Dossier collectif IA26000410 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Les maisons et les fermes de la commune de Valaurie
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  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    maison, ferme
  • Aires d'études
    Grignan
  • Adresse
    • Commune : Valaurie

Une centaine de parcelles bâties sont cadastrées sur le plan napoléonien du village levé en 1836. Hormis quatre édifices publics, ces parcelles comprennent des maisons d'habitation, mais aussi des bâtiments ruraux ou des ruines. De rares maisons sont construites à l'extérieur des murs, le long du chemin de Roussas à Valaurie et, 200 m plus bas, au Colombier, seul hameau de la commune, qui forme un îlot au bord de la route de Donzère à Grignan. Les fermes sont en majorité des constructions isolées dans la campagne. Selon l'INSEE, la commune de Valaurie comptait un total de 81 immeubles en 1871, 76 en 1915, et 103 en 1968, dont 77 résidences principales, maisons ou fermes. Les 158 maisons construites après 1968, les plus récentes groupées en lotissement hors du village, portent le chiffre du bâti INSEE de 2007 à 261 immeubles, répartis en 208 résidences principales et 44 résidences secondaires (plus 9 logements vacants). Un certain nombre de maisons du village et la plupart des fermes sont devenues des résidences secondaires. Les 29 maisons repérées, dont 23 antérieures à 1836, se situent essentiellement dans le village et au Colombier. Le parcellaire intra-muros est hérité du Moyen Age, mais les maisons ne présentent, du moins de l'extérieur, aucun élément caractéristique de cette période si ce n'est des détails architecturaux tels le beau linteau de porte à moulures croisées et orné d'une triple accolade (15e siècle, en remploi ?), rue des Ecoles (AA 66), et un autre, plus simple, ruelle des Ferronniers (AA 67) ; des éléments épars se rapportent aux 16e-17e siècles, encorbellement sur consoles en quart-de-rond (sente du Potier), petites baies à cadre chanfreiné, portes cintrées, l'une gravée des dates 1633 et 1665. Ces maisons, transformées au cours du temps, sont difficilement datables ; A. Lacroix, dans sa notice sur Valaurie en 1893, les disait privées d'architecture. D'autres dates des 18e (2) et 19e siècles (3), portées sur l'arc ou le linteau d'une baie, indiquent plutôt une restauration ou un agrandissement qu'une reconstruction. Au 19e siècle, les constructions neuves s'établissent hors les murs, d'abord entre la route de Grignan et l'église, puis dispersées dans la pente au sud-ouest et en bordure de route. Dans la seconde moitié du 20e siècle, la majorité des maisons du village a été restaurée, la plupart dans le respect du caractère local, quelques-unes cependant n'évitant pas le pastiche. Les bâtiments du hameau du Colombier ont aussi subi des remaniements, comme cette façade où apparaissent des traces de baies à meneau (17e) sous des percements postérieurs. L'implantation des fermes, parfois à proximité de sites gallo-romains (la Croix du Grès, Jonchier, les Sablières, Plan Long), est souvent d'origine médiévale. Les plus anciennes mentions remontent au 17e siècle : la Croix du Grès, les Planes. Cinq dates de construction du 18e siècle ont été relevées dans les fermes aux Sablières, Panassas, la Croix du Grès, et cinq de la 1ère moitié du 19e, aux Condamines, Jonchier et la Croix du Grès. Au milieu du 19e siècle, la prospérité agricole et l'essor de la viticulture suscitent la construction de plusieurs fermes et l'agrandissement de celles déjà existantes : 13 des 26 repérées sont postérieures à 1836. Les dates portées sur les extensions marquent les différentes étapes de l'évolution de l'exploitation. Hormis les domaines viticoles, peu de fermes restent en activité, mais la plupart, habitées, ont gardé leur cohérence, généralement préservée par une heureuse restauration.

  • Période(s)
    • Principale : 15e siècle
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : 19e siècle
    • Secondaire : 20e siècle

Les maisons et les fermes sont bâties en moellon de calcaire et grès, la pierre de taille est réservée aux encadrements, chaînes d'angle et escaliers ; on peut trouver dans les bâtiments agricoles des cadres de baies en brique ou à linteau de bois. Les élévations, autrefois fréquemment enduites, cédant à la mode de la fin du 20e siècle, ont souvent perdu leur enduit. La tuile creuse est le seul matériau de couverture, une génoise à 2 rangs (71 %), parfois 3 (19 %), ferme les rives de toit ; La tuile mécanique couvre quelques toitures de dépendances agricoles, ou encore des demeures du début du XXe siècle, mais la plupart du temps ces dernières ont été refaites en tuile creuse. Le 1er niveau des constructions, surtout dans le village dont la topographie implique la présence d'un étage de soubassement, est généralement voûté, occupé par des dépendances, "cave" ou cellier ; les maisons possèdent parfois une remise ou une écurie aujourd'hui convertie en garage, et un fenil transformé en logement. Quelques-unes disposent d'une cour, et celles situées aux abords du village jouissent souvent d'un jardin. 29 maisons sont repérées, 4 étudiées. La majorité (45 %) correspond au type 3, les types 2, 4 et 5 se répartissent à égalité, et beaucoup de maisons, édifiées sur des parcelles traversantes sur deux rues de niveau différent, se rattachent aussi au type 6. 26 fermes sont repérées, 2 étudiées. Leur cour est indifféremment ouverte (10) ou fermée (12) ; les corps de bâtiment s'alignent sur celle-ci, disposés en équerre ou encore en U. Des dépendances, comme la porcherie ou un hangar, peuvent être isolées. De larges portes cintrées ouvrent sur les écuries, remises ou étables. La façade du logis intègre parfois un pigeonnier triangulaire de 3 à 10 boulins. Les logis distribués par un escalier intérieur sont les plus nombreux : types C (42 %) et D (19 %), dans lequel le logis occupe un corps indépendant. Cependant, on n'accède à un certain nombre de logis situés à l'étage que par un escalier extérieur (38 %, types B, E, F) qui dessert souvent une galerie couverte ou non précédant l'habitation (la Croix du Grès, Passeras, les Planes, le Travers).

  • Typologies
    Maisons = type 1 : logis à l'étage, accès par escalier intérieur latéral, parcelle en lanière, logis sur toute la profondeur de la parcelle, mur gouttereau en façade, deux portes au rez-de-chaussée, l'une desservant l'escalier et l'autre les dépendances ; type 2 : logis à l'étage, accès par escalier extérieur, dépendances ou communs au rez-de-chaussée ; type 3 : logis au rez-de-chaussée et sur un ou deux étages, escalier intérieur ; type 4 : logis au rez-de-chaussée et sur un ou deux étages, escalier intérieur, rez-de-chaussée contenant parfois une dépendance, façade à travées régulières, maison mitoyenne ou isolée, généralement avec cour ou jardin ; type 5 : logis occupant deux étage ou plus, escaliers intérieur et extérieur, maison à deux corps de plan en L, généralement isolée dans un jardin ; type 6 : logis occupant un ou plusieurs étages, escalier intérieur ; parcelle traversante, maison présentant un ou deux étages de soubassement sur rue basse.£Fermes = type A : logis en rez-de-chaussée, dépendances agricoles dans le même bloc en longueur ; type B : logis à l'étage, escalier extérieur, dépendances au rez-de-chaussée ; type C : logis sur deux niveaux, escalier intérieur, dépendances agricoles dans le même bloc ou accolées ; type D : logis sur deux niveaux, escalier intérieur, élévation régulière à travées, dépendances agricoles accolées ou isolées ; type E : logis sur deux niveaux, escalier extérieur avec perron, galerie ou terrasse, dépendances agricoles dans le même bloc ; type F : logis à l'étage, escalier extérieur avec perron, galerie ou terrasse, dépendances agricoles accolées ou isolées.
  • Toits
    tuile creuse
  • Murs
    • calcaire
    • grès
  • Décompte des œuvres
    • bâti INSEE 261
    • repéré 55
    • étudié 6
Date(s) d'enquête : 1997; Date(s) de rédaction : 2011
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel