Dossier d’œuvre architecture IA42002344 | Réalisé par
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique
Ferme
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Montbrison
  • Commune Roche
  • Lieu-dit Champ
  • Cadastre 1818 (?) E 309 ; 1986 AK 116, 122
  • Dénominations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    four à pain, cuvage, abreuvoir

Ce bâtiment figure en partie sur le plan cadastral dressé avant 1818 : la parcelle 1818 E 309 correspond en effet à sa partie ouest. En 1818, il appartient à Gabriel Gorand (matrice). Le bâtiment porte des traces d'agrandissements et reprises (chaînes d'angles). La partie la plus ancienne est le logis et la grange-étable en retour. L'encadrement chanfreiné de la porte donnant sur l'aître du logis fait remonter l'existence de ce bâtiment au 16e siècle (encadrement de fenêtre chanfreiné en remploi dans le comble du cuvage). Il a été agrandi à la fin du 18e siècle par l'adjonction d'une cave et d'un cuvage dans le prolongement du logis au sud (date portée 1781), puis par la construction d'une grange, après 1818, à l'extrémité de la grange-étable, à l'est. Dans le 2e quart du 19e siècle, le logis est remanié : modification des ouvertures (encadrements à feuillure), construction de la cheminée (datée 1842). Un nouveau logis a été construit à quelques dizaines de mètres dans la 2e moitié du 20e siècle. Selon A. Lugnier, cette ferme appartenait à une des communautés de parsonniers de Roche, la communauté Palley-Rondel (dissoute entre 1599 et 1753) ; elle fait partie des maisons du 17e et 18e siècles comportant un aître avec un escalier extérieur desservant l´étage, reconstruites ou agrandies dans la 1ère moitié du 19e siècle. Lugnier cite également la maison "Rondel du Champ" parmi les "plus vastes propriétés : comportant ordinairement jasserie en montagne et vigne au pays bas, auxquelles s´adjoignent nécessairement une vaste étable et un cuvage suffisant. Quelques unes d´entre elles construites avant 1820, toujours en granite du pays, taillé ou façonné, ont subi une importante réfection au XIXe siècle, sans perdre complètement leur aspect ancien marqué par le toit en auvent protégeant le balcon de bois du 1er étage, et la cour fermée généralement trop réduite". Une vigne située à Pierre à Chaux (commune de Montbrison) appartenait à cette ferme (parcelle maintenant bâtie). Lors de l'enquête, le cheptel était de 8 vaches.

Ferme à dépendances en retour d'équerre, à cour fermée (portail en arc segmentaire). Le bâtiment est adossé à la pente et présente un étage de soubassement ouvert sur la cour. Le logis a quatre travées ; un couloir contenant l'escalier (droit, en bois) dessert deux pièces : la cuisine, pourvue d'une cheminée d'angle avec four à pain latéral, avec une cave voûtée sur l'arrière, et une chambre. Le rez-de-chaussée surélevé est longé par un aître supporté par le débord des poutres du plancher (garde-corps en bois à barreaux droits) ; ses ouvertures sont sont alignées sur celles de l'étage de soubassement (étage non visité ; au-dessus de la chambre, côté ouest, se trouve un charnier, renseignement oral). Dans le prolongement du logis au sud est édifié un cuvage (accès par montoir, au sud) avec cave en étage de soubassement (accès par la cour). En retour du logis se trouvent l'étable surmontée d'un fenil (accès par montoir au nord), puis une grange. Dans l'angle sud-est de la cour sont édifiées une chaudière pour la cuisson de la nourriture du bétail, et une loge à porc. De l'autre côté du chemin, un petit hangar abrite un abreuvoir, dont le bac est creusé dans un tronc d'arbre ; sur le côté se trouvent le puits et un placard pour mettre le lait à rafraîchir. Les bâtiments sont en moellon de granite (enduit sur le logis ; enduit à joints tirés à la pointe sur l'élévation orientale du cuvages, et traces sur l'étage de soubassement du logis), avec des encadrements en pierre de taille (arcs de décharge en pierre au-dessus des linteaux des portes doubles ; linteaux sur coussinets pour la grange ; encadrements en bois pour le comble du logis ; console de cheminée en remploi et linteau en bois pour la porte de la cave sous le cuvage) ; les toits sont à longs pans et croupes, en tuile creuse (réfection en tuile plate mécanique sur la grange-étable). Inscription gravée sur le linteau du cuvage : I B T S / 1781 dans un coeur (la lecture du dernier chiffre, dessiné comme un 1 ou un 7 à l'envers, est incertaine). Date gravée sur la cheminée : 1842.

  • Murs
    • granite
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse, tuile plate mécanique
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, comble à surcroît
  • Couvrements
    • voûte en berceau
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier droit en charpente
  • Typologies
    Type B1: dépendances en retour d´équerre
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Lieu-dit: IGN : Champ Cadastre de 1986 : Aux Champs-ouest

Bibliographie

  • LUGNIER, Antoine. Cinq siècles de vie paysanne à Roche-en-Forez, Loire (1440-1940). Réimpression de l'édition de l'Imprimerie Dumas de 1962

    p. 93, 94, 174
Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2012
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Conseil général de la Loire
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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