• enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Immeuble à logements
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon patrimoine industriel - Lyon
  • Commune Lyon 4e
  • Lieu-dit Croix-Rousse
  • Adresse 60 grande rue de la Croix-Rousse
  • Cadastre 2012 AS 128 Section et numéro du cadastre ancien : Section C de Saint-Clair n° 182
  • Dénominations
    immeuble à logements
  • Destinations
    immeuble à logements
  • Parties constituantes non étudiées
    cour

L’immeuble à logements fait partie d’une première phase de construction de la Grande rue de la Croix-Rousse, sur la partie nord, qui se déroule durant le troisième quart du XVIe siècle. La parcelle faisait partie d’un vaste domaine qui appartenait dès 1485 à Claude Paquelet. Ce domaine s’étendait entre la rue d’Ivry, la Grande rue de la Croix-Rousse, la rue Janin et la rue des Gloriettes. Autour de 1550, il est morcelé une première fois par Marie Peyrat, belle-fille de Claude Paquelet. Celle-ci décide de vendre, à la mort de son mari, les terrains nord longeant la Grande rue de la Croix-Rousse. Il s’agit de la première phase de lotissement de la Grande rue de la Croix-Rousse. A partir de 1663, une deuxième phase de lotissement s’effectue au sud, lorsqu’une des descendantes de la famille Paquelet, Yzabeau Marlhet, décide de vendre les terrains longeant la partie sud de la Grande rue de la Croix-Rousse. L’Historique des propriétés et maisons de la Croix-Rousse de 1350 à 1790, de Joseph Pointet mentionne qu’au XVIe siècle, les n° 56, 58 et 60 Grande rue de la Croix-Rousse formaient une seule propriété. En 1559, Monsieur Martin Pente, maçon demeurant à Lyon, acquiert le terrain consistant en une pie de terre. Une reconnaissance de 1583 indique que le terrain contient désormais une maison et une vigne. Une description plus précise de la propriété est réalisée lors d’une nouvelle reconnaissance datant de 1675. Il s’agit désormais d’un tènement composé de trois corps de maisons consistant en plusieurs membres et pavillons. La propriété présente également une cour, un puits et un jardin commun. A la fin du XVIIIe siècle, l’ensemble de la propriété semble se diviser entre trois propriétaires. Le 17 avril 1831, Monsieur Jean Bleton, boucher et propriétaire, demande l’autorisation de reconstruire la façade depuis le premier étage. Le registre de 1834 des nouvelles constructions soumises aux contributions mentionne que Monsieur Jean Bleton a fait exhausser sa maison d’un étage. L’immeuble accueille aujourd’hui un magasin de vêtements au rez-de-chaussée et les étages sont occupés par des logements.

Le bâtiment sur cour n’apparaît pas sur le plan cadastral napoléonien de 1828, mais est représenté une première fois sur le plan topographique de la ville de Lyon et ses environs réalisé par Rembielinski et Dignoscyo en 1847.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 16e siècle
  • Dates

L’immeuble présente trois étages et deux travées. Le rez-de-chaussée est de plain-pied et composé de travées rectangulaires. La devanture du magasin masque une partie du rez-de-chaussée.

Les percements des étages sont réguliers et le traitement des baies est homogène. Les trumeaux sont étroits et sans décor. Les baies sont rectangulaires avec appuis saillants, et sont de hauteur dégressive. Les fenêtres sont homogènes. La corniche est en bois.

La porte d’entrée se situe à droite de l’axe médian de la façade. Il s’agit d’une porte piétonne en bois avec une imposte rectangulaire vitrée. La porte est à un battant avec tables affleurées. L’allée est étroite et présente un plafond plat, un sol en pierre partiellement recouvert de ciment et des murs crépis. L’escalier est dans-œuvre et perpendiculaire à la rue. Il est tournant à droite et a une main courante en ferronnerie. La première volée de l’escalier est en pierre à gryphées de Saint-Fortunat et la seconde volée a été refaite en bois. Le palier du premier étage est carrelé et dessert deux appartements latéraux.

L’allée dessert à l’arrière de l’immeuble une cour commune pavée donnant accès à un second corps de bâtiment. Il s’élève sur deux étages et comporte deux travées. Les baies sont rectangulaires avec appuis saillants et les encadrements sont peints à l’enduit. Les étages sont desservis par un escalier hors-œuvre à une volée droite. Il est en pierre à gryphées de Saint-Fortunat.

  • Murs
    • pisé pan de bois enduit (incertitude)
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    3 étages carrés
  • Couvrements
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Protections
    édifice non protégé

Documents d'archives

  • 3 WP 027 1 à 3 WP 061 : Registres de recensements de la population de la commune de la Croix-Rousse, 1825-1900.

    AC Lyon
  • 3 P 138/168 : Etats de sections des propriétés non bâties et bâties : Section C dite de Saint-Clair, 20 octobre 1828.

    AD Rhône
  • 1 C 316 1 et 2 : POINTET Joseph, Historique des propriétés et maisons de la Croix-Rousse de 1350 à 1790, 1926.

    AC Lyon
  • 3 WP 190 : Permission de voirie, dossiers par rue : Grande rue de la Croix-Rousse, 1816-1852.

    AC Lyon
  • 3 WP 067 : Nouvelles constructions soumises aux contributions, états récapitulatifs, registres, 1830-1846.

    AC Lyon

Documents figurés

  • Plan topographique de la Ville de Lyon et de ses environs / Eugène Rembielinski et Laurent Dignoscyo, 1847. 1 : 10000. 1 est. : lithogr. ; 65 x 89,9 cm (AC Lyon : 2 S 574)

    AC Lyon : 2 S 574
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2014
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon