Les recherches de Josette Barre sur la colline de la Croix-Rousse mettent en avant une politique anti-cléricale de la Troisième République qui se traduit par la confiscation des biens du Clergé (17 juillet 1903), et permet à la ville de prendre possession de la partie inférieure du clos des Chartreux. Sur ces terrains pentus, les autorités envisagent dès 1908, de créer un complexe artistique avec une école nationale des Beaux-Arts, une école régionale d'Architecture et une école municipale de Tissage. Interrompu par la Première Guerre mondiale, Tony Garnier reprend en 1927 l'étude du dossier, limité à l'école municipale de Tissage. Il lui faut réaliser sur un terrain pentu de 1 ha, une école pour la théorie, un musée et des ateliers de tissage de plein-pied. La partie haute des terrains accueillera les ateliers et le musée (6 500 m²) et la partie basse le bâtiment des cours. Les diverses constructions sont orientées nord-sud, bâties en verre et en béton. Les travaux sont effectués entre 1930 et 1933 sur un projet remanier de l'architecte Tony Garnier. L'école municipale de Tissage est localisée sur les pentes de la Croix-Rousse, emplacement que l'architecte comparaît à celui de la villa Médicis à Rome. La villa du directeur localisée au sud (à droite de l'école) est construite en même temps que l'école, elle est attribuée à l'architecte Jean Faure. Cette école formera annuellement plus de 250 élèves : de jeunes tisseurs, mais également des techniciens et des ingénieurs spécialisés dans le tissage et les industries textiles en générale. Elle deviendra l'un des premiers centres européens du textile, capable de rivaliser avec ceux de Zurich, Côme et Krefeld. Dans les années 1990, une extension de l'école est faite sur la partie nord-ouest du site : le bâtiment principal bordant le cours Giraud, la villa du directeur, les ateliers de l'école sont inscrits monuments historiques le 19/11/1991, au moment de la réhabilitation. Une série de métiers à tisser sont également protégés au même moment : 12 métiers mécaniques sont inscrits la même année puis déménagés ; 4 métiers à tisser à bras sont classés Monuments historiques en 1996 ainsi qu´un tableau et un panneau d´enseignement (une grande partie des métiers est démontée et mis en caisse dans un dépôt : un métier est toujours visible dans le hall de l'école ainsi qu'un autre très incomplet).
- enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
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- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Lyon patrimoine industriel - Lyon
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Commune
Lyon 1er
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Adresse
41, 43, 49 cours du Général-Giraud
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Cadastre
1999
AD
20
;
AB 5
,
57
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Dénominationsécole professionnelle
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Parties constituantes non étudiéesatelier de fabrication, logement patronal
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Période(s)
- Principale : 2e quart 20e siècle
- Principale : 4e quart 20e siècle
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Dates
- 1930, daté par source
- 1990
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Auteur(s)
- Auteur :
- Auteur : architecte, maître d'oeuvre attribution par source
Le bâtiment principal est de trois étages avec une façade principale toute en longueur : 96 m sur 12 m de large (22 travées) en alignement sur le cours du Général-Giraud, avec une accentuation des rythmes verticaux au moyen de piles cannelées engagées et de fenêtres hautes. Les ateliers sur l'arrière de typologie industrielle ont une toiture shed. Pour faciliter la circulation des élèves des passerelles couvertes sont prévues entre les constructions, ainsi que de larges couloirs intérieurs. Un ascenseur électrique de charge maximale de 500 kg, est installé par les établissements Otis-Pifre. Les bâtiments, devenus propriété de la Région Rhône-Alpes depuis les lois de décentralisation (1986), sont entièrement rénovés entre 1992 et 1996. En juin 2004, la cité scolaire Diderot obtient le label "lycée des métiers du textile, de l´habillement et de la maintenance industrielle". C´est en 2007 que la Martinière intègre le Lycée Diderot, cours Général-Giraud prenant le nom de la Martinière Diderot en regroupant les trois sites : Augustins, Centrale, Diderot. La villa du directeur se compose de deux étages carrés et se caractérise par un porte-à-faux au-dessus de l'entrée et de larges baies en angle.
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Murs
- béton
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Toitsbéton en couverture
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Plansplan rectangulaire symétrique
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Étages3 étages carrés, 2 étages carrés
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Couvertures
- terrasse
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État de conservationbon état, remanié
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Statut de la propriétépropriété de la région
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Protectionsinscrit MH, 1991/11/19
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Référence MH
Dossier en cours Périmètre UNESCO
- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
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- © Ville de Lyon
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- © Archives départementales du Rhône
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Documents d'archives
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Dossier CAOA : protection des métiers à tisser de l'ancienne école de tissage.
Bibliographie
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BARRE, Josette. La colline de la Croix-Rousse, histoire et géographie urbaines. Ed. Lyonnaises d'Arts et d'histoire, Institut des études rhodaniennes, 1993
p. 361-362 -
MARREY, B. Les guides du XXe siècle, Rhône-Alpes. Equerre, 1982
p. 213 -
LEMOINE, Bertrand. Guides d'architecture. France 20e siècle, ed. Picard, 2000
p. 300 -
[Exposition. Paris, Centre Georges Pompidou. 1990]. Tony Garnier. L'oeuvre complète. Réd. François Burkhardt, Régis Neyret, Dominique Brachlianoff et al. Paris : Centre Georges Pompidou, 1989. 254 p. : ill. ; 30 cm
p. 183 -
Tony Garnier, la cité industrielle de l'Europe, CAUE, actes du colloque international les 28 et 29 novembre 2008, ss la dir.de Grandin-Maurin C. et Dufieux P., 2009.
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HALITIM-DUBOIS N., La machine industrielle en Rhône-Alpes : objet du XXe siècle, in Actes des journées d'étude des Conservateurs des Antiquités et Objets d'Art (ACAOAF). L'objet du XXe siècle : la fragilité d'un patrimoine au présent. 5-7 octobre 2006. Actes Sud. 2007, p. 82 -90
p. 82-90