• enquête thématique régionale, Stations de sports d'hiver
Immeuble résidence de L'Aiguille Rouge, ancien hôtel de voyageurs
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Les Arcs - Bourg-Saint-Maurice
  • Commune Bourg-Saint-Maurice
  • Lieu-dit Arc 2000
  • Adresse Varet
  • Cadastre 1988 K11 670
  • Dénominations
    hôtel de voyageurs, immeuble
  • Appellations
    L'Aiguille Rouge
  • Destinations
    immeuble
  • Parties constituantes non étudiées
    restaurant, galerie marchande

I. HISTORIQUE

A. Date et acteurs

L´hôtel de l´Aiguille Rouge est la seconde réalisation mise en chantier à Arc 2000, après la résidence du Varet en 1978.

Le projet est élaboré à partir de 1979, pour le compte de la SMA (Société les Montagnes de l´Arc) à Arc 1800.

Charlotte Perriand effectue des recherches particulières autour du projet de l´hôtel de l´Aiguille Rouge, en définissant une déclinaison nouvelle de la cellule des Arcs : la « chambre double » qui offre la possibilité de jumeler deux chambres ensemble, par la réalisation d´un sas d´entrée commun ouvert sur le couloir. Mais la conception est due à l´architecte Bernard Taillefer (Groupe des Arcs), qui travaille en collaboration avec André Chedal, du bureau d´études Cogem.

Le permis de construire est accordé en juillet 1980, et le chantier se déroule sur trois saisons, d´août 1980 à juillet 1982. La mise en service de l´hôtel a lieu pour l´hiver 1982 / 1983.

Dans les années 1990, l´hôtel de l´Aiguille Rouge déménage pour s´installer dans le bâtiment construit initialement pour accueillir l´OCCAJ mais conçu comme une aile de résidence greffée sur les services communs de l´hôtel de l´Aiguille Rouge (construit en 1988/1990, au moment de la disparition de la structure associative OCCAJ), édifié à Arc 2000 (bâtiments B4 et B5 d´Arc 2000). L´hôtel de l´Aiguille Rouge est alors transformé totalement en résidence (bâtiment D4) qui prend le nom de « résidence de l´Aiguille Rouge ».

B. Origine du projet

L´Aiguille Rouge est la première opération mise en chantier dans la composition continue d´Arc 2000 (alors que le Varet, première construction d´Arc 2000 est la seule construction isolée du reste de la station), dont le plan de masse contourne la bosse du Varet. L´immeuble de l´Aiguille Rouge est édifié dans la partie privilégiée du front de neige, exposé au sud-est face aux pistes de ski, permettant de « lancer » la station de 2000, « Fort les Arcs » en construisant un hôtel haut de gamme au meilleur emplacement.

Pour l´Aiguille Rouge, premier programme de 2000, de nouvelles recherches sont entreprises : sur les cellules par Charlotte Perriand, sur le traitement des façades par Jean Prouvé avec Gaston Regairaz.

Les nouvelles déclinaisons des cellules sont issues des observations faites au cours des grands programmes de Charvet (en cours de réalisation : 1974 - 1979) avec leurs cellules minimales, alors que les programmes plus morcelés de Charmettoger ne sont pas encore lancés (Les Mirantins à partir de 1980). Les cellules de l´Aiguille Rouge sont jumelées par deux, permettant la réalisation d´un sas d´entrée commun, isolant de la coursive : « j´ai conçu un nouveau modèle de studio qui serait exploité l´été en résidence hôtelière et l´hiver en hôtel. Sa transformation s´opérait par le bloc-cuisine. La table de cuisson et le lave-vaisselle seraient fermés l´hiver pour ne laisser apparaître que les éléments du bar. Il était jumelé à un second studio, relié par un sas d´entrée commun, souplesse qui permettait une extension pour un groupe d´amis ou une famille nombreuse » (Charlotte PERRIAND. Une vie de création, p. 378).

Par contre les projets pour la construction des façades resteront à l´état d´études. Dans un environnement plus rude qu´à Arc 1800, l´idée est de remplacer le bois par un matériau plus résistant aux intempéries et aux écarts de températures (air froid, gel, neige, soleil). L´équipe de concepteurs s´inspire de la reconstruction du refuge des Evettes (réalisé en 1970 en Haute-Maurienne par Guy Rey-Millet) qui avait utilisé sur les conseils de Jean Prouvé, des panneaux isothermes en résine de polyester qui s´étaient parfaitement comportés. Avec Jean Prouvé, Gaston Regairaz propose des panneaux de façade utilisant ce matériau. Charlotte Perriand se charge, quant à elle, d´évaluer les impacts que ces façades auraient sur l´intérieur et l´extérieur des studios. Charlotte Perriand décrit ainsi les recherches : « l´architecture devait répondre au rude climat de cette altitude. Il fallait se pencher sur les façades qui devaient être plus étanches à l´air et au froid que celles de 1800 conçues à partir d´ossatures en bois, matériau vivant, sensible à l´humidité, au rayonnement solaire, au choc brutal jour-nuit... Pour les faces sud, nous avions imaginé une structure qui comportait une grande glace claire isotherme, insérée dans le fond d´une coque en polyester ; sur la terrasse on pourrait s´asseoir, se mettre à l´abri du vent, casser la croûte comme on le fait tout naturellement derrière un rocher. Cette forme en coque était suivie d´une porte étanche communiquant avec l´intérieur du studio. Même traitement face nord, à la différence près que la coque comportait un léger creux moulé, orienté vers l´intérieur. Les façades en résine polyester blanche étaient prolongées au sud par de larges balcons en charpente de mélèze, traités indépendamment de la structure en béton du bâtiment. Ces premiers plans, en rapport avec la montagne, créaient une grande unité. La toiture débordante les protégeait des intempéries. Au nord, la largeur des balcons était réduite à celle d´un passage d´homme... » (Ibid., p. 377-378).

Ces idées resteront sans suite, et l´architecture de l´Aiguille Rouge sera déclinée à partir des principes de façades mis au point précédemment (panneaux menuisés vitrés placés entre murs de refend) à Arc 1800 et déjà réalisés au Varet à Arc 2000.

C. Programme

L´Aiguille Rouge (bâtiment D4) est composée de deux corps de bâtiment, regroupant 620 lits répartis en 165 logements, pour une superficie de 9300 m² de plancher.

À l´origine, les parties inférieures (« le socle » bâtiment D2) sont gérées en résidence, et les parties supérieures en hôtel (bâtiment D4). Mais lors de la reprise (années 1990) de la résidence OCCAJ en hôtel (de l´Aiguille Rouge), l´ensemble de l´édifice est géré totalement en résidence (de l´Aiguille Rouge).

D. Principes du projet

D.1 - Parti général, situation dans l´ensemble de la station

L´Aiguille Rouge est compris dans une construction d´ensemble, édifié sur un terrain très pentu, prenant place dans le bâti continu, formant front de neige au pied des pistes

Les mitoyennetés sont doubles :

- latérales assurant la continuité du front de neige : côté est, avec l´immeuble D1 (la résidence les Feuillères et la circulation publique verticale entre la « place du donjon » et la « place du ski » ) ; côté ouest avec l´immeuble D3 (circulation publique verticale entre la partie supérieure de la résidence les Lanchettes et la « place du Donjon » et la « place du Ski ») ;

- longitudinales, assurant la construction en cascade sur la pente : côté amont, avec la « place du Donjon », et la partie commerciale ; côté aval avec l´immeuble D2, édifié au pied de la pente, occupé par une galerie commerciale surmontée de logements (résidence de l´Aiguille Rouge).

La construction est de type mono-orientation, qui se développe en longueur, présentant deux caractéristiques principales :

- la volumétrie est encastrée dans le terrain, avec une dénivellation de six niveaux entre l´amont (place du Donjon) et l´aval de l´immeuble (place du Ski) ;

- le plan de chaque niveau se développe parallèlement aux courbes de niveaux de la butte. Le plan de chaque niveau est composé à partir des principes de la compacité maximale mise en oeuvre depuis l´origine de la station des Arcs. Les studios, (chambres d´hôtel jumelées à l´origine) sont d´une conception comparable à ceux du Varet et du Charvet (Belles-Challes, Lauzières, Pierra-Menta).

D.2 - Orientation / exposition /volumétrie / organisation /distribution

L´Aiguille Rouge est composé de deux corps de bâtiments mitoyens (« côté Lanchettes », « côté Feuillères »), de plan linéaire, implantés sud-est / nord-ouest, distribués par des coursives arrière, qui donnent accès aux studios disposés en mono orientation, exposés tous au sud-est, face au domaine skiable qui descend les pentes de l´Aiguille Rouge

Les parties communes sont disposées dans les parties supérieures de l´immeuble, côté amont, au contact direct de la place du Donjon, et côté aval sur le domaine skiable.

Le bâtiment est étagé dans la pente, distribué verticalement et horizontalement :

- une desserte verticale (escaliers et ascenseurs) reliant le niveau de la place du Donjon et la place du Ski ;

- les coursives latérales sont horizontales, et placées dans la partie arrière de l´édifice.

La toiture est une double toiture horizontale, type porte neige, qui couvre la totalité des travées.

Les trames constructives sont identiques pour les deux parties de l´édifice.

Les studios sont organisés dans des travées de 2,94 m entre murs de refend (profondeur 9,82 m, équivalent à 29,00 m2, comparable aux studios du Varet, et à ceux de Belles-Challes, Lauzières et Pierra-Menta) ;

Ni les studios, ni les niveaux, ne sont décalés entre eux

La partie collective est disposée dans les niveaux supérieurs :

- « côté Lanchettes », ce sont les cuisines et les salles de restaurant sur deux niveaux, ouvertes sur la place du ski, par des terrasses, les salons et bar d´accueil (commune avec l´hôtel de l´Aiguille Rouge, ex résidence OCCAJ) ;

- « côté Feuillères »), ouvertes sur le côté amont (place du Donjon), ce sont les parties commerciales.

E. Référence typologique

Avec l´Aiguille Rouge, Bernard Taillefer réalise le premier édifice de « Fort les Arcs », suivant des principes de distribution et de composition déjà expérimentés avec la résidence des Arandelières (quartier des Villards à Arc 1800) ou la résidence Rouelle (quartier Pierre Blanche à Arc 1600) :

- l´édifice est implanté parallèlement aux courbes de niveau du terrain, adossé à la pente du terrain ;

- la circulation intérieure s´effectue par une coursive latérale ;

- la façade unique est équipée d´une « seconde façade » comparable aux réalisations précédentes (le Varet premier immeuble de 2000).

F. Inventions techniques

Les cellules sont jumelées par deux, distribuées par un sas commun permettant de les réunir en un seul logement.

G. Evolution

L´Aiguille Rouge est transformé en résidence dans les années 1990 lorsque l´hôtel de l´Aiguille Rouge déménage dans la construction prévue à l´origine pour l´OCCAJ.

II. DESCRIPTION

A. Implantation dans le terrain

Le bâtiment est mitoyen avec deux bâtiments :

- côté nord avec la résidence des Feuillères (D1) et l´immeuble de l´OPAC ;

- côté sud avec la résidence des Lanchettes (D3).

B. Organisation du plan / répartition des logements

L´édifice est bâti en retrait d´un socle (bâtiment D2) comprenant 1, 2 ou 3 niveaux :

- un rez-de-chaussée de grande profondeur (15,00 m environ), occupé par des commerces abrités par une galerie couverte, ouverts sur la place du Ski ;

- un ou deux niveaux de logements sur certaines partie du rez-de-chaussée, dont la composition est comparable à ceux de l´Aiguille Rouge.

L´édifice comprend deux parties :

L'« unité côté Feuillères »

7 niveaux au-dessus du « rez-de-chaussée - socle » (composé d´un rez-de-chaussée commercial) :

- niveaux 1 à 5 : 10 travées de 2,94 m, occupés par des studios tous orientés au sud-est, profondeur 9, 82 m et coursive de largeur 2,20 m ;

- niveaux 6 : 10 travées traversantes, distribuées côté sud-est par des studios, et côté nord-ouest à l´amont par les parties commerciales liées à la résidence, de plain-pied avec la place du Donjon ;

- niveau 7 : 10 travées distribuées par une coursive centrale distribuant de part et d´autre des studios, orientés côté sud-est et orientés côté nord-ouest.

L´ « unité côté Lanchettes »

5 niveaux au-dessus du « rez-de-chaussée - socle » (composé d´un rez-de-chaussée commercial et d´1 ou 2 niveaux de logements) :

- niveaux 1 à 3 : 20 travées de 2,94 m, occupés par des studios tous orientés au sud-est, profondeur 9, 82 m et coursive de largeur 2,20 m ;

- niveaux 4 et 5 : 20 travées de 2,94 m, occupés par les parties communes de la résidence : cuisines, salles de restaurant, salons, bar, accueil , adossée à une circulation publique.

C. Structure porteuse verticale et horizontale

Dalles et murs de refend en béton armé.

D. Escaliers / coursives : distributions horizontales et verticales

Les coursives sont longitudinales à chaque niveau, et desservent un logement par travée ; elles sont placées à l´arrière du bâtiment.

E. Terrasse (garde-corps)

Terrasse

Chaque travée de studio se prolonge par une terrasse au même niveau que le logement, d´une profondeur de 2,30 mètres.

L´ossature de la terrasse est en charpente bois, conçue de la manière suivante :

- au droit de chaque refend, des poutres bois perpendiculaires à la façade, moisent les poteaux verticaux placés en extrémité de la terrasse, avec un assemblage boulonné ;

- trois solives bois prennent appuis sur ces poutres, placées parallèlement à la façade, pour soutenir le plancher ;

- le plancher est disposé perpendiculairement à la façade, sur ces trois solives, avec une très légère pente pour l´évacuation des eaux.

L´ossature des garde-corps est en charpente bois et l´ensemble constitue une « seconde façade ».

Garde-corps et séparations

Les deux lisses haute et basse du garde-corps en bois sont fixées aux poteaux bois par des sabots métalliques ; chaque lisse est équipée d´une feuillure qui maintient une plaque de Plexiglas, qui ferme la terrasse et forme une protection de sécurité.

Les séparations entre les terrasses des logements mitoyens sont des panneaux de bois de formats triangulaires, disposés dans l´alignement de chaque refend. La partie haute du panneau est placée contre la façade pour éviter les vis à vis entre les terrasses de logements mitoyens.

F. Couverture / toiture

Le « rez-de-chaussée - socle »

La dalle est couverte d´une toiture terrasse protégée par du gravillon.

Unité « côté Feuillères »

La couverture est un porte-neige en bois horizontal, posé sur une ossature en bois, reposant elle même sur une dalle béton.

Unité « côté Lanchettes »

La couverture est différente suivant les parties:

- porte-neige en bois horizontal, posé sur une ossature en bois, reposant elle même sur une dalle béton ;

- porte-neige en bois, à deux versants inclinés, posé sur une ossature béton ;

- terrasse (sur une partie du troisième niveau de logements) desservant les commerces.

G. Façades et baies

Le « rez-de-chaussée - socle »

Chaque logement est prolongé par une terrasse ; sur les deux niveaux, au droit de chaque mur de refend est placé un poteau en béton armé, qui supporte les dalles en débord du toit et les terrasses des logements. Les poteaux délimitent ainsi une galerie couverte au rez de chaussée qui court le long des commerces.

Unité « côté Feuillères »

Façade sud-est

Chaque logement est équipé d´une baie vitrée fixe, d´une porte pleine à deux vantaux superposés, qui ouvre sur la terrasse.

Chaque travée comprend un seul logement.

Façade nord-ouest

Les façades des commerces sont équipées de larges baies vitrées avec des menuiseries en bois.

La dépassée de toiture est en béton armé ; elle présente un débord important formant auvent d´accueil de la résidence; le débord est orienté vers le haut pour rechercher la lumière. L´une des travées abrite l´entrée de l´immeuble.

Unité « côté Lanchettes »

Façade sud-est

Niveaux 1 à 3 : façade identique à l´unité « côté Feuillères » ;

niveaux 4 et 5 : les façades sont plus hautes sous plafond (parties collectives de la résidence) ; et les terrasses sont plus profondes, en surplomb par rapport aux niveaux inférieurs. Les terrasses du niveau 4 sont soutenues par des consoles en béton armé. Même principe de la seconde façade, avec des poteaux verticaux au droit des murs de refend. Les garde-corps sont en deux parties : main courante en bois et barraudage en ferronnerie peinte en bleue.

Façade nord-ouest

Le soubassement est en béton crépi.

Le premier niveau présente un alignement de baies vitrées qui éclairent une coursive intérieure.

Les façades des niveaux supérieurs sont recouvertes de bardage vertical, avec quelques baies de proportions verticales.

Pignon sud

Les parties commerciales sont équipées de baies vitrées avec des menuiseries bois ; les niveaux supérieurs sont recouverts de bardage bois ; balcon en béton pour le premier niveau, reposant sur des piliers en béton.

H. Intérieur des logements

H.1 - Principe général

Compacité

Un logement par travée (2.94 m x 9.82 m = 29 m2 pour 4 personnes) ;

des travées étroites: minimum de linéaire de façade pour un maximum de logements.

Modularité

Le jumelage de deux studios voisins par un sas d´entrée commun offre une possibilité d´extension pour les familles ou des groupes plus nombreux.

Isolation

Le sas d´entrée commun à deux studios jumelés favorise l´isolation entre la coursive et les studios.

Répartition jour/nuit

Dans la partie arrière du logement (côté coursive)le coin nuit et les sanitaires ; dans la partie avant du logement (côté façade) le coin jour avec la cuisine ouverte sur le séjour.

H.2 - Distribution

Logement 334 côté sud-est

2, 94 m (entre mur) sur une longueur de 9,82 m ;

le studio est accessible depuis la coursive, et le sas d´entrée.

En entrant, on trouve :

-d´un côté de la « galerie d´accès »:

--- un coin nuit avec deux lits superposés disposés le long du mur de refend ;

--- « la salle de bain normalisée », avec une grande baignoire, un lavabo et un WC ;

--- adossé à la salle de bain, le « bloc cuisine » , avec la gaine technique contre le mur, puis un évier, le réfrigérateur en dessous et des rayonnages au-dessus ;

--- contre le mur de refend, entre les deux gaines techniques, deux plaques électriques, dessous le lave-vaisselle, et au dessus des rayons, les rayons de rangement en tôle émaillée blanche, avec au fond une tôle émaillée rouge vif.

--- Perpendiculaire au mur de refend, en face du plan de cuisson et contre la gaine, le « comptoir-bar », avec au-dessus des rayons et au-dessous des rayons en tôle ; le plateau du comptoir-bar est rectangulaire en bois ;

--- Deux banquettes disposées en équerre contre la baie vitrée.

--- En face, le coin repas avec deux tables et des chaises.

- de l´autre côté de la « galerie d´accès », le long du mur de refend, est disposée une rangée de placards fixes.

La façade est équipée d´une baie vitrée avec allège ; la porte d´accès est une porte en bois à deux vantaux faits de trois coeurs de planches ; chaque vantail est percé d´un petit fenestron vitré ;

au-dessus de la « galerie d´accès », des rayons « supports à bagages » qui se prolonge au-dessus de la cuisine (sur un plan triangle rectangle) pour couvrir le comptoir, et assure la séparation du studio en deux parties.

H.3 - Mobilier d´origine

Appliques en métal noir pivotantes : une pour chaque lit superposé, et deux dans le séjour ;

tabourets en bois ;

deux tables avec plateau en bois sur pied métallique sur vérin, une table carrée et une table pentagonale.

J.-F. LYON-CAEN/C. SALOMON-PELEN

L'hôtel de l'Aiguille Rouge est la 2e réalisation mise en chantier à Arc 2000, après la résidence du Varet en 1978, mais la 1ère opération mise en chantier dans la composition continue d'Arc 2000, organisée suivant un plan de masse qui contourne la bosse du Varet. Le projet est élaboré à partir de 1979, pour le compte de la SMA. Le projet permet de "lancer" la station de 2000, en construisant un hôtel haut de gamme au meilleur emplacement. C. Perriand conçoit une "chambre double" qui offre la possibilité de jumeler deux chambres par un sas d'entrée commun ouvert sur le couloir de la coursive. G. Regairaz et J. Prouvé cherchent des solutions adaptées aux panneaux des façades exposés à des conditions climatiques extrêmes, en imaginant des "panneaux coques" fabriqués en résine de polyester. Ces solutions techniques resteront sans suite, et l'architecture de l'Aiguille Rouge sera déclinée à partir des principes de façades mis au point précédemment à Arc 1800 et à Arc 2000 (le Varet). La conception est due en totalité à B. Taillefer (Groupe des Arcs), qui travaille en collaboration avec A. Chedal, du bureau d'études COGEM. Le permis de construire est accordé en juillet 1980, et le chantier se déroule sur trois saisons, d'août 1980 à juillet 1982. La mise en service de l'hôtel a lieu pour l'hiver 1982/1983. Dans les années 1990, l'hôtel de l'Aiguille Rouge déménage pour s'installer dans le bâtiment construit initialement pour accueillir l'OCCAJ. L'hôtel de l'Aiguille Rouge est alors totalement géré en résidence (bâtiments D2 et D4) qui prend le nom de "résidence de l'Aiguille Rouge".

L'Aiguille Rouge est composé de deux corps de bâtiment, regroupant 620 lits. L'édifice est compris dans une construction d'ensemble, bâti sur un terrain très pentu. Les mitoyennetés sont doubles : latérales assurant la continuité du front de neige, et longitudinales, assurant la construction en cascade sur la pente. La construction est de type mono orientation, avec une dénivellation de six niveaux entre l'amont ("place du Donjon") et l'aval de l'immeuble ("place du Ski"). Le plan linéaire de chaque niveau est parallèle aux courbes de niveaux de la bosse, composé de studios distribués par des coursives arrière. Les parties communes sont disposées dans la partie supérieure de l'immeuble, côté amont, au contact direct de la "place du Donjon" et d'une terrasse dominant le domaine skiable. L'édifice comprend deux parties : l'une de 7 niveaux avec 10 travées, l'autre de 5 niveaux avec 20 travées. La partie inférieure est composée d'une galerie commerciale ouverte de plain-pied sur la " place du Ski ", surmonté par endroits de un ou deux niveaux de studios, compris dans la résidence de l'Aiguille Rouge.

  • Murs
    • crépi
    • essentage de planches
    • béton armé
  • Toits
    bois en couverture, béton en couverture
  • Étages
    6 étages de soubassement, 2 étages carrés
  • Couvertures
    • toit polygonal
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : en maçonnerie
  • Autres organes de circulation
    ascenseur
  • Typologies
    immeuble parallèle aux courbes de niveau du terrain, coursive latérale
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Les photographies représentant des œuvres de Charlotte Perriand ne sont pas affichées (application du droit patrimonial réclamé par les ayants-droit).

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Documents d'archives

  • AM Bourg-Saint-Maurice. Dossier de permis de construire

Bibliographie

  • PERRIAND, Charlotte. Une vie de création. Odile JAMob, 1998

    p. 377-378
Date(s) d'enquête : 2000; Date(s) de rédaction : 2002
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ecole d'architecture de Grenoble