Cet ensemble, composé de deux corps de bâtiments, se situe sur la rive droite de la Gère. L'immeuble d'habitation a une façade sur rue, il se développe perpendiculairement à la voie publique. L'ancien bâtiment d'habitat ouvrier se situe à l'arrière, parallèlement à la rue. Les deux bâtiments ont bénéficié d'un aménagement commun qui les unit. La parcelle est délimitée par la rue Girard à l'ouest, par la rue Serpaize à l'est, par le bâtiment de la réserve des musées de la ville de Vienne au nord, et par un petit passage entre la rue Girard et la rue Serpaize au sud. Elle occupe environ dix-sept mètres de trottoir. Le bâtiment sur rue s'élève sur trois niveaux alors que le bâtiment arrière s'élève sur quatre niveaux (le dernier étage semble avoir été rajouté). L'enduit ne laisse pas apparaître le type de maçonnerie employé pour la construction des murs. Les encadrements de baies et les chaînages d'angle de l'ancien bâtiment industriel sont en briques, sa charpente en bois porte une toiture, avec avant-toit, à trois versants couverts en tuiles canal. La charpente en bois du bâtiment sur rue porte un toit à un long pan couvert en tuiles canal.Les deux bâtiments s'organisent autour d'une cour qu'ils ferment sur les côtés nord et est. Le côté sud est fermé par un garage dont le toit sert de terrasse à un appartement du premier étage et le côté ouest est fermé par un mur qui s'élève sur la rue, entre l'immeuble d'habitation et le garage. Cette cour intérieure distribue les huit appartements. Aucun logement n'est installé en rez-de-chaussée. Un escalier extérieur mène au premier étage puis un escalier intérieur à deux volées droites, un repos, un palier distribue les autres niveaux. Chaque étage est desservi par une coursive. La façade sur cour de l'immeuble d'habitation est percée par une porte et deux baies au premier étage et par une porte et une baie au deuxième étage. Celle de l'ancien habitat ouvrier est percée par une travée de portes qui correspond à l'entrée dans la cage d'escalier puis, à chaque étage, par une porte flanquée de deux baies. Les ouvertures sont à arc segmentaire et elles sont décorées, en briques, par des crossettes et des clés passantes. Une cheminée extérieure en briques, de section carrée, monte jusqu'au toit. Un bandeau filant à denticules, qui pourrait correspondre à l'ancienne corniche, sépare le deuxième étage du troisième. Le dernier étage est en retrait par rapport au nu du mur, on peut supposer qu'il a été rajouté.La façade sur rue est percée par trois travées de baies rectangulaires avec appui saillant. Le rez-de-chaussée est percé d'une baie rectangulaire flanquée de deux portes d'entrée condamnées. L'entrée actuelle se fait par une porte percée dans le mur qui sépare la rue de la cour. Au sud, une porte de garage est surmontée d'un linteau métallique. La façade sud est quasi aveugle, elle n'est percée que d'un jour. Au niveau de l'allée, deux grandes baies en plein-cintre, à encadrement de briques, ont été bouchées. Le chaînage d'angle de l'ancien bâtiment est encore visible au centre de cette façade. La façade arrière est concave. Les deux premiers étages sont éclairés grâce à six travées de baies rectangulaires à arc segmentaire, munies d'un appui saillant. Elle sont décorées par un encadrement harpé en briques. Les baies de la deuxième travée ont été bouchées et sont remplacées par deux jours à chaque niveau. On constate l'absence d'une baie à la sixième travée du premier étage. Le troisième étage, fortement en retrait par rapport au nu du mur, est percé par cinq baies carrées avec barre d'appui. Un bandeau filant en briques, qui pourrait correspondre à l'ancienne corniche, sépare le deuxième étage du troisième. Cependant, le chaînage d'angle monte plus haut que ce bandeau.