Dossier d’œuvre architecture IA69006280 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire de la Ville de Lyon
Immeuble aux chinoiseries
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon Jacobins
  • Commune Lyon 2e
  • Lieu-dit Jacobins
  • Adresse 9 rue Ferrandière
  • Cadastre 1999 AE 49  ; 1831 H2 384 ? Section H dite des Halles aux Blés (feuille 2)
  • Dénominations
    immeuble
  • Parties constituantes non étudiées
    boutique, cour, conciergerie

La largeur actuelle de la rue de la Ferrandière est la conséquence du projet de percement de la rue Centrale (aujourd'hui rue de Brest) dont le premier tronçon relie la rue Grenette à la place des Jacobins ; il implique l'alignement des rues Tupin, Ferrandière et Thomassin sur 15 mètres, de chaque côté à ouvrir (BERTIN, MATHIAN. Silhouettes..., 2008, p. 73).

Le premier propriétaire recensé par les matrices cadastrales est Joseph Fléchet. L'immeuble est alors composé au rez-de-chaussée de deux pièces dont une sur rue, au premier étage de trois pièces dont une sur rue, aux deuxième et troisième étages de cinq pièces dont deux sur rue, au quatrième étage de quatre pièces dont deux sur rue et enfin, au cinquième étage, de cinq pièces dont deux sur rue. L'immeuble est démoli en 1863. La construction nouvelle est terminée en 1865, date à laquelle le propriétaire est Jean-Baptiste Gianoly, entrepreneur domicilié 44 rue Bourbon (actuelle rue Victor-Hugo). La vente est reçue chez le notaire Morand (Moraud) le 3 février 1868. En 1869, le propriétaire est Joseph Ernest Passerat de la Chapelle 30 place Louis-le-Grand (actuelle place Bellecour). En 1879, c'est Jean-Baptiste Béchetoile, d'Annonay, à qui succède un membre de sa famille, Antoine Léon, en 1897. En 1929, un descendant Bèchetoile est toujours propriétaire de l'immeuble.

Contrairement à l'immeuble lyonnais "type" où des escaliers spectaculaires se cachent derrière de sobres façades, cet immeuble se distingue par une élévation antérieure ornée de deux frises sculptées tandis que l'accès aux étages se fait par un escalier plus modeste. Pourrait-on imaginer que le commanditaire ou l'architecte ne soit pas Lyonnais ? L'entrepreneur Gianoly pourrait-il être le maître d'ouvrage et le maître d’œuvre ? La représentation, peu courante, de solanacées (tomates, aubergines) dans une frise pourrait plaider en faveur de cette hypothèse. Selon Hélène de la Selle (1986), "Rue Ferrandière se trouvaient les brasseries du Coq-Noir, La Chinoise et au numéro 9, la Brasserie des Concerts, siège de la société Saint-Hubert, décorée de tableaux de chasse et de natures mortes." : l'adresse précise de La Chinoise n'est pas donnée. Était-elle voisine de la Brasserie des Concerts et sa proximité aurait-elle inspiré l'artiste qui mêlent en un même décor Chinois et animaux divers, clin d’œil à saint Hubert, patron des chasseurs ?

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1865, daté par source

L'immeuble présente une façade à claire-voie comptant quatre travées sur la rue Ferrandière ; l'espace des ouvertures l'emportent sur les trumeaux, usage assez fréquent à Lyon. Le traitement du premier étage diffère de celui des autres étages carrés et pourrait ainsi évoquer un entresol, les trumeaux et dessus-de-fenêtre en pierre de Villebois bouchardée étant ornés de longs blocs de Villebois taillés en pointe de diamant. Les étages supérieurs sont en calcaire beige-rosé ou beige-orangé, d'origine indéterminée.

Sous le toit, la corniche est ornée de fleurs de solanacées (famille des aubergines, tomates, ...). Les trumeaux sont sculptés de motifs végétaux gravés.

L'escalier est en pierre de Villebois jaune bouchardée. Les marches sont bouchardées assez fin (49-64 dents). Les contre-marches sont moulurées d'un nez et d'un réglet ; la hauteur d'une marche est de 15,5 cm. Une partie du jour est occupée depuis la fin du XXe siècle par un ascenseur.

La loge de concierge, dans œuvre, ouvre sur le premier repos de l'escalier. Les panneaux des portes palières sont, ainsi que la façade au niveau de "l'entresol", ornés de motifs en pointe de diamant.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
    • enduit
  • Toits
    tuile plate mécanique, ardoise
  • Étages
    sous-sol, 4 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
  • Escaliers
    • escalier demi-hors-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie, suspendu
  • Typologies
    immeuble à deux corps de bâtiments parallèles reliés
  • État de conservation
    bon état
  • Techniques
    • sculpture
    • fonderie
  • Représentations
    • feuillage, rinceau, fleuron, grecque, fleur
  • Précision représentations

    Les fenêtres du premier étage carré sont dotées de garde-corps en fonte. Celles des deuxième, troisième et quatrième étages carrés sont ornées de garde-corps en pierre ; ces mêmes fenêtres sont pourvues de lambrequins en bois ornés de grecques.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Précisions sur la protection

    Le décor de l'élévation antérieure est à signaler

En 2004, la boutique est occupée par le magasin de linge de maison Descamps.

Documents d'archives

  • AD Rhône. Matrices cadastrales des propriétés foncières. 3e arrondissement dit de la Halle aux bleds, 2e volume. Section H dite des Halles aux Blés (feuille 2). 1836-1914

    AD Rhône : 3P 138/44
    folio 612 (164)
  • AC Lyon. 344 W/903. Ville de Lyon, Service municipal de la voirie, Constructions à l'intérieur des propriétés ou en bordure des voies privées, Rapport, Autorisation accordée à Madame Bèchetoile de construire une fosse d'aisance dans son immeuble situé 9 rue Ferrandière. 29 novembre 1929.

    AC Lyon : 344W/903

Bibliographie

  • BERTIN, Dominique, MATHIAN, Nathalie. Lyon. Silhouettes d'une ville recomposée. Architecture et urbanisme 1789-1914. Lyon : Éditions lyonnaises d'Art et d'Histoire, 2008, 351 p., 28 cm.

    Région Auvergne-Rhône-Alpes, SRI, site de Lyon : 69-LYON BER
    p. 73
  • SELLE, Hélène de la. Cafés et brasseries de Lyon. Architecture et décor des cafés et brasseries de Lyon des origines à 1914. Éditions Jeanne Laffitte. Italie, Campomorone-Gênes 1986. 167 p. ill. ; 24,5 cm

    Région Auvergne-Rhône-Alpes, SRI, site de Lyon
    p. 90

Documents audio

  • Entretien avec Stéphane Crozat et Sabrina Novak, CRBA (Centre de Ressources de Botanique Appliquée), 3 avril 2012

  • ROUSSELLE, Bruno. SAVAY-GUERRAZ, Hugues. TRITENNE, Dominique. Étude géo-patrimoniale du secteur des Jacobins. 2017 - 2018

Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
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