Dossier d’œuvre architecture IA63002592 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Patrimoine Michelin
Cité ouvrière de Chanteranne - DOSSIER EN COURS
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Clermont-Auvergne-Métropole
  • Commune Clermont-Ferrand
  • Dénominations
    cité ouvrière
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin ouvrier

Entre 1911 et 1924, la date précise est indéterminée, 29 « baraques » sont construites au sud-ouest de la cité actuelle (elles étaient parfois dites 'baraquements pour Italiens" mais il existait aussi une zone dite "cité kabyle" regroupant soixante-dix chambres et un réfectoire). Parmi elles, deux baraquements de 38 chambres individuelles chacun, les plus tardifs, sont projetés en 1923 et terminés en 1925 (PV de récolement le 26/11/1925). Une première partie de cet ensemble (soit les 11 baraquements les plus au nord) a été détruite vers 1975 pour laisser place à des constructions neuves allée de la Source ; la deuxième partie, la plus au sud (soit 18 baraquements), a été détruite vers 1978 : elle a cédé la place aux bâtiments d'une cité pour personnes âgées (voir infra).

Après un premier projet présenté en 1922 concernant la réalisation de 212 logements groupés en 53 bâtiments, une demande de permis de construire est déposé en juillet 1923 pour seulement 192 logements répartis en 48 bâtiments de type O. Le permis est accordé en décembre 1923 et en novembre 1925, le PV de récolement définitif des travaux est délivré. Cependant il semblerait que ce sont seulement 47 bâtiments de 4 logements chacun (soit un de moins que prévu) qui aient été construits. Sur cet ensemble d'habitations, huit, encore en place en 2018, ont été endommagées par le bombardement de mars 1944 puis remises en état en 1944-1945. Un autre bâtiment d'origine à 4 logements (au nord) lui aussi partiellement détruit par le bombardement de mars 1944, a été remis en état en 1944-1945 puis démoli entre 1978 et 1980 pour la mise à quatre voies de la rue séparant les cités de l’usine.

Outre les habitations des années 1920, 11 logements en bande ont été construits entre 1954 et 1956 rue de Bien-Assis (au n° 62), au nord du lot de 11 baraquements. Ce projet, dont les plans datent d'avril 1955, a fait l'objet d'une demande de permis de construire en juin 1955, permis accordé le 12/10/1955 par arrêté municipal. Les travaux sont déclarés terminés à la fin novembre 1956. Ces logements sont toujours en place en 2020.

Puis, entre 1965 et 1968, un immeuble collectif est bâti au sud de l'ensemble de 11 baraquements encore en place à cette époque : cet immeuble correspond peut-être à une construction programmée en 1961, comprenant 193 logements pour célibataires et 3 logements F4.

En juillet 1975, une autorisation de construire est demandée pour la réalisation de 17 logements de 2 pièces et d’un centre social, allée de la Source. Le permis est accordé le 23/10/1975 par arrêté préfectoral. La déclaration d’achèvement de travaux date du 18/07/1977.

Entre 1974 et 1978, dans la partie sud, deux des bâtiments d'origine de type O ainsi qu'un baraquement ont été détruits, puis vers 1978-1979, les 17 derniers baraquements disparaissent à leur tour pour permettre la construction de 20 nouveaux pavillons. Il s'agit cette fois d'un projet pour un groupe d’habitations destinées aux personnes âgées, dessiné par l'architecte Paul de Boever. La demande de permis de construire est déposée en juillet 1978 et fait état des destructions préalables nécessaires. Le permis est accordé le 19/09/1978 par arrêté préfectoral. Les travaux sont déclarés achevés le 30/09/1980.

Puis ce sont 5 pavillons pour personnes handicapées (travaillant à l'usine des Carmes) qui sont créées à l'extrémité sud de Chanteranne, rue du Docteur-Nivet. Les plans sont dûs une nouvelle fois à Paul de Boever. La demande de permis est déposée en novembre 1978 et reçoit un avis favorable de la Préfecture le 23/01/1979. En juin 1981, les travaux, terminés, sont déclarés conformes.

Notons enfin la création de 17 garages (et le projet de 11 autres potentiels) en 1989 dans la partie nord-est de la cité, en complément de ceux déjà implantés (permis de construire accordé le 02/02/1989).

Ce quartier de Chanteranne s'insère donc dans un ensemble important, qui regroupait la cité de Saint-Vincent, les baraquements, le collectif de « Bien-Assis », la cité pour personnes âgées, le club du 3e âge, la cité pour handicapés et qui offrait l'ensemble des services Michelin : coopérative, groupe scolaire et église (construite puis agrandie par Michelin).

Le groupe scolaire comprenait, dès l'origine du projet en juillet 1923, une école maternelle, une école de garçons, une école de filles, un réfectoire, une salle de culture physique, des préaux et des wc. Autorisé par arrêté municipal le 08/12/1923, il a été achevé de construire fin 1925 (PV de récolement définitif des travaux le 12/11/1925).

Entre 1911 et 1924 (date précise indéterminée), 29 « baraques » sont construites au sud-ouest de la cité actuelle. Une première partie de cet ensemble a été détruite entre 1974 et 1978 ; la deuxième partie a été détruite entre 1978 et 1980.

En 1923-1924, sont ensuite construits 47 bâtiments. Sur cet ensemble d'habitations, quelques-unes ont été endommagées par le bombardement de mars 1944 puis remises en état en 1944-1945, d'autres ont été démolies. 44 sont encore en place.

Outre les habitations des années 1920, 11 logements ont été construits entre 1954 et 1956 rue de Bien-Assis. Puis ce sont des groupes de pavillons, allée de la Source, rue de Bien-Assis (pour personne âgées), et rue du Docteur-Nivet (pour personnes handicapées) qui viennent s'ajouter respectivement en 1975-1977, 1978-1980 et 1979-1980.

Un immeuble collectif est aussi venu s'ajouter, côté sud, entre 1965 et 1968.

Ces logements sont majoritairement toujours en place en 2020.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle , daté par source, daté par travaux historiques
    • Secondaire : 2e quart 20e siècle , daté par source, daté par travaux historiques
    • Principale : 3e quart 20e siècle , daté par source, daté par travaux historiques
    • Principale : 4e quart 20e siècle

Les anciens baraquements implantés au sud-ouest du site étaient des bâtiments allongés avec toit à longs-pans : un projet d'août 1923 pour 2 baraquements venant s'ajouter à ceux existants montre des bâtiments en rez-de-chaussée, avec murs en parpaings et cloisons de briques. Mais il n'est pas exclu que les plus anciens aient été des constructions légères à ossature et panneaux de bois, du type "baraques Adrian" du nom de l'ingénieur militaire qui en avait conçu le modèle.

Les habitations de type O correspondent à des constructions regroupant 4 maisons accolées occupant chacune un angle du bâtiment. La distribution est particulière à ce seul type Michelin : il s'agit d'un système de demi-étages sur 3 niveaux (dont une partie en sous-sol semi-enterré), décalés de part et d'autre de l'escalier central. L'accès se fait de plain-pied et ouvre sur un vestibule qui distribue, outre une première volée de marches, une cave semi-enterrée et un débarras (de fait les équipements sanitaires, wc et douche). Le premier palier dessert la cuisine (au-dessus de la cave), très haute sous plafond ; le deuxième palier donne accès à une chambre (au-dessus du débarras). Enfin au dernier palier (où les niveaux ont été rattrapés de part et d'autre de l'escalier) se trouvent deux autres chambres. Le toit est à longs-pans, avec couverture en tuiles plates mécaniques.

Les 11 logements de la rue de Bien-Assis correspondent, eux, au premier modèle de construction en bandes : chaque logement y a un accès individuel et un jardinet. Les maisons sont à rez-de-chaussée surélevé (sur sous-sol semi-enterré ou sur étage de soubassement selon leur position par rapport à la pente du terrain) et un étage-carré. La plupart des murs-pignons aux extrémités de chaque alignement ont reçu un parement de moellons. Les toits sont à longs pans (uniformisés sur plusieurs maisons accolées) ou à deux-pans (individualisés par maison), couverts en tuiles plates mécaniques.

Les différents pavillons de la fin des années 1970 sont assez similaires : en rez-de-chaussée avec garage indépendant avec toitures à deux-pans (pavillons allée de la Source) ou à longs-pans avec un pignon et une croupe (pavillons pour handicapés) ; pavillons à deux appartements de plain-pied superposés (un en étage de soubassement, l'autre en rez-de-chaussée surélevé), toits à deux-pans (pour les personnes âgées).

L'immeuble collectif comprend un rez-de-chaussée surélevé sur un étage de soubassement et 2 étages-carrés. Son toit à longs-pans et croupes est couvert en tuiles plates mécaniques. Il comporte quelques garages en étage de soubassement, et quelques autres dans deux petites annexes au sud-est et au nord est de l'immeuble.

  • Toits
    tuile mécanique
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    sous-sol, étage de soubassement, en rez-de-chaussée, en rez-de-chaussée surélevé, rez-de-chaussée surélevé, entresol, 1 étage carré, 2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
    • toit à deux pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre

Documents figurés

  • La cité de Chanteranne et l’usine de Cataroux, au pied des vignes de Chanturgue, photographie noir & blanc Gouttefangeas/ Éditions G d’O. Arch. dép. Puy-de-Dôme, fonds Gouttefangeas, 569 Fi 1117, s.d. [milieu des années 1920 ?].

    AD Puy-de-Dôme : 569 Fi 1117
  • Vue aérienne de l'usine de Cataroux, des cités ouvrières de Chanteranne et de la Rodade et du stade de l'Association sportive Michelin. Photographie noir et blanc, Collection Patrimoine Historique Michelin, n° catalogue 12768, s.n., s.d. [après 1923-1924, vers 1928].

    Collection Patrimoine Historique Michelin
  • Vue du petit quartier de Bien-Assis dans la cité de Chanteranne, photographie noir et blanc, Collection Patrimoine Historique Michelin, n° catalogue 78_002, s.n., s.d. [vers 1956].

    Collection Patrimoine Historique Michelin : 78_002
  • Cité Michelin de Chanteranne, projet de baraquements : plan masse, plans, coupes, élévations et détails, bleus d'architecte, principales échelles 0,01 m/m, 0,02 m/m, 0,10 m/m, s.n., 1923. Archives municipales de Clermont-Ferrand, cote 16 A 450.

    AC Clermont-Ferrand : 16 A 450
  • Projet de cité Michelin de Chanteranne : plan masse et tracé des égouts et canalisations, bleu d'architecte, échelle 0,002 m/m, s.n., 29/05/1923. Archives municipales de Clermont-Ferrand, cote 16 A 205.

    AC Clermont-Ferrand : 16 A 205
  • Cité de Chanteranne : projet de garages, plan masse, élévations, coupe et perspectives de quatre modèles-types, tirages sur papier (avec rehaut de couleurs pour le plan masse), échelle 0,005 m/m et sans échelle, s.n., s.d. et 1987. Archives municipales de Clermont-Ferrand, cote 2018 W 443.

    AC Clermont-Ferrand : 2018 W 443
  • Cité Michelin de Chanteranne, projet de groupe scolaire (école maternelle, école de filles et école de garçons) : plan masse, plans, coupes, élévations et détails, bleus d'architecte, échelles 0,005 m/m et 0,02 m/m , s.n., 1923-1926. Archives municipales de Clermont-Ferrand, cote 16 A 254.

    AC Clermont-Ferrand : 16 A 254
  • Cité Michelin de Chanteranne, projet de 5 pavillons pour handicapés : plan de situation, plan masse, plans, coupes, élévations, tirages sur papier, échelles 0,001 m/m, 0,005 m/m, 0,01 m/m et 0,02 m/m, par Paul de Boever architecte, 1978. Archives municipales de Clermont-Ferrand, cote 2008 W 340.

    AC Clermont-Ferrand : 2008 W 340
  • Cité Michelin de Chanteranne, projet de lotissement 62 rue de Bien-Assis (deux immeubles de 4 logements et un immeuble de 3 logements) : plan masse, plans, coupes, élévations, plans-types, tirages sur papier, échelles 0,005 m/m et 0,02 m/m , s.n. (d'après les plans-types de Robert Bancilhon architecte),1955. Archives municipales de Clermont-Ferrand, cote 1985 W 263

    AC Clermont-Ferrand : 1985 W 263
  • Cité Michelin de Chanteranne, projet de 20 pavillons pour personnes âgées, allée de Bien-Assis : plan de situation, plan masse, plan des espaces verts et éclairages, plans, coupes, élévations, tirages sur papier, échelles 0,001 m/m, 0,005 m/m, 0,01 m/m et 0,02 m/m, par Paul de Boever architecte, 1978. Archives municipales de Clermont-Ferrand, cote 2008 W 230.

    AC Clermont-Ferrand : 2008 W 230
  • Cité Michelin de Chanteranne, projet de 17 habitations et d'un centre social, allée de la Source : plan masse, plan d'implantation, plans, coupes, élévations, tirages sur papier, échelles 0,001 m/m et 0,02 m/m, s.n., 1975. Archives municipales de Clermont-Ferrand, cote 2005 W 161.

    AC Clermont-Ferrand : 2005 W 161
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2019
© Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel