Le jardin du château de Boën, tracé et réalisé lors de la reconstruction du château vers 1780 pour Jacques Marie Punctis de la Tour, est connu par le plan du cadastre ancien (1826) et une gravure dédiée à L.A.J. de Chabert (qui, selon Gourgouillon, serait Joseph de Chabert, maire de Boën de 1814 à 1828). Il fut redessiné dans la seconde moitié du 19e siècle. Ce jardin en pente, composé de deux terrasses séparées par un escalier droit, était clos, sur ses deux côtés, par des murs de pisé détruits vers 1980. La terrasse haute du jardin primitif se composait d'un parterre de gazon rectangulaire au centre, constitué de quatre pièces organisées autour d'une pièce circulaire, et de deux allées d'arbres taillées en palissade. La largeur de ces allées parallèles aux murs de pisé (des allées semblables sont visibles sur une vue aérienne des années 1960 et sur des photos conservées à la CRMH et datant des années 1985) égalait celle des avant-corps de l'édifice. La terrasse basse est accostée par deux pavillons et ferme sur la route nationale par sa grille et son portail de fer forgé. L'effet de perspective et donc d'ampleur du jardin était accentué par sa pente et par sa forme trapézoïdale. Le jardin d'aujourd'hui semble conserver des vestiges de ces deux tracés, avec un parterre de gazon ovale au centre et des buis, et deux bandes de pelouse sur les côtés, parallèles aux murs (les arbres ont donc été arrachés après les années 1985).