Dossier d’œuvre architecture IA74001052 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Patrimoine hydraulique des Pays de Savoie
Scierie du Thovey puis scierie Demaison
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Assemblée des Pays de Savoie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Savoie - Faverges
  • Hydrographies le), Lac d'Annecy Ruisseau de la Fontaine
  • Commune Faverges
  • Lieu-dit Thovey
  • Adresse 409 route de La Fontaine
  • Cadastre 0D 1 23, 1725,
  • Dénominations
    scierie
  • Parties constituantes non étudiées
    maison, scierie, bief

La scierie du Thovey a une histoire aussi riche que les autres artifices qui jalonnait le canal de la source la Fontaine. Cette dérivation pratiquée dans une source voisine du torrent Saint-Ruph va constituer l´épine dorsale du développement économique de Faverges. Les entrepreneurs et autres artisans s´en disputeront les eaux. Sur cette dérivation, la scierie Demaison ferme la marche des six ou sept usines qui captaient les eaux du canal. Cette affaire familiale nait de la réunion de plusieurs artifices agricoles. On signale dès le Moyen-Age la présence d´un battoir en ces lieux qui remontrait à 1311qui par le jeu des alliances finit par tomber dans le domaine de l´Abbaye de Sainte-Catherine d´Annecy avant 1567. En 1689, les récits d´érudits signalent la présence d´un battoir à huile et à chanvre en 1689. Cette petite unité de production comprend une dérivation, des trépieds, une roue avec arbre et rouages, une conche, le pilon de pierre et un chaudron de cuivre. Alors propriétaire de ce battoir, Jean Pierre Doucet, maître fondeur l´alberge, le loue à Jean-François Paris des Combes de Saint-Ferreol en 1689. Ils ajoutent donc à l´atelier un battoir à fouler les draps et une scie battante en 1690, puis d´un pressoir à vin en 1719. L´ensemble est loué en 1720 par François Nicolas Doucet à M. André Bugnard du Noyer en Bauges. Sur la mappe sarde de 1730, le lieu est reconnu comme étant une scie. En 1745, M. François Adrian Phillippon et Balthazard Doucet héritent de la propriété. Ils décident d´ascencer leurs artifices à M. Pierre Noël André du Villaret de Faverges et en 1746 à M. Jean Gamonet. Cet auvergnat, maître charpentier rachète deux tiers des parts détenues par M. Phillippon dans l´affaire en 1753 et loue le reste à Jean-Antoine, le fils de Balthazard Doucet. Claude-Antoine succède à son père Jean Gamonet et en profite pour augmenter l´activité de son atelier en rachetant la totalité du site en 1782 et en y construisant un nouveau battoir en 1783. Son fils, scieur, reprend la gérance de l´affaire familiale en 1837 mais c´est la famille Desrippes qui possèdent une fonderie de cuivre à quelques mètres en aval, qui développent l´activité de cette scierie jusqu´en 1906 avant d´être racheté par la famille Demaison.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 14e siècle
    • Principale : 4e quart 17e siècle
    • Principale : 4e quart 18e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle
    • Principale : 2e quart 20e siècle
    • Secondaire : 4e quart 17e siècle
  • Dates
    • 1311, daté par source
    • 1689
    • 1690
    • 1719
    • 1783
    • 1906
    • 1931

Après avoir alimenté près de six usines, le canal du ruisseau de la Fontaine passe au niveau de la propriété Demaison sous le sol, pour ressortir 50 mètres plus loin. La chute d´eau ainsi crée est volontaire, les propriétaires avait pris soin de raccorder ce canal aérien à une conduite souterraine afin d´en augmenter la force de chute. Aussi, deux systèmes cohabitent, la dérivation traditionnelle dont les massifs en béton du canal de dérivation sont encore visibles dans le jardin sud de la propriété et la dérivation rénovée, qui passe dans une conduite sous la propriété. La scierie et toutes ses dépendances occupent deux parcelles formant un parallélépipède d´une surface de 3658 m. Aucun mur ne clos le domaine, le jardin au sud comprend un potager en fond de parcelle et une remise en bois. De plan carré, la maison d´habitation se caractérise par la rigueur portée aux modénatures de façade. Aux lignes torturés, les ingénieurs qui ont dessiné cette maison on préféré les formes sans aspérités. Deux logements occupent cet édifice. Ordonnancées selon un jeu de travée avec baies, les portes d´entrée sont situées à chaque angle de l´élévation sud-est. Le toit à quatre pans débordant protège les murs enduits de la maison. Montée sur trois niveaux, l´édifice possède un sous-sol, un rez-de-chaussée, un étage et un étage sous comble. Le jardin ouvrant sur la maison forme une terrasse relativement plane fermé dans sa partie nord par une haie qui le protège de la seconde plate forme située en contrebas et qui desserre la halle de la scierie ; Accolée à la maison d´habitation, la halle de la scierie dispose d´une emprise plus conséquente : 170 m². En partie enterrée, la grande halle ouvre sur une seconde plate forme qui traduit de fait la présence d´une chute d´eau près des fondations. Le contrevent nord de la halle dispose de deux larges baies vitrées organisées en deux travées qui surmontent une autre baie vitrée et le portail d´entrée ouvrant sur le sous-sol de l´usine. Reposant sur des fondations en béton les fermes de la charpente métallique apparente sont incrustées dans les murs en béton. Un large baie vitrée courant sur toute la longueur du mur gouttereau ouest se charge d´amener la lumière à l´intérieure de la nef principale. Elle est prolongée au sud de la façade par une prote avec ouvrants en bois.

  • Murs
    • pierre
    • béton
    • acier
    • enduit
  • Toits
    tuile mécanique
  • Plans
    plan régulier
  • Étages
    3 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à plusieurs pans
  • Énergies
    • énergie hydraulique
  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Le hameau du Thovey reste un zone essentiellement résidentielles composé uniquement de petits pavillons de faible densité urbaine, c'est ce qui explique que la scieire se trouve en zone Udar au regard du PLU de la commune de Faverges.

  • Extrait de la Section D Feuille n°9 du cadastre de Faverges, 1:1 000. 20 décembre 1905Plan

    AD Haute-Savoie : 3 P 3/4670
  • Photo Aérienne, Conseil général de la Haute-Savoie/ Direction des Affaires Culturelles/ SIG/ BDORTHO® - BDCARTO® - © IGN - copie et reproduction interditesPlan

    CAH Haute-Savoie
  • Torrent de Saint-Ruph, plan des lieux pour l'établissement d'un barrage volant M. Demaison, 10 avril 1934.Plan

    AD Haute-Savoie : 6 S
  • Papier à en tête de la scierie DemaisonDessin

    AD Haute-Savoie : 6 S
  • Vue de la maison adossée à la scierie Demaison prise depuis la rue du CoqPhoto

    CAH Haute-Savoie
  • Vue d'ensemble de la scierie DemaisonPhoto

    CAH Haute-Savoie
  • Vue de l'élévation nord-est de la scierie DemaisonPhoto

    CAH Haute-Savoie
  • Scierie Demaison côté jardinPhoto

    CAH Haute-Savoie

Documents d'archives

  • AD Haute-Savoie : 5 M 190 Etablissements industriels, dangereux et insalubres, Faverges. 1921-1940.

Documents figurés

  • Cadastre 2011, Conseil général de la Haute-Savoie/ Direction des Affaires Culturelles/ SIG/ BDORTHO® - BDCARTO® - © IGN - copie et reproduction interditesPlan

    CAH Haute-Savoie
Date d'enquête 2011 ; Date(s) de rédaction 2011
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Assemblée des Pays de Savoie