• inventaire topographique, Inventaire de la Ville d'Aix-les-Bains
Hôtel de voyageurs, Hôtel Mirabeau, actuellement immeuble dit Résidence Mirabeau
Auteur
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville d'Aix-les-Bains

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Les Coteaux
  • Commune Aix-les-Bains
  • Lieu-dit Les Coteaux
  • Adresse 11 boulevard de Chantemerle
  • Cadastre 1879 D 875, 877-878 ; 1973 BY 197-199
  • Dénominations
    hôtel de voyageurs
  • Appellations
    Hôtel Mirabeau, Résidence Mirabeau
  • Destinations
    immeuble
  • Parties constituantes non étudiées
    parc

Cet hôtel a été construit par l'architecte parisien, Martinet, pour le vicomte de La Celle qui avait acquit le terrain de Louis-Marius Castellan, notaire à Riom, le 28 janvier 1907, avec l'aide de la société anonyme, Industrie foncière pour hôtels S. A. Sur ce terrain s'élevait, depuis la fin du XIXe siècle, les communs de la villa Gabrielli voisine. Le permis de construire fut déposé le 6 octobre 1908. L'hôtel, dont les travaux avaient été confiés à l'entrepreneur Bonna, fut inauguré en mai 1910. La gestion et l'exploitation étaient assurées par la société anonyme. L'établissement comptait alors 250 chambres et 100 salles de bain ; il comportait un appartement de luxe, dit appartement princier, un salon de style Louis XVI, un salon de lecture peint par Jobbi Duval et un salon de style Empire pour les dames. L'ensemble était complété par un vaste parc avec des cours de tennis, des écuries et un garage pour automobiles. L'occupation par les troupes allemandes lors de la seconde guerre mondiale se termina par l'incendie accidentel de l'hôtel le 21 août 1944, date de la libération de la ville d'Aix. Le vicomte de La Celle confia la reconstruction à l'architecte de Mégève, Henri-Jacques Le Même. Dès 1945-1946, les charpentes et toitures furent réparées et les bâtiments mis hors d'eau, mais des différends à propos de la destination de l'édifice retardèrent l'avancée des travaux, le propriétaire souhaitant convertir les ailes en appartements et conserver un hôtel dans le corps central. En 1953, l'entreprise Léon Grosse débuta la reconstruction des ailes selon les plans de Le Même et Lapeyre, pour y aménager quarante logements en copropriété. Les travaux s'étalèrent sur dix ans. Le projet d'hôtel dans la partie centrale fut abandonné et des appartements y furent également aménagés en 1980. La même année, les anciennes écuries furent transformées en garages.

Cet ancien hôtel se situe sur les hauteurs de la ville. L’édifice prend place au sein d’un grand parc paysagé bordé au sud par l’ancien ruisseau des Moulins et parcouru par des promenades. L’entrée, située en contrebas et signalée par un grand portail en fer forgé portant l’inscription MIRABEAU, donne accès à une allée carrossable gravissant la pente en un lacet pour conduire au pied du bâtiment. A l’ouest, celui-ci s’ouvre sur le parc et sur le paysage et, à l’est, il donne sur une cour utilisée aujourd’hui pour le stationnement des voitures.

L’édifice se compose de deux corps de bâtiment disposés de part et d’autre d’un corps central. Le bâtiment compte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un entresol, quatre étages carrés et deux étages de combles. L’élévation sur cour (est) est rythmée par vingt-cinq travées amorties par deux rangées de chien-assis (six travées pour les deux ailes latérales nord et sud, neuf pour le corps central et deux pour chacune des parties assurant l’articulation entre les différents corps de bâtiment). La composition verticale de cette façade sur cour repose sur la présence de trois avant-corps (oriels pour les corps latéraux) coiffées de terrasses, placées sur chacun des corps de bâtiment et dans l’alignement d’une porte d’entrée. Sur le corps principal, l’avancée est mise en valeur par son ampleur et par son traitement : couronnée d’une lucarne passante, elle occupe trois travées de baies réparties autour d’une travée de forme convexe percée de triplets.

