• enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Filature tissage dite manufacture Chartron frères puis école, pensionnat actuellement hôpital de Saint-Vallier
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Rhône-Alpes patrimoine industriel - Saint-Vallier
  • Commune Saint-Vallier
  • Adresse rue de Picpus
  • Cadastre 2004 AM 10, 12
  • Dénominations
    filature, tissage
  • Appellations
    manufacture Chartron frères
  • Destinations
    école, pensionnat, hôpital
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication

La société Chartron, de Saint-Vallier, regroupe élevage de vers à soie, moulinage, filature et tissage en plusieurs fabriques implantées à Romans, Saint-Donat et Saint-Vallier, depuis 1834 avec 650 employés. La totalité de la production est orientée vers Lyon. Après la mort de Victor Chartron, en 1841, son frère aîné Raphaël, continue à diriger les manufactures de soieries jusqu'en 1849. Elu maire et pour mieux se consacrer à sa nouvelle fonction, M. Chartron se retire des affaires et confie la manufacture à ses neveux, MM. François et Paul Chartron, qui ne tardent pas à s'adjoindre leur beau-frère M. Ladoix-Monnier de Lyon. Cette nouvelle société prend un développement considérable. Elle fait la prospérité de Saint-Vallier et contribue à perfectionner l'ouvraison de la soie dans la région. La soie y subit toutes les préparations possibles et chose rare à l'époque : le cocon du ver à soie n'entre dans l'usine que pour en sortir transformé en tissus. MM. Chartron et Monnier ouvrent une maison à Milan, une autre à Londres. L'usine de Saint-Vallier est installée dans l'ancien couvent des pères Picpus. Ce couvent placé sous le vocable de "Notre Dame des Sept Douleurs" a été édifié en 1643 par Jean de La Croix-Chevrières, comte de Saint-Vallier. Il dépendait de la Maison du Tiers-Ordre de la Guillotière à Lyon. Les Pères du Tiers-Ordre étaient communément appelés les pères Picpus, d'où le nom du couvent des Picpus, qui a provoqué l'appellation de Picpus à tout le quartier et plus récemment à la route départementale 51 qui y conduit. Après 1789, le couvent est vendu comme Bien national. Les religieuses de la Nativité acquièrent le domaine Chartron en 1876, pour y transporter leurs école et pensionnat. Après la fermeture de l'usine, les bâtiments abritent l'école confessionnelle de filles tenue par les religieuses de la Nativité. En 1906, les bâtiments sont vendus à la commune. Ils abritent actuellement l'hôpital de Saint-Vallier. Eugène Napoléon Buissonnet (1833-1902), négociant en soie employé à la manufacture Chartron frères, est envoyé en Chine où il participe à l'établissement de la première maison française pour le commerce des cocons et de la soie. Après de longs séjours en Chine, il rentre en France et se retire à Saint-Vallier, dans la propriété que possède sa famille au quartier des Heurs et Carances. Ses parents y ont autrefois exploité une poterie de grès. Il fait transformer la maison pour lui donner une style oriental qui lui rappelle ses voyages en Chine. Il lègue cette maison à l'hôpital de Saint-Vallier qui, en 1908, la revend à la commune qui y établit l'école supérieure de garçons. Buissonet est maire de Saint-Vallier de septembre 1870 à mai 1871. Après une période de prospérité qui a duré quelque 20 ans, la soie enregistre des baisses énormes, la société Chartron-Monnier liquide ses affaires. Les immeubles sont vendus, M. François Chartron se retire à Lyon ; plusieurs centaines d'ouvriers se trouvent sans travail. L'usine de Saint-Vallier est installé dans l'ancien couvent des pères Picpus. Ce couvent placé sous le vocable de Notre Dame des Sept Douleurs a été édifié en 1643 par Jean de La Croix-Chevrières, comte de Saint-Vallier. Il dépendait de la Maison du Tiers-Ordre de la Guillotière à Lyon. Les Pères du Tiers-Ordre étaient communément appelés les pères Picpus, d'où le nom du couvent des Picpus, qui a provoqué l'appellation de Picpus à tout le quartier et plus récemment à la route départementale 51 qui y conduit. Après 1789, le couvent est vendu comme Bien national. Les religieuses de la Nativité acquièrent le domaine Chartron en 1876, pour y transporter leurs école et pensionnat. En 1906, les bâtiments sont vendus à la commune. Ils abritent actuellement l'hôpital de Saint-Vallier.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1834, daté par source

L'ancien atelier est actuellement l'hopital au nord-est accolé à l'ancienne chapelle de l'usine. Au-dessus du portail d'entrée de l'usine, les attributs du commerce et de l'industrie étaient peints (enseigne). Vaste pignon de la façade principale. L'ensemble se composait des bâtiments situés à gauche de l'entrée de l'hôpital jusqu'à la Maternité.

  • Murs
    • brique
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    3 étages carrés
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • État de conservation
    état moyen
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • Interview de Monsieur Marcel Peyret, historien local, juin 2004

Bibliographie

  • Chambre de commerce et d'industrie de Valence et de la Drôme. De la soie à l'atome ou 100 ans d'industrie drômoise. 1979

    p. 176
  • CAISE Albert.Histoire de Saint-Vallier, de son abbaye, de ses seigneurs et de ses habitants. Roanne, Editions Horvath, réédition de 1876, 1988

  • FAYARD Ennemond. Notice historique sur Saint-Vallier. Office d'édition du livre d'histoire, 1996, réédition de 1894

  • PERICARD René. Histoire anecdotique de Saint-Vallier-sur-Rhône. Annonay, Imprimerie du Vivarais, 1976

Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel