Historique du presbytère de Verrières-en-Forez
Une école presbytérale est fondée au village de Verrières-en-Forez par son nouveau curé, l´abbé Pierre Périer (J. Barou, Le petit séminaire de Verrières...), nommé dans cette paroisse en janvier 1804 (Vachet, p. 726). L´enseignement est donné par le curé et par un professeur laïc. Dès octobre 1804, il y a une quarantaine d'élèves, puis plus de 100 en 1807 (entre 107 et 150 selon les sources consultées par J. Barou) ; ils sont 313 en 1809.
L´école est d´abord installée au presbytère : « une vieille maison mutilée et chancelante et dans une grange ouverte au vent, à la pluie et mal éclairée (...) Leur dortoir était un grenier sous les tuiles, et ils y montaient par une échelle de meunier (...) Les fenêtres mal jointes n'étaient closes que par du papier. (...) Plusieurs élèves étaient logés dans les maisons du bourg (J. Bonjour, Centenaire du petit séminaire de Verrières, imp. E. Brassart, Montbrison, 1905 ; cité par J. Barou). En 1809, l´institution bénéficie d´une donation qui lui permet de déménager dans de nouveaux locaux, libérant ainsi le presbytère.
Le 5 janvier 1873, la commune demande au préfet la possibilité d´affecter le produit de la taxe de mobilisation à la construction d´un presbytère ou d´un nouveau cimetière. Il n´y a donc pas de cure dans la commune pour le curé et son vicaire qui perçoivent une indemnité de logement ; note d´un fonctionnaire de la préfecture : le desservant et le vicaire sont logés au séminaire : le curé Chausse en est le supérieur et le vicaire y enseigne. Une maison est toujours louée à cette fin en 1905. Le 13 décembre 1908 la commune demande à ce que lui soit attribué le petit bâtiment adossé à l´église qui servait autrefois de presbytère ; l´actuel se trouvant dans les locaux du séminaire. Après la suppression de ce dernier en 1906, le préfet envisage dès 1907 d´en attribuer les bâtiments à la commune pour y installer les écoles (AC Verrières). En janvier 1909, la commune, sur invitation du préfet, sollicite la propriété des immeubles bâtis et non productifs de revenus ayant appartenu à l´ancien séminaire ; en novembre 1909. Finalement, la vente par la commune des bâtiments est décidée, par adjudication, en juin 1912, sauf une petite partie au nord-est [erreur pour sud-est ?] (dite « annexe » du séminaire, d´une superficie de 3000 m²), à l´ouest de l´église, pour construire un presbytère et annexer le chemin vicinal 44 ; un procès-verbal d´estimation est dressé par Thévenet, expert.
En attendant, avec la disparition du séminaire, un bâtiment servant de presbytère est loué ; un bail entre la commune et le curé est signé pour 17 ans à partir de juillet 1919. La commission des travaux, en juin 1930, envisage la destruction de la vieille cure qui est en très mauvais état ; il est précisé, en décembre 1934, que le bâtiment qui menace ruine sera rasé à 1,50 m ou 2 m du sol et que les tuiles, les poutres et boiseries (bois de chauffage) seront récupérées pour les écoles communales. L´ancien presbytère au chevet de l´église est détruit et la commune cherche un moyen d´en reconstruire un. En avril 1949 le site de l´ancienne école de garçon n´étant pas satisfaisant pour cette fin, la commune demande à l´administration que lui soit remise la parcelle de terrain actuellement en jardin se trouvant au nord du bourg où s´est édifiée une petite maison précédemment occupée par Mr Fougerouse, laquelle maison pourrait être louée au survivant ecclésiastique dont le presbytère actuel est vétuste et ne correspond pas aux mesures élémentaires d´occupation locative (il doit s´agir de la maison 1986 AH 126 qui deviendra par la suite une colonie de vacances). Le 30 avril 1950, une délégation municipale est chargée d´acheter la maison et son jardin pour y aménager un presbytère et de désigner un architecte pour établir le devis des travaux à y réaliser. Le 19 novembre 1950 l´ancienne maison Fougerouse et 24 ares de terrain attenant sont acquis par la commune ; M. Palmier, architecte de la ville de Montbrison, est chargé d´aménager le terrain et d´agrandir l´immeuble. Le curé trouve cependant que le nouveau presbytère se trouve trop éloigné de l´église (220m). Des travaux de réparations de toiture et menuiserie, de platerie et peinture sont envisagés : devis de M. Morin, artisan menuisier à Verrières pour 102 000 F, devis de M. Victor, artisan peintre à Verrières pour 58 000 F. En juillet 1951, le nouveau presbytère est provisoirement loué.
L´ancien presbytère est détruit et la commune, en septembre 1953, souhaite le reconstruire d´après les plans de l´architecte Genton Pierre (avenue d´Allard à Montbrison, et 8 rue Auguste Comte à Lyon) pour un montant global de 4 700 000 F (emprunt de 4 000 000 F) ; les travaux en question pourront être agréés dans le plan d´équipement National sans que la commune puisse bénéficier d´une subvention de l´état. Par ailleurs la commune ayant acquis en 1950 un immeuble pour loger le desservant de la paroisse, il conviendra de procéder à l´aliénation dudit immeuble dont la conservation ne paraît plus justifiée. Le produit de l´aliénation viendra en déduction de l´emprunt à contracter par la commune. La commune décide cependant de conserver l´immeuble acquis pour le logement éventuel du facteur receveur. Le 1er août 1954, la commune traite de gré à gré avec M. Poyet Régis, artisan maçon à Chazelle-sur-Lavieu, pour les travaux de maçonnerie, béton armé et couverture pour un montant de 16 888 000 F. Deux années plus tard, en mai 1956, M. Chevaleyre réalise un mur mitoyen séparant l´école publique située à l´ouest et le presbytère à l´est, et le 17 juin de la même année la réception provisoire du presbytère est réalisée.
Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )