Dossier d’œuvre architecture IA42002871 | Réalisé par
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique
Maison forte, puis ferme
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Montbrison
  • Commune Essertines-en-Châtelneuf
  • Lieu-dit la Guillanche
  • Cadastre 1809 A 171  ; 1986 A 195
  • Dénominations
    maison forte
  • Destinations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    moulin, chapelle

Une implantation au lieu de la Guillanche est attestée à la fin du 14e siècle (Dufour). Elle devient en 1441 une maison forte, dont Louis de Saint-Paul rend hommage au comte de Forez (Dufour, Piponnier). La Guillanche reste dans la famille de Saint-Paul jusqu'au 17e siècle. La propriété est vendue en 1773 à Simon Chaland (Salomon) ; ses héritiers la possèdent encore au début du 19e siècle (première matrice cadastrale : Antoine et Amédée Chaland se partagent les parcelles bâties). En 1868 (A. Privées) elle est vendue à M. Lianjon, de Moingt, qui morcelle le domaine. En 1935 les bâtiments sont achetés par la famille Laurent. Salomon donne une description des bâtiments dans le premier quart du 20e siècle : "Au rez-de-chaussée, la cuisine transformée en étable, où conduit une porte à linteau, et qu´éclairait une fenêtre à quatre compartiments, aujourd´hui murée, conserve sa vaste cheminée, mais le manteau aux armes de Saint-Pol a disparu. Au premier étage une vaste fenêtre à croisillons, que surmonte le blason des Saint-Pol, encore là parce qu´il n´a pas été possible de l´enlever, éclaire l´ancienne chambre des seigneurs, dont le propriétaire actuel a fait une cuisine. On remarque à l´est une cave adossée à un mur très épais et un lambeau d´enceinte avec amorce d´une tour au sud. Une importante partie du château a été détruite au 19e siècle". Vachet mentionne également une "tour (...) garnie de créneaux et de meurtrières", dont aucune trace n'a été repérée. Le bâtiment de la maison forte est assez dégradé : la partie orientale ne subsiste qu'à l'état de pans de murs (avec une cave au niveau de l'étage de soubassement, au nord-est) dans lesquels ont été aménagés des remises et une plateforme en béton ; la partie occidentale a été remaniée dans le courant du 19e siècle, ses ouvertures modifiées et plusieurs éléments sculptés enlevés : la porte d'entrée, à l'étage de soubassement, a été murée, la croisée transformée en porte, une seconde fenêtre percée et le jour de la cave remanié ; au rez-de-chaussée surélevé, la croisée de la salle a été remaniée et son linteau refait, le linteau et le piédroit gauche de la cheminée ont disparu, le placard a été transformé en porte, un four a pain a été aménagé dans la pièce voûtée nord-ouest.

  • Période(s)
    • Principale : 15e siècle , (incertitude)

Le site se compose aujourd'hui des vestiges de la maison forte, au nord, d'un moulin à l'ouest, contre le Vizézy (étudié), de deux habitations à l'est (non repérées ; l'habitation nord-est est située sur l'emplacement d'un moulin en 1809) et d'une petite dépendance au sud. La maison forte se présente actuellement comme un bâtiment de plan quadrangulaire, adossé à la pente au fond de la vallée du Vizézy, avec des arrachements côté est. L'étage de soubassement, ouvert au sud (porte à linteau en accolade et croisée surmontée d'un larmier), comprend une grande pièce (la cuisine pour Salomon ; non visitée). A l'ouest de cette pièce ouvrent deux caves voûtées en berceau brisé en enfilade ; la première au nord est éclairée par un jour côté sud. A l'est, le bâtiment a été détruit ; il n'en subsiste que des murs et une cave voûtée, divisée en deux par un mur longitudinal, creusée dans la pente. Le rez-de-chaussée surélevé comprend une grande salle éclairée par une croisée, avec une cheminée contre le mur est (dont subsistent un piédroit et une console à mouluration en cavet) ; de part et d'autre de la cheminée se trouvent la porte (au nord) et un placard transformé en porte (au sud). A l'ouest de la salle s'ouvrent deux petites pièces voûtées en berceau brisé; la première, éclairée en façade par une demi croisée, est identifiée comme une chapelle (sa voûte est peinte d'étoiles bleues) ; la seconde, éclairée côté ouest par une fenêtre jumelée carrée, est équipée d'une cheminée (piédroit, console et linteau en granite) avec four à pain latéral. Le comble est éclairé par trois jours en façade, et accessible par une porte à l'est. Les niveaux étaient sans doute desservis par un escalier en vis (un vestige de marche avec noyau central est visible sur le site), situé dans la partie démolie. Le bâtiment est en moellon de granite (appareillage à petits moellons sur chant), avec des encadrements en pierre de taille. Le toit est à longs pans (en tuile creuse) mais était auparavant à croupes (encore visible sur la vue aérienne de 1971).

  • Murs
    • granite
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau
    • voûte en berceau brisé
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier en vis en maçonnerie
  • État de conservation
    remanié, vestiges
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • armoiries
  • Précision représentations

    Décor sculpté : écusson avec les armoiries des Saint-Paul (ou Saint-Pol) (d´azur à trois pals d´argent au franc canton de sable chargé d´une croix pattée d´argent), sur deux emplacements : claveau à crossettes (démonté ; écusson dans un encadrement lobé) et linteau de la croisée du rez-de-chaussée surélevé (réfection).

  • Statut de la propriété
    propriété privée

PART : moulin

Bibliographie

  • COUTURIER, Hélène. PIPONNIER, Françoise. Les maisons fortes dans les hiérarchies des forteresses foréziennes, in La maison forte au Moyen Âge, Table-ronde Nancy - Pont-à-Mousson, 31 mai-3 juin 1984 ; BUR, Michel (dir.). Ed. CNRS, Paris, 1986

    p. 261-270
  • DUFOUR, J.-E. Dictionnaire topographique du Forez et des paroisses du Lyonnais et du Beaujolais formant le département de la Loire. Mâcon : imprimerie Protat frères, 1946.

    col. 434
  • SALOMON, Emile. Les châteaux historiques : manoirs, maisons fortes, gentilhommières, anciens fiefs du Forez et des enclaves du Lyonnais, du Beaujolais et du Macônnais qui ont formé le département de la Loire ; ill. par le Vicomte Gaston de Jourda de Vaux et Henry Gonnard. Réimpression de l'édition de Hennebont de 1916, 1922, 1926. Marseille : Laffitte, 1979. 3 Vol. (446-464-361 p.) : ill.; 30 cm

    T. I, p. 170-172
  • VACHET, Adolphe (abbé). Les paroisses du diocèse de Lyon : archives et antiquités. Abbaye de Lérins ; Imprimerie M. Bernard,1899. 752 p. ; 27,5 cm.

    p. 151-152

Documents figurés

  • [Vue aérienne du site de la Guillanche, depuis le sud-ouest] / 1 photogr. pos. : tirage argentique noir et blanc, 1968. Coll. Part.

  • [Vue aérienne du site de la Guillanche, depuis l'ouest] / 1 photogr. pos. : tirage argentique couleur, contrecollé sur carton et découpé en puzzle, 1971. Coll. Part.

Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2012
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Conseil général de la Loire
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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