Avant 1866, la commune possède deux petits bâtiments servant d'écoles : une école communale de garçons et une école de fille financée par des donateurs (en particulier le curé F. Richard et l'archevêque de Chambéry). Il y a une quinzaine d'élèves payants, mais ce nombre a déjà doublé en 1868 et la commune compte entre 80 et 90 enfants d'âge scolaire, pour 400 habitants, en 1887. En août 1866, l'architecte Grisard, d'Aix-les-Bains, donne un premier projet de mairie-école (14 227 F ; bordereau de prix, devis estimatif et cahier des charges en décembre 1866), sur lequel le ministère de l'instruction demande des modifications l'année suivante, en particulier la suppression de la salle de mairie qui serait installée dans l'une des deux anciennes écoles, l'autre étant vendue pour financer le projet. Le reste du financement est en partie assuré par un emprunt et par des subventions (le 9 mai 1868, la la commune emprunte 8 000 F à Jean Joris, rentier, demeurant à Saint-Offenge-Dessous, à qui elle avait déjà un emprunté 2000 le 21 août 1865 ; mais elle y renonce le 23 septembre 1866). L'emplacement de la construction est choisi à l'été 1868 (après débat sur trois propositions : les deux plans de localisation conservés dans la série O indiquent des emplacements non retenus) : il s'agit des parcelles n°25, 131, 132 et 42 entier, pré-verger et masures dont les vendeurs gardent les pierres, appartenant à Denis Effrancey, instituteur communal, et François Effrancey, tisserand. L'école est édifiée par l'entrepreneur Joseph Gelloz, charpentier (procès verbal d’adjudication le 23 mai 1868). Les Devis estimatif et devis rectificatifs du 11 octobre 1869 mentionnent, pour les parties en pierre de taille, les seuils et cadres des ouvertures taillés à la marteline avec chanfrein extérieur, en pierre dure ; deux éviers en pierre dure, en terre vernissée ou en bois dur doublé de zinc ; pour la taille de molasse : quatre cheminées et deux potagers à trois trous montés avec grilles ; le toit en ardoise ; les portes d’entrée en noyer et portes intérieures en sapin. L'école est réceptionnée le 4 avril 1871 puis le 15 juin 1871 (par Revel, architecte à Chambéry, en remplacement de Grisard "actuellement sous les drapeaux" en février 1871). A partir de 1872, l'école des filles est assurée par une sœur de l’Immaculée Conception, de Ruffieux (Savoie), grâce à un legs du curé Richard à cette communauté. Les deux anciennes écoles sont achetées par le curé Richard.
Des cabinets d'aisance en charpente (piliers en bois de châtaigner, toiture en ardoise) sont édifiés en 1879, en remplacement de cabinets provisoires. En 1881, la commune décide de remplacer l'escalier d'accès extérieur, en bois, par un escalier en pierre complété par un mur de soutènement au sud, avec deux cabinets d'aisance aux extrémités, et une cave pour l'instituteur ; seuls l'escalier et le mur sont édifiés "gratuitement par les habitants et maçons de la commune", et un garde-corps en fer posé en 1883.
A partir de 1895, la reconstruction de l'école, où le logement de l'instituteur est jugé trop exigu, et dont l'emplacement fait débat (trop excentré, trop prés du cimetière), commence à être évoquée par le conseil municipal. Les inspecteurs scolaires s'opposent à ce projet et préconisent des travaux sur l'édifice existant. Des réparations sont effectuées par Joseph Mermoz, menuisier et maçon au Montcel, et des plans et devis de travaux sont dressés le 9 novembre 1896 par l'architecte départemental Revel (8400 F). Après avoir obtenu des subventions de l'Etat, la commune vote en 1898 l'exécution de ce devis ; cependant, des avis contraires à ces travaux subsistent au conseil municipal (le conseiller François Vibert refuse de signer la délibération du 15 mai 1898 "vu la situation critique de ladite maison communal 1° situé en dehors de la commune pas une seul habitation sur toutes sa longueur du côté nord 2° ne possédant presque pas de cour 3° appuyé au cimitiere"). Une enquête commodo et incommodo est alors réalisée par M. Virand, percepteur du Montcel : la majorité du conseil souhaite le maintient de l’école à son emplacement, mettant en avant la proximité d'une source et celle de l'église, pour les élèves qui vont au catéchisme. Cependant, à la fin de l’année 1898, la commune change d'avis et un emplacement est choisi pour déplacer l'école (voir IA73003235).
Le bâtiment est vendu en 1904 (estimé 1500 F par l'architecte aixois De Bons), et transformé en maison. La partie nord de l'élévation principale était alors dotée d'une grande baie du type devanture de boutique, qui a été modifiée en fenêtre. La fontaine aurait été aménagée au milieu du 20e siècle (renseignement oral).
La grange-étable a sans doute été surélevée et modifiée à la fin du 19e siècle ou au début du 20e : angles en encadrement (portes de la grange) en parpaing de ciment et chaux.
Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )