Dossier d’œuvre architecture IA42002790 | Réalisé par
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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  • inventaire topographique
Usine de mise en bouteilles des eaux minérales (source dite la Fonfort, ou la Romaine, ou fontaine des Ladres)
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Montbrison - Montbrison
  • Commune Montbrison
  • Lieu-dit Moingt
  • Adresse 9 avenue Thermale
  • Cadastre 1986 AH 55
  • Dénominations
    usine de mise en bouteilles des eaux minérales
  • Appellations
    la Fontfort, ou la Romaine, ou des Ladres
  • Parties constituantes non étudiées
    fontaine, station de pompage

Historique des eaux minérales de Moingt

L´existence de la source d´eau minérale est connue de longue date, comme le prouve l´existence à l´époque gallo-romaine de thermes à l´emplacement de l´actuelle chapelle Sainte-Eugénie. Le Révérend du Mesnil, dans son rapport sur l´excursion archéologique de la société de la Diana à Moingt en 1879, nous rappelle qu´Expilly, dans son dictionnaire des Gaules de 1768, précise que l´une des sources de Moingt avait la vertu de 'rafraîchir et de désopiler'. Du Mesnil nous précise également que le nom actuel de la source est la Fontaine de Moingt, qu´on l´appelait au Moyen Âge la source des Ladres ou de l´Hôpital à cause d´une maladrerie fondée au 12e siècle par le comte Guy, et qu´elle appartient à la commune mais est d´un faible revenu.

Le Dr Richard de La Prade, en 1778, signale que la source des Romains était 'renfermée dans une petite enceinte soutenue par des colonnes qui sont aujourd´hui détruites par vétusté'. Enfin Louis-Pierre Gras précise dans un de ses ouvrages sur les eaux minérales du Forez de 1923 qu´il existait deux sources à Moingt : la grande fontaine des Romains, près du temple de Cérès, sur le site de Sainte-Eugénie (la fontaine 'des Ladres') ; une autre source en limite avec Montbrison, propriété du chapitre Notre-Dame avant 1789 (la Fontfort). Ces deux sources sont autorisées par l´académie de médecine en 1859 (Ladres ?) et 12 décembre 1878 (Fontfort) ?

Par la suite les délibérations des différents conseils municipaux nous renseignent sur l´existence de la source et des différents fermiers.

Une lettre du préfet en date du 25 mars 1838 déclare qu´un titre de propriété des eaux minérales a été délivré à la commune. Une délibération du 19 juillet 1846, la fontaine d´eau minérale située dans le fonds dit 'des Ladres', appartenait autrefois à l´hôpital de Montbrison. Plusieurs fermiers des eaux minérales de la Fontfort sont successivement installés, réalisant chacun quelques travaux d´amélioration. En 1850 M. Duchez exécute quelques réparations à la Fontfort ; en 1852 la ferme est renouvelée et le fermier est distributeur d´eau ; en 1855, le fermier se plaint de l´envahissement de la fontaine par des eaux pluviales et précise qu´il se trouve face à la croix des Ladres. En 1857 Georges Morel, de Sail-sous-Couzan, est le nouveau fermier et envisage des réparations. Le même fermier a quelques déboires concernant l´accessibilité de la source aux habitants de la commune et aux 'étrangers'. Dans la délibération du 14 juin 1860, la commune achève le portail de la fontaine et la cave de la fontaine, et deux ans plus tard le fermier demande l´autorisation d´établir un second robinet et une seconde descente pour y parvenir. En janvier 1866, alors que l´établissement des eaux avait son entrée sur la route au moyen d´une porte simple percée dans le mur, et que la source se présentait comme une « petite clôture au milieu de laquelle se trouvait une terrasse dallée et couverte, ayant environ 3 mètres de côté, entourée de murs d´une hauteur de 60 cm, le fermier Morel modifie l´installation à son arrivée en ajoutant un robinet, forçant la commune à établir un escalier, un plafond et un réservoir.

La délibération du 14 novembre 1881 relate le mauvais état des bâtiments des eaux minérales qui sont des constructions légères, et le fait que le fermier doit les reconstruire. En avril 1883, les bâtiments servant d´habitation au fermier n´étant pas récupérable, la reconstruction est nécessaire. M. Dulac établit un projet d´une dépense de 10 000 F (le 6 avril 1883). M. Genelin, fermier des eaux minérales et Pierre Marconnet, son beau-père (caution) se sont engagés à édifier la construction projetée en se conformant aux plans et devis contre plusieurs compensations financières. La même année, et pour pouvoir donner de l´extension aux bâtiments à construire, il est nécessaire que la commune acquiert de M. François Bel, une parcelle de terrain de la contenance d´environ 100 m² (accord pour 150 F en 1884 des propriétaires). Au mois de mars 1884, les deux hangars projetés par l´architecte Dulac n´étant pas indispensables, ils sont déduits du budget initial qui est alors ramené à 8 000 F, et en novembre, la dépense de construction finale s´élève à la somme de 9682,50 F du fait de certains imprévus. Le 1er mai 1938, suite au départ du fermier il est proposé à la commune de lui acheter un réservoir, un bac, et un appareil à remplir et boucher les bouteilles ; celle-ci refuse souhaitant moderniser ceux-ci. Les délibérations suivantes font état jusqu´en juin 1972 des différents fermiers et de l´évolution des tarifs (Cf annexe).

L´existence de la source d´eau minérale est connue de longue date, comme le prouve l´existence à l´époque gallo-romaine de thermes à l´emplacement de l´actuelle chapelle Sainte-Eugénie. Le Révérend du Mesnil, dans son rapport sur l´excursion archéologique de la société de la Diana à Moingt en 1879, nous rappelle qu´Expilly, dans son dictionnaire des Gaules de 1768, précise que l´une des sources de Moingt avait la vertu de « rafraîchir et de désopiler ». Du Mesnil nous précise également que le nom actuel de la source est la Fontaine de Moingt, qu´on l´appelait au Moyen Âge la source des Ladres ou de l´Hôpital à cause d´une maladrerie fondée au 12e siècle par le comte Guy, et qu´elle appartient à la commune mais est d´un faible revenu. Le Dr Richard de la Prade, en 1778, signale que la source des Romains était « renfermée dans une petite enceinte soutenue par des colonnes qui sont aujourd´hui détruites par vétusté ». Enfin Louis-Pierre Gras précise dans un de ses ouvrages qu´il existait deux sources à Moingt : la grande fontaine des Romains, près du temple de Cérès, sur le site de Sainte-Eugénie (la fontaine « des Ladres ») ; une autre source en limite avec Montbrison, propriété du chapitre Notre-Dame avant 1789 (la Fontfort). Ces deux sources sont autorisées par l´académie de médecine en 1859 (Ladres ?) et 12 décembre 1878 (Fontfort) ? Par la suite les délibérations des différents conseils municipaux nous renseignent sur l´existence de la source et des différents fermiers. Une lettre du préfet en date du 25 mars 1838 déclare qu´un titre de propriété des eaux minérales a été délivré à la commune. Une délibération du 19 juillet 1846, la fontaine d´eau minérale située dans le fonds dit « des Ladres », appartenait autrefois à l´hôpital de Montbrison. Plusieurs fermiers des eaux minérales de la Fontfort sont successivement installés, réalisant chacun quelques travaux d´amélioration. En 1850 M. Duchez exécute quelques réparations à la Fontfort ; en 1852 la ferme est renouvelée et le fermier est distributeur d´eau ; en 1855, le fermier se plaint de l´envahissement de la fontaine par des eaux pluviales et précise qu´il se trouve face à la croix des Ladres. En 1857 Georges Morel, de Sail-sous-Couzan, est le nouveau fermier et envisage des réparations. Le même fermier a quelques déboires concernant l´accessibilité de la source aux habitants de la commune et aux « étrangers ». Dans la délibération du 14 juin 1860, la commune achève le portail de la fontaine et la cave de la fontaine, et deux ans plus tard le fermier demande l´autorisation d´établir un second robinet et une seconde descente pour y parvenir. En janvier 1866, alors que l´établissement des eaux avait son entrée sur la route au moyen d´une porte simple percée dans le mur, et que la source se présentait comme une « petite clôture au milieu de laquelle se trouvait une terrasse dallée et couverte, ayant environ 3 mètres de côté, entourée de murs d´une hauteur de 60 cm, le fermier Morel modifie l´installation à son arrivée en ajoutant un robinet, forçant la commune à établir un escalier, un plafond et un réservoir. La délibération du 14 novembre 1881 relate le mauvais état des bâtiments des eaux minérales qui sont des constructions légères, et le fait que le fermier doit les reconstruire. En avril 1883, les bâtiments servant d´habitation au fermier n´étant pas récupérable, la reconstruction est nécessaire. M. Dulac établit un projet d´une dépense de 10 000 F (le 6 avril 1883). M. Genelin, fermier des eaux minérales et Pierre Marconnet, son beau-père (caution) se sont engagés à édifier la construction projetée en se conformant aux plans et devis contre plusieurs compensations financières. La même année, et pour pouvoir donner de l´extension aux bâtiments à construire, il est nécessaire que la commune acquiert de M. François Bel, une parcelle de terrain de la contenance d´environ 100 m² (accord pour 150 F en 1884 des propriétaires). Au mois de mars 1884, les deux hangars projetés par l´architecte Dulac n´étant pas indispensables, ils sont déduits du budget initial qui est alors ramené à 8 000 F, et en novembre, la dépense de construction finale s´élève à la somme de 9682,50 F du fait de certains imprévus. Le 1er mai 1938, suite au départ du fermier il est proposé à la commune de lui acheter un réservoir, un bac, et un appareil à remplir et boucher les bouteilles ; celle-ci refuse souhaitant moderniser ceux-ci. Les délibérations suivantes font état jusqu´en juin 1972 des différents fermiers et de l´évolution des tarifs (Cf annexe).

Parcelle rectangulaire cernée d'un mur en moellon enduit et comprenant deux cours encadrant un bâtiment rectangulaire. Le bâtiment d'habitation du fermier de la source d'eau minérale est construit en moellon de granite enduit ; il comporte un corps de bâtiment central à trois travées et trois niveaux, encadré de deux travées à deux niveaux. Le rez-de-chaussée comprend deux garages ou remises encadrant deux portes percées dans le corps central ; celle de gauche correspond à l'entrée du logis, celle de droite ouvre dans un petit bâtiment accolé à la façade et dans lequel se trouve la source. A l'étage se trouvent vraisemblablement les chambres. Un important décor en brique à multiples ressauts souligne les chaînages d'angles, les encadrements de baies, et les corniches ; plusieurs bandeaux et motifs géométriques, également en brique ponctuent la façade. Au-devant du logis, un bâtiment en béton, de plan rectangulaire et percé de portes en métal et de baies translucides, abrite la source d´eau minérale. Les deux portes, situées aux extrémités de la façade principale, ouvrent sur deux escaliers droits en béton qui conduisent, en contrebas, au robinet d´arrivée de l´eau. Un document nous montre l´état antérieur de cet espace abritant la source : un pavillon couvert de tuiles plates ouvert sur sa face avant. Le portail grillagé ouvrant sur la rue est encadré d´un mur de briques, derrière lequel, sur la parcelle de la source se trouve toujours, à droite, un des deux hangars couverts en appentis et tuiles plates qui encadraient l´allée menant à la source. Enfin, extérieurement, sur le mur droit de clôture encadrant le portail, un cartouche peint laisse apparaître la dénomination du lieu : SOURCE D´EAU MINERALE LA ROMAINE.

  • Murs
    • granite
    • moellon
  • Toits
    tuile plate mécanique
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage en surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier droit en maçonnerie
  • État de conservation
    état moyen, remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AC Moingt. Registres des délibérations du conseil municipal. Séries 1D : 4, Moingt, 4 mai 1838 - 20 déc. 1853 ; 1D : 5, Moingt, 2 fév. 1854 - 16 juin 1869 ; 1D : 6, Moingt, 4 août 1869 - 1er avril 1883 ; 1D : 7, Moingt, 20 avril 1883 - 17 juin 1900 ; 1D : 8, Moingt, 10 juil. 1900 - 28 fév. 1915. Eaux minérales de Moingt. * Lettre du préfet du 25 mars 1838 : un titre de propriété des eaux minérales a été délivré à la commune. * 19 juillet 1846. La fontaine d´eau minérale située dans le fonds dit 'des Ladres', appartenait autrefois à l´Hôpital de Montbrison. Un riverain en empêche l´accès car il a fait clore une parcelle voisine. * 10 novembre 1850. Réparations exécutées à la Font Fort par M. Duchez, en vertu d´un compromis passé avec la commune le 2 mai 1849 ou 1839. * 05 avril 1852. Renouvellement de la ferme des eaux minérales. Le fermier est distributeur d´eau. * 02 novembre 1855. Le fermier des eaux minérales se plaint de l´envahissement de la fontaine par les eaux pluviales qui descendent du vignoble de Rigaud. MM. Gonnard et Sirventon barrent le passage des eaux dans leur propriété voisine de la Fontfort, le long de la route d´Ambert face à la croix des Ladres. * 13 avril 1856. Le drainage à la Fontfort est toujours à faire * 05 juillet 1857. Nouveau bail pour la Font fort ; Georges Morel de Sail-sous-Couzan, qui veut faire des réparations. * 11 septembre 1857. Georges Morel se propose de demander au ministre de l´agriculture et du commerce l´autorisation de livrer au public les eaux minérales de la commune. * 27 août 1859. Plainte contre le fermier Morel des eaux minérales. Le bail prévoit que l´eau est gratuite pour les habitants de Moingt et pour les Clarisses. Or G. Morel refuse de donner l