L’élévation sur jardin (ouest), traitée comme la façade noble, présente une composition légèrement différente. L’articulation entre les différents corps de bâtiment est assurée par deux corps convexes coiffées d’une croupe polygonale. Afin d’offrir des points de vue sur le paysage, une partie du rez-de-chaussée surélevé s’ouvre sur une terrasse ornée d’une balustrade faisant retour sur la façade nord tandis que le quatrième étage est occupé par une galerie soutenue par des colonnes jumelées. Sur le corps central, l’entrée monumentale matérialisée par un porche couvert d’une terrasse se déploie sur la longueur de trois travées de baies faisant saillie et couronnée d’un attique portant autrefois l’inscription MIRABEAU. Le porche, accessible par deux entrées latérales, est desservi par un escalier à première volée droite suivie d’une double volée latérale. Cette entrée n’est aujourd’hui plus utilisée.

La composition horizontale des élévations repose sur le décor et sur le traitement ornemental différencié des baies à chaque niveau d’élévation. Un décor de bossages continus en table se développe sur la hauteur du rez-de-chaussée surélevé et de l’entresol. Deux frises en bas relief séparent l’entresol du premier étage et le troisième du quatrième étage ; une frise peinte, aujourd’hui partiellement effacée, prend place sous l’avant-toit. Des guirlandes et des chutes de fleurs décorent les dessus-de-fenêtre et les consoles des balcons individuels.

A l'intérieur, peu de décors ont subsisté. Dans le corps principal, un escalier monumental tournant à retours avec jour ainsi qu'un décor de moulures sur l'arc d'une baie libre située au premier palier sont encore visibles.

  • Murs
    • béton
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, entresol, 4 étages carrés, 2 étages de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
    • croupe polygonale
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
  • Autres organes de circulation
    ascenseur
  • Typologies
    villégiature
  • Techniques
    • ferronnerie
    • vitrail
    • décor stuqué
    • sculpture
    • peinture
    • maçonnerie
  • Représentations
    • ornement végétal, rose, blason

F-EBE-Collectifs-Aix-les-Bains

  • Position sur cour
  • Mitoyen non
  • Alignement oui
  • Nombre de façades sur rue
  • Nombre de corps de bâtiments 3
  • Type de clôture grille
  • Fonction
  • Villégiature oui
  • Place de l'entrée non applicable
  • Situation de la porte d'entrée non applicable
  • Passage non
  • Nombre d'étages 4
  • Entresol oui
  • Nombre de travées 25
  • Balcon oui
  • Balcon filant non
  • Loggia non
  • Balcon-loggia non
  • Décrochement de façade oui
  • Matériaux du gros-oeuvre béton
  • Matériaux des encadrements béton moulé
  • Matériaux des garde-corps mixte
  • Forme du toit toit brisé
  • Liaison mur-toit avant-toit
  • Cour cour et jardin
  • Puits de lumière non
  • Sas non
  • Loge de concierge non
  • Dépendances 1
  • Dépendances 2
  • Garage non
  • Décor de façade sculpté
  • Traitement des angles d'îlots élaboré
  • Nombre d'escaliers 1
  • Escalier 1: emplacement dans-oeuvre
  • Escalier 1: forme tournant à retours avec jour
  • Escalier 1: situation
  • Escalier 1: cage ouverte
  • Escalier 1: nombre de volées par étage 2
  • Escalier 1: 1ère volée décalée non
  • Escalier 1: tour d'escalier non
  • Escalier 1: nombre de noyaux 0
  • Escalier 1: noyau
  • Escalier 1: matériaux pierre
  • Ascenseur 1
  • Escalier 1: traitement monumental
  • Escalier 2: emplacement
  • Escalier 2: forme
  • Escalier 2: situation
  • Escalier 2: cage ouverte
  • Escalier 2: nombre de volées par étage 0
  • Escalier 2: 1ère volée décalée non
  • Escalier 2: tour d'escalier non
  • Escalier 2: nombre de noyaux 0
  • Escalier 2: noyau
  • Escalier 2: matériaux
  • Ascenseur 2
  • Escalier 2: traitement monumental
  • Escalier en pendant non
  • Immeuble faisant parti d'un ensemble non
  • Cour commune non
  • Entrée commune non
  • Escalier commun non
  • Façades en rapport non
  • Traboule non
  • Distribution des logements
  • Datation principale 1er quart 20e siècle
  • Datation secondaire milieu 20e siècle
  • Datation tertiaire
  • Modifications 1 reconstruction
  • Modifications 2
  • Phase sélectionné
  • Typologie
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    vestibule

PLU 2007 : étoile pleine (bâti intéressant : démolition soumise à permis de démolir, mais seule la démolition partielle est envisageable)