Dossier d’œuvre architecture IA74001712 | Réalisé par
Daviet Jérôme
Daviet Jérôme

Chargé de mission patrimoine bâti au Parc naturel régional du Massif des Bauges, en convention pour réaliser l'inventaire du patrimoine bâti de 2009 à 2023.

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  • inventaire topographique, Inventaire du Parc naturel régional du Massif des Bauges
Ferme (n°6)
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Parc naturel régional du Massif des Bauges

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Faverges et du Laudon - Faverges
  • Commune Chevaline
  • Lieu-dit Chevaline
  • Adresse route de Chevaline
  • Cadastre 1905 A2 192, 193, 194 ; 2008 A2 167, 1049, 1050

D´après l´actuel propriétaire qui aurait de nombreuses archives familiales, la famille Chambaz, originaire de Chambéry se serait installée à Chevaline dans une ferme acquise par héritage. La famille relativement aisée aurait fait construire début XIXe siècle une grosse maison bourgeoise. La famille Chambaz, qui semble s´être liée à la famille Rivollet est au XIXe siècle une des principales familles du village. C´est au cours de ce siècle que la maison prend son aspect actuel et que sont construit le bâtiment de ferme situé le long de la route et la scierie installée derrière la maison le long du ruisseau du Raffort. C´est probablement à cette maison que fait allusion André Theuriet (1833-1907) dans ses Annales politiques et littéraires parues en 1890 : « Il y a deux ans, afin de travailler sans être dérangé, je m´étais gîté pour toute la belle saison dans un village de la Haute-Savoie, situé à l´écart des routes fréquentées par les touristes. Ce village, ou plutôt ce hameau, qui se nomme Chevaline, est niché au fond du lac d´Annecy, au milieu d´une châtaigneraie qui revêt la base de la montagne du Charbon. Une grande lieue de pays la sépare du bord de l´eau ; mais, du versant où ses maisons s´éparpillent parmi les châtaigniers, les prairies et les vergers, on domine à la fois la nappe bleuissante du lac et l´entrée de la Combe d´Ire, une sauvage forêt presque vierge où l´on chasse encore l´ours brun. J´avais trouvé là une sorte de manoir savoyard, qui avait dû servir jadis de maison des champs à quelque bourgeois d´Annecy, et qui, malgré un commencement de délabrement, était néanmoins assez logeable pour que je puisse m´y installer avec ma famille ».

Cette ferme à bâtiments dissociés est composée d´une maison bourgeoise faisant face à un bâtiment agricole et à l´arrière de laquelle se trouve une scierie. La maison de maître, de plan rectangulaire sur deux niveaux présente en façade est, une entrée centrale accessible par un perron et encadrée de deux fenêtres de chaque côté. L´étage est quant à lui animé de cinq fenêtres situées à l´aplomb des ouvertures du rez-de-chaussée. Cette façade tranche avec la façade arrière ou se trouve la partie des domestiques. En effet, bien que respectant grosso modo la même organisation, cette dernière bénéficie d´un traitement des encadrements plus sommaires. Une galerie de desserte court sur la moitié de la façade et donne sur une échelle de meunier menant sous le toit où se trouvaient des chambres de bonnes. Un décrochement maçonné s´observe également à l´angle de cette façade. Il devait vraisemblablement accueillir les toilettes. Les maçonneries, en moellon de calcaire sont enduites à la chaux et au ciment suivant les parties. Le toit en pavillon avec un court faîtage est couvert en tuiles écailles et orné d´épis de faîtages. Le bâtiment agricole, situé le long de la route a été considérablement modifié afin d´accueillir un logement, il conserve toutefois de beaux encadrements en pierre de taille. L´inscription 18 J. AC. 48 est gravée sur le linteau de la porte d´une ancienne étable. Ce bâtiment est également construit en moellons de calcaire enduits à la chaux et au ciment. Les parties du fenil, probablement fermées en bois sont aujourd´hui fermées en béton suite au changement récent d´affectation. Le toit à longs pans avec demi-croupes est également couvert en tuiles écailles. Enfin, l´ancienne scierie, qui n´a pas conservé son mécanisme, est construite en bardage bois fixé sur une charpente auto-portante. Elle n´est fermée que sur deux côtés et son toit à longs pans est couvert en tuile. Relevé des inscriptions. 18 J. AC.48

  • Murs
    • calcaire
    • bois
    • enduit
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile en écaille
  • Plans
    plan centré
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvertures
    • toit en pavillon
    • toit à longs pans
    • demi-croupe
  • Escaliers
  • Typologies
    logis et grange-étable dans des bâtiments distincts, sur cour
  • État de conservation
    inégal suivant les parties
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Référence Patriarche
    sélectionné
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2012
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Parc naturel régional du Massif des Bauges
Daviet Jérôme
Daviet Jérôme

Chargé de mission patrimoine bâti au Parc naturel régional du Massif des Bauges, en convention pour réaliser l'inventaire du patrimoine bâti de 2009 à 2023.

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