quartier des Gauds réhabilité depuis 1850 sur le lit du Furan couvert. Dès 1896, Léon Lamaizière, architecte de la ville, dessine les plans d'un Palais des Auditions et Cours Publics en réponse aux premières fonctions d'une Bourse du Travail qui doit loger un cartel de syndicats locaux subventionnés et hébergés par la municipalité en vue de pourvoir au placement, à la formation professionnelle des ouvriers et à la défense des intérêts syndicaux. L'architecte est assisté dans ce projet par un adjoint nommé Coste. La réalisation est retardée à cause des turbulences politiques et sociales de l'époque (grève de 1900) et c'est seulement en 1901 que le conseil municipal, sous la présidence du maire Jules-Ledin ancien ouvrier tisseur et secrétaire de la Bourse en 1893 , adopte les plans de l'architecte. La première pierre de la troisième Bourse du travail, après celles de Paris et Marseille, est posée en 1902. Les entrepreneurs responsables de l'édification du bâtiment sont ceux qui travaillent habituellement avec l'agence Lamaizière. Les travaux s'échelonnent sur deux ans. En 1904, la nouvelle Bourse du travail est partiellement occupée par le bureau de placement des ouvriers sans emploi, les services des syndicats et de nombreux cours de formation professionnelle (géométrie, dessin,.). En 1905 a lieu la réception des travaux. En 1906, la Ville acquiert deux oeuvres sculptées par Victor-Zan, "la Grève" et "le Grisou" et commande à Berthon un décor pour le fond de scène de la salle des fêtes, actuellement inutilisée. A la demande des ouvriers tisseurs, des cours de tissage ont lieu à partir de 1908. De nombreuses sociétés de secours mutualistes, des cours de photo-typographie et même le cinéma parlant en 1937, s'y installent. De grands orateurs (Léon Blum, Maurice Thorez,.) ont ponctué les manifestations ouvrières qui ont la Bourse comme point de ralliement.

Les matériaux utilisés sont la pierre blanche de Villebois pour le soubassement et la pierre des Estaillades pour le reste de la construction, montée en appareil à bossages. Le plan de l'édifice est régulier et symétrique ; au centre, un espace carré autour duquel s'ordonnent symétriquement les différentes salles : au rez-de-chaussée, la salle des pas perdus rebaptisée salle Sacco et Vanzetti, les compteurs, les ateliers ; à l'étage, la grande salle d'audition. Un péristyle promenoir, parallèle au cours Victor-Hugo, relie les deux ailes latérales. Les angles sont renforcés par des pavillons qui calent les bâtiments en arrière-corps des ailes latérales où se trouvent principalement des bureaux. Ceux-ci sont distribués par des vestibules accessibles par des escaliers intérieurs. La façade principale sur le cours Victor-Hugo présente un corps central de cinq travées ; au rez-de-chaussée, une suite d'arcades en plein cintre est fermée par des grilles et ouvre sur le péristyle ; au premier étage, un balcon à balustres en pierre, supporté par des consoles feuillagées, est situé devant cinq portes-fenêtres à fronton orné de cartouches ; au deuxième étage, les fenêtres sont plus simples. Aux extrémités de la façade principale sont disposés deux médaillons, l'un avec des ornements symboliques du syndicat de la CGT (bonnet phrygien, lierre et mains réunies) au-dessus du mot SOLIDARITE, l'autre avec des pattes et une tête de lion, des branches de chêne au-dessus du mot FORCE. L'ordre colossal qui relie les deux étages est ainsi mis en valeur ; l'étage d'attique porte l'inscription : "Liberté, Egalité, Solidarité, Justice" ; à la base de la toiture en pavillon, dans l'axe du corps central, s'élève un édicule à fronton aux armes de la ville, avec horloge. L'élévation des arrière-corps est plus simple ; les seuls décors des fenêtres rectangulaires des deux étages sont les linteaux à agrafes. Un mouvement sur la façade est donné par l'appareillage en bossage continu.

  • Murs
    • calcaire
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan régulier
  • Étages
    sous-sol, 2 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit en pavillon
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en maçonnerie
  • État de conservation
    restauré
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • armoiries
    • symbole professionnel
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Protections
    inscrit MH partiellement, 2002/06/03
  • Référence MH
Date(s) d'enquête : 1996; Date(s) de rédaction : 1998
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Saint-Etienne