Dossier d’œuvre architecture IA69000023 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Imprimerie Emmanuel Vitte puis Usine de bimbeloterie J.B.M actuellement logements.
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon patrimoine industriel - Lyon
  • Commune Lyon 5e
  • Adresse 18 rue de la Quarantaine
  • Cadastre 1984 AR 88
  • Dénominations
    imprimerie
  • Appellations
    imprimerie Emmanuel Vitte
  • Destinations
    usine de bimbloterie
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, cheminée d'usine

Cette ancienne imprimerie est construite en 1894 par Emmanuel Vitte. Elle est toujours en activité lors de la Première Guerre mondiale. Repères chronologiques suite aux recherches historiques effectuées par Marc Rochet (arrière petit fils du fondateur) à partir des rapports du Conseil d’administration de la Société Emmanuel Vitte.

1894 : Acquisition par Emmanuel Vitte de la partie sud (18 rue de la Quarantaine) des immeubles de la teinturerie de Paul Bredin. Aménagement des lieux et nouvelles constructions sous la direction de l’architecte Moreau et de son premier employé Boistard. Déménagement de l’imprimerie de la rue de Condé. Mise en place des premières presses dès octobre et installation par Luc Court de la dynamo actionnée par vapeur (cf cheminée), des moteurs électriques et appareils pour donner mouvement, lumière et chaleur. Un ascenseur est aussi mis en place. En novembre l’imprimerie peut fonctionner régulièrement dans les nouveaux locaux. Le 10 décembre, Mgr. Coullié, archevêque de Lyon bénit cette nouvelle imprimerie Vitte placée sous le patronage de Gerson. La somme nécessaire pour l’installation, terrain compris ne doit pas dépasser 225.000 francs. La surface de l’établissement est de 2.500 m².

1896 : Adoption du procédé d’impression en couleur : la Trichromie. Acquisition d’une machine à satiner et de nouveaux caractères pour les « travaux de ville ».

 1898 : Installation de deux nouvelles presses. 1899 : Le nombre d’ouvrier dépasse la centaine.

 1906 : Adoption de la machine à composer en caractères mobiles :  la Monotype.

 1920 : L’électricité est fournie par la Société Jonage, tous les moteurs doivent alors être remplacés pour passer au courant alternatif. La production de la vapeur et donc la cheminée deviennent inutiles, ainsi que la dynamo.

 1921 : Réalisation de l’atelier de reliure dans des locaux attenants à l’imprimerie.

 1923 : Après 40 ans de présence comme directeur, Pierre Combe est remplacé, Jean Malapert prend la suite de la direction. 1928 : Mort d’Emmanuel Vitte le fondateur (le 7 mars).

 1933 : Achat du site du 177 avenue Félix Faure pour y transférer l’imprimerie Vitte (ce sera le quatrième transfert depuis le début de la société).

 1934 : Déménagement de l’imprimerie. En Août des machines tournent déjà sur le nouveau site. En décembre, les dernières quittent la Quarantaine. Le dix décembre, fête de l’inauguration de la nouvelle imprimerie.

 1936 : La société Vitte est toujours propriétaire de la Quarantaine, elle le sera jusqu’en 1951. A l’automne, des pluies extraordinaires provoque un éboulement de terrain et donc quelques dommages au bâtiment de la Quarantaine.

 De 1940 à 1943 : Pendant l’existence de la ligne de démarcation, les locaux de la Quarantaine sont loués à la Maison du Livre Français, important organisme de distribution.

 De 1948 (ou 49) à 1951 : Les locaux de la Quarantaine sont loués à la Société Lyonnaise d’Industrie de la Soie (SLIS). - 1951 : La SLIS achète pour 7.750.000 Francs le site de la Quarantaine.

D'après des sources orales recueillies durant l'enquête de terrain, vers 1935, l'imprimerie Lorge se serait peut-être installée dans le bâtiment jusqu'en 1950 (elle était localisée au 23 rue de la Quarantaine). Enfin les établissements J.D.M. grossiste en objets pour cadeaux, succèdent jusqu'en 1980. En 1997, un projet de rénovation de cet ensemble est commandé par la société Sogimm avec pour la conception le cabinet Sud Architectes. Il s'agit de la création d'appartements autour d'un jardin intérieur et d'ateliers d'artistes, la cheminée étant conservée sur toute sa hauteur. Les sheds de la toiture se découpent sur la surélévation contemporaine, en verre, de la façade. 29 logements seront réalisés et livrés au 1er trimestre 2001 pour les premiers, et juin 2001 pour ceux du bâtiment localisé à l'arrière dans la cour. Les trois locaux d'artistes, en vitrines rue de la rue de la Quarantaine, seront disponibles en fin d'année 2000, avec la création d'un parking de 39 places.

Pour la reconversion, le bâtiment principal localisé sur la rue de la quarantaine bénéficiera de fondation en micro-pieux. Les deux autres bâtiments implantés dans les balmes sur l'arrière du bâtiment, conserveront la structure existante (murs, façades, fondations). Seuls planchers et cloisonnements seront créés. Le jardin intérieur et la cheminée seront situés au-dessus des dalles de parking (correspondant au niveau 1 du bâtiment principal et au niveau 0 du bâtiment implanté dans les balmes).

  • Murs
    • résidu industriel en gros oeuvre
  • Toits
    verre en couverture
  • Étages
    2 étages carrés
  • Couvertures
    • shed
  • Typologies
    architecture industrielle
  • État de conservation
    reconverti
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Précisions sur la protection

    Périmètre UNESCO

Un grand merci à monsieur Marc Rochet, arrière petit fils du fondateur qui a réalisé des recherches avec passion et réalisé un ouvrage en 2011 « La Maison Vitte, Librairie-Editions-Imprimerie, une page d’histoire lyonnaise (1876-1975) »2011 .

Documents d'archives

  • AHCL : (sans cote) Ass. Des 48 martyrs de Lyon. 1877-1941 (Archives des hospices civils de Lyon (2 gravures en illustration)

  • archives orales - contact téléphonique : la secrétaire des établissements Frisetti & Bratin localisé au 14 rue de la Quarantaine.

    AP

Bibliographie

  • Le Journal de la Renaissance du Vieux Lyon. N° 106. Juillet 2000

    p. 2
  • ROCHET Marc, « La Maison Vitte, Librairie-Editions-Imprimerie, une page d’histoire lyonnaise (1876-1975) » 2011.

    AP
Date(s) d'enquête : 2000; Date(s) de rédaction : 2000
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon