Mobilier disparu :

- la chaire : l'achat d'une chaire est mentionné dans le budget de la fabrique en 1883 (290 F ; AD Haute-Savoie, 2O : 2166). Un devis de travaux à l'église établi par le géomètre Louis Gaime le 6 octobre 1897, réalisé en novembre 1897 par Joseph Ramaz maître plâtrier à Albens, prévoit de "passer la boiserie en noyer de la chaire à l’huile bouillante" (ibid.).

- le confessionnal : en noyer, financé par souscription, signalé lors de sa visite pastorale par Monseigneur Hautin le 12 juin 1900 (AVRA, n°5, p. 26).

- un inventaire rédigé le 22 août 1839 (AVRA, n°5, p. 24) mentionne plusieurs objets et éléments de mobilier dont le maître-autel "neuf" en maçonnerie et l'autel du Rosaire en bois. Le maître-autel semble avoir été remplacé à la fin du 19e siècle (infra), et l'autel du Rosaire n'existe plus ou a été déplacé dans la chapelle des Frasses (voir IM74000562).

A noter : le coeur de dévotion en métal argenté (h = 15), portant une inscription ("Consécration de J. Louis et de sa paroisse à la Vierge Immaculée, Chainaz 6 mai 1853"), inscrit au titre objet le 22 juin 1976 (PM74001261 ; base des objets mobiliers de Haute-Savoie, Conservation des antiquités et objets d'art du département, n°1536), n'a pas été vu lors de l'enquête.

Mobilier monumental et verrières

Inscription. Plaque scellée au-dessus de la porte de la sacristie. Molasse gravée, 1682. Après une invocation au "vrai Dieu" et à la "vraie Mère vierge de Dieu dans la Visitation", l'inscription désigne le curé Claude Terrier et mentionne la reconstruction d'une maison "dans le tombeau" (in tumulo), et se termine par la phrase "le bombix renaît de même que le phénix" et la date.

Relevé : DEO . VERO . DE . DEO . VERO / ET / VERAE DEIPARAE VIRGINI MATRI / IN VISITATIONE / AMOR . HONOR . ET . GLORIA . / [...OVS] IN . CHRISTO . PATER . ET . PARROCHVS . HVIVS ET (?) / CLAVDIVS . TERRIER . TVLLIAE . VT . TERRENA / TRIVMPHANS . DIVITIAS . COELO . CONDAT . REEDIFICAVIT SIBI . DOMVM . IN . TVMVLO / ITA . BOMBIX . RENASCITVR . PHOENIX / ANNO . / D . M . DC LXXX II .

Plaque commémorative des morts de la guerre de 1914-1918 (chapelle sud). Bois peint en faux marbre gris, inscriptions et décors peints en trompe-l'oeil, milieu 20e siècle (vers 1941 ?) ; h=111,7 ; la=86,7. Inscription : + / A NOS MORTS / - / 1914 - 1918 [liste des noms des soldats, sur deux colonnes, classés par année] / - -- - / [deux noms précédés des années 1925 et 1934] / - -- - / 1939 - 1940 / [trois noms] / - / PRIEZ POUR EUX.

Bénitier (travée sous le clocher, enchâssé dans le mur). Pierre calcaire. 19e siècle (?). Forme ovale, décor de godrons.

Bénitier (travée sous le clocher, déposé). Pierre calcaire. Date gravée : 1845. Devait être enchâssé dans un mur (près de la porte sud, déplacé lors de l’agrandissement des années 1860 ?). La=70, pr=41.

Fonts baptismaux. Chapelle nord. Chêne, intérieur recouvert de plaques de tôle peintes en blanc, poignée en bronze sur le couvercle ; h=125,5, la=60,5, pr=50 ; limite 19e siècle 20e siècle. Adossé, plan à 5 pans. Cuve montée sur un pied avec socle mouluré en doucine. Couvercle monté sur charnière, croix sommitale. Tablette à l'intérieur de la cuve.

Croix (crucifix) (mur au-dessus de l'entrée du choeur). Bois (?) peint, polychrome, en plusieurs éléments (croix ; corps ; bras) 19e siècle. Dimensions non prises. Quatre clous, périzonium attaché par une corde, suppedaneum en forme de culot, titulus INRI peint en doré sur un phylactère. Cité dans l'inventaire du 22 août 1839 (AVRA, n°5, p. 24) : "grand Christ à l’entrée du chœur" ; cette partie de l'édifice ayant été modifiée lors des travaux des années 1860, l'objet a pu être remplacé.

Meuble religieux

Maître-autel (autel-tombeau, gradins, tabernacle architecturé). Marbre blanc et rouge ; porte du tabernacle en bois sculpté doré. 4e quart 19e siècle ; h=165 ; la=282 ; pr=70. L'autel a été modifié, sans doute en partie remonté avec utilisation d'éléments pour former l'actuel autel de célébration à l'entrée du choeur (h=97,5 ; la=116 ; pr=49), composé de plaques de marbre à décor d'arcatures trilobées à fond rouge ou blanc, avec deux colonnettes en marbre rouge. Devant d'autel à décor sculpté en bas-relief : monogramme AM dans une couronne de roses. Décor des gradins gravé et souligné de doré : frise de carrés sur la points, quadrilobes et trilobes ; frise de quadrilobes à redents. Décor du tabernacle : colonnettes de marbre rouge, trilobes gravés dans les écoinçons, le pélican mystique sur la porte.

Il peut s'agir du "bel autel en marbre financé par le curé" signalé lors de sa visite pastorale par Monseigneur Hautin le 12 juin 1900 (AVRA, n°5, p. 26).

Meuble de sacristie. Noyer ou chêne, fond en résineux. 2e moitié 19e siècle. Partie basse : chapier à deux portes ; partie haute supportée par des écoinçons chantournés, composée d'une rangée de sept tiroirs surmontés de trois placards, corniche moulurée.

Mobilier religieux

Ensemble de quatre chandeliers d'autel. Laiton repoussé, argenté ; métal cuivreux fondu, argenté (pieds et reliefs rapportés sur la base) ou doré (bague, noeud). H=65 (avec la pointe), la=19. 19e siècle. Base de plan triangulaire, pieds à feuille et enroulement. Décor sur la base et le fût : enroulements à feuilles d'acanthes, cartouche de cuir découpé, chute de fruits ; au centre de chaque face de la base, médaillon ovale avec tête de face en demi-relief : saint Joseph, la Vierge et le Christ. Bague entre la base et le fût, noeud avec bague godronnée et frise de feuilles entre le fût et la bobèche. Sur la bobèche, frises de pseudo palmettes.

Encensoir. Bronze argenté; h=21. 19e siècle. Vase à godrons, couvercle ajouré : décor d'étoiles et croissants.

Sculpture, peinture, arts graphiques

Statue : sainte Thérèse (niche de la chapelle nord). Plâtre peint polychrome. H=118. Début 20e siècle.

Instruments de musique

Cloche. Le beffroi contient une cloche (non vue). Selon la documentation, le clocher aurait contenu deux cloches avant la Révolution : le 1er novembre 1793, en vertu de l’arrêté d’Albitte, une cloche est transportée à Annecy et « une seconde cloche est réquisitionnée alors que la 1ère sera restituée », pour sonner l’alarme (AVRA, n°5, p. 24). La cloche est mentionnée après les travaux de rehaussement du clocher (voir IA74002619) : en 1868, le nouveau beffroi étant trop large, le joug de la cloche doit être refait et referré (40 F). En 1881, cette cloche est fendue : un paroissien, Etienne Dupassieux, offre de la faire refondre à ses frais (en utilisant le métal de l’ancienne) (AD Haute-Savoie, 2O 2166, délibération du 8 mai 1881). Peu après, Jean Périssier, maréchal à Héry, présente à la commune une facture pour réparation au beffroi et clocher (106,20 F ; ibid., délibération du 6 août 1882).