Dossier d’œuvre architecture IA69001119 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
Usine de boyauderie dite l'industrie du boyau (SA) Babolat (cordage de raquette), Maillot (fabrique de cordes harmoniques) et Ets Wit (boyaux charcuterie) BMW
Œuvre monographiée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Lyon

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lyon patrimoine industriel - Lyon
  • Commune Lyon 7e
  • Lieu-dit Gerland
  • Adresse 93, 95 rue Bollier , 97 impasse des Cures
  • Cadastre 1999 BS 17
  • Dénominations
    usine de boyauderie, corderie
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication

Leader incontesté du cordage de tennis, l'entreprise Babolat existe à Lyon depuis plus de 125 ans. Les origines de la firme remonte au début du XIXe siècle avec Jean-François Monnier qui en association avec un artisan italien, Savaresse, établi à Lyon depuis 1809, s'associent pour créer un atelier de fabrication de cordes de lutherie. A partir de 1848, il continue seul dans un atelier quai de la pêcherie, où il travaille les boyaux de mouton pour en faire des enveloppes à saucisses pour les charcutiers aussi bien que des cordes pour instruments de musique. Monsieur Monnier s'associe par la suite avec son gendre Pierre Babolat, dont les parents, charcutiers sont originaires du Bugey. Cette entreprise se développe sous le nom de Monnier-Babolat, et en 1875 quitte les quais de Saône pour le quartier de Gerland à l'emplacement actuel. Une année après qu'ont été édictées les règles du tennis, le fabricant anglais de cadres de raquettes Bussey vient en 1875 trouver Pierre Babolat. Il lui faut des cordes d'une longueur suffisante pour équiper ses cadres de raquettes. Une année après l'invention officielle du tennis, Pierre Babolat invente les premiers cordages de tennis en boyaux naturels. C'est le boyaux de mouton qui est choisi au départ pour fabriquer les toutes premières cordes : six moutons sont nécessaire à la fabrication d'un cordage. Avec le développement du tennis la maison Babolat connaît une formidable expansion, pour la fabrication des cordes de raquettes de tennis mais garde également la partie charcuterie avec les peaux de saucisson, la fabrication des ligatures chirurgicales (catgut) ainsi que la fabrication des cordes pour instruments de musique (cordes harmoniques). En 1921, un permis de construire est déposé pour la construction d'un bâtiment réalisé par les architectes Robert et Chollat (AC Lyon 344W/409, 1921) il s'agit certainement du bâtiment administratif en alignement sur la rue Bollier (anciennement rue Tolstoï).

Lors de la construction de l'ENS sciences sociale qui a une rue commune avec la société Babolat, un accord est passé entre Babolat et l'ENS pour la construction de deux terrains de tennis à la charge de la société Babolat pour servir de cours d'essai des raquettes par les champions ou autres qui viennent choisir leur matériel.

En juillet 2016, un permis de construire prévoit la démolition totale du site Babolat rue A. Bollier / rue M. Felizat, 6907 (BS 156). De nombreux bâtiments datent du début XXe siècle et années 1930-1960. A signaler également, le parc avec de très beaux arbres. Ce projet de construction "SNC Lyon Les Raquettes Construction" de 10 bâtiments dont certains accolés, avec mail piéton et jardins, est réparti entre deux agences : l'îlot Nord, atelier Régis Gachon architecte et l'îlot Sud Z Architecture.

Le site se compose d'un pavillon directorial en alignement sur la rue Bollier de deux étages carrés connexe à une partie en rez-de-chaussée et toit terrasse, sur l'arrière des ateliers sont localisés dans un bâtiment rectangulaire.

  • Murs
    • résidu industriel en gros oeuvre
  • Toits
    tuile mécanique
  • Étages
    2 étages carrés
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • État de conservation
    bon état
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Le site Babolat est très bien intégré à l'urbanisme de la rue Bollier, le bâtiment administratif en alignement sur celle-ci est de belle qualité architecturale qu'il serait intéressant avec le parc à intégrer au futur projet. Zone URM dite zone péri-centrale en tissu mixte : il s'agit d'une zone située dans la périphérie immédiate de la zone centrale et donc le tissu est peu ordonné et caractérisé par l'hétérogénéité des fonctions, des volumes et des architectures. Le PLU doit permettre la restructuration progressive de ces quartiers péri-centraux dans le respect des traits dominant de cette urbanisation : mixité logements-emplois, moyennes densités, trame viaire urbaine.

  • AC Lyon 344W/409, 1921 : un permis de construire pour la construction d'un bâtiment Robert et Chollat architectes.

    AC Lyon : 344W/409, 1921

Documents d'archives

  • AD Rhône : sous-série 5M, dossier n° 91, établissements classés, boyauderie Babolat, installation, 1864

  • Archives orales : Entretien oral avec monsieur Robert VEY, responsable technique et généraux Babolat. juin 2007

Bibliographie

  • Indicateur Henry. 1928. AM Lyon (accès libre)

    p. 402, 1749
  • Indicateur Henry. 1934. AM Lyon (accès libre)

    p. 269, 402
  • Indicateur Fournier. 1947. AM Lyon (accès libre)

    p. 40
  • Indicateur Henry. 1964. AM Lyon (accès libre)

    p. 2570
  • Indicateur Henry. 1970. AM Lyon (accès libre)

    p. 1112
  • AUCOURD, Nicolas. Le développement d'un quartier industriel à Lyon : Gerland de 1852 à 1914. Université Lumière Lyon 2, maîtrise d'histoire contemporaine, 1996 (BU Diderot)

    p. 25
  • ANGLERAUD, B., PELLISSIER, C. Les dynasties lyonnaises, des Morin-Pons aux Mérieux du XIXe siècle à nos jours. Ed. Perrin, 2003

    p. 86, 173, 184, 248, 633, 713, 753
  • VASQUEZ, Emile. Gerland que j'aime : La vie du quartier 1803-1983, Collection quartier Lyonnais, 1968.

    p. 93

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Lyon