Recherche archéologique : INRAP Christian Cécillon archéologue et le service archéologie municipale de Lyon.
D’après le cadastre napoléonien (1825), la rue René Sabran n’était pas sur la commune de Saint-Rambert ; la limite
communale passait – selon le sections – soit en limite nord de l’impasse de la l’Horloge (section A2 de St-Rambert ADR 3 P 1049) soit entre la rue de la
Mignonne et la rue de la Villa (section E de Saint-Cyr ADR 3 P 1050). Il semblerait qu’un remaniement cadastral ait eu lieu.
Quoi qu’il en soit, en 1825, l’impasse de l’Horloge comme la rue René Sabran (qui n’existent pas encore en tant que rues
a proprement parlé) sont situées sur le territoire de Saint-Cyr-au-Mont’d’Or. Ce n’est qu’en 1832 que les quartiers de Rochecardon, Dargoire, Vacques et la
Sauvagère sont annexés à la commune Saint-Rambert l’Île-Barbe avant d’intégrer la commune de Lyon en 1953. Contrairement à ce que l’on
pourrait croire, ces terrains n’ont jamais appartenu à la commune de Vaise dont la limite nord passait plus bas, au niveau du ruisseau de Rochecardon. Du
point de vue cartographique, pour le XIXe siècle, il faut donc se référer à la section E dite de Vacques de la commune de Saint-Cyr (aujourd’hui
classée dans la commune de Lyon avec la cote ADR 3 P 1050).
Pour les périodes antérieures, et le XVIIIe siècle en particulier, la documentation cartographique fait défaut (dans nos
bases de données). Il faudrait faire des recherches dans les fonds d’archivesconcernant la juridiction de Saint-Cyr (et ce pour toute la partie du quartier
de l’Industrie située au nord du ruisseau de Rochecardon). A priori, il n’existe pas pour St-Cyr d’atlas cartographique équivalent à celui du plan de
mandement de l’Île-Barbe (en tout cas pas aux ADR). Il existe sans doute des plans terriers.
Sur la feuille 2 du plan de mandement de l’Île-Barbe (ADR 10 G 3279, 1786), le terrain se situe juste à l’extérieur de la dernière parcelle (la n°37) dont la limite sud correspond à l’impasse de l’Horloge. Sur ce plan se trouve toutefois un état des lieux des parcelles voisines. Est à noter la persistance du tracé du chemin de Saint-Rambert à Lyon (déjà remplacé depuis peu par le nouveau quai, aujourd’hui quai Paul Sédallian). Il a probablement traversé des parcelles de la rue René Sabran avant le XVIIIe siècle. Pour repaire, au nord du plan, le sud du bourg de Saint-Rambert entre la rue Gilgain et la rue des Docteurs Cordier.
Le plan géométral de la paroisse de Saint Rambert de l'Ile (ADR 2 PL 271) de 1791, n’est pas très détaillé mais on
reconnaitra facilement les maisons de la Mignonne et de la Sauvagère. L’axe de ,l’allée correspond à l’impasse de l’Horloge. Un autre élément historique qui
pourrait éventuellement venir compléter le contexte : du XVIe au XVIIIe siècle au moins, les bords de Saône, rive droite étaient occupés par le port de la
Philippe (ou des Cabanes ou port de Saint-Rambert sur le plan de 1791). D’après un acte de 1610 environ, le port de la Philippe s’étendait « depuis la
rue de la Guimière (secteur place Henri Barbusse ?) jusqu’à la croix de Vacques (croisement rue Joannès Carret, quai Paul
Sédallian) ». Les occupations de la rue René Sabran se situaient donc à proximité de cette longue zone portuaire. Le document date de 1609-1612 mais il
fait mention des ports en 1535, 1538 et 1560. (ref : Procédure contre Nicolas, puis Ph. de Langes et leur fermier pour le port de la Philippe
(1609-1612) [Archives du Rhône et de la Métropole, Loth XVI, 2-5], 1584-1612. 10 G 3159], cité dans Gaillard Ch. (dir)., 2018 – Le monastère de
l’Île-Barbe et son territoire (69009 Lyon). Rapport de programme collectif de recherches, 2018, p.79).