Le décor des élévations de la salle est dans l'ensemble fidèle au devis du 2 octobre 1698, qui précise la technique à employer pour les peintures murales, avant de donner la composition générale du décor ; les quatre murs de la salle seront peints comme à fresque, avec un ordre d'architecture en trompe l'oeil qui régnera tout autour, en faux marbre blanc, garni de pilastres en faux porphyre veiné, aux chapiteaux couleur or composés de symboles, les frises agrémentées de fleurs de lys et d'ornements en rapport avec l'idée de la justice, de la guerre et de la paix ; les pilastres seront disposés en fonction des poutres, des ouvertures et des angles de la pièce, et les pans de mur qu'ils délimitent ornés aux armes du duc du Maine, prince souverain de Dombes ; au-dessus des portes, des bas-reliefs feints, en camaïeu de couleur rehaussés d'or, contiendront des scènes historiées relatives au thème constant, l'auteur étant libre de leur choix ; enfin, un tableau du Christ en croix, peint à l'huile sur toile, placé au centre du mur principal, au-dessus des sièges des magistrats, parachèvera le décor ; l'oeuvre réalisée en 1698, est signée par le peintre Pierre-Paul Sevin ; lors d'une visite du chantier, le décor en cours d'exécution est décrit avec plus de précision, avec sa signification symbolique, en particulier celle des ornements des chapiteaux (annexe) ; masqué à la Révolution, le décor a été restauré en 1959 (entreprise Malesset) et 1984 (ARCOA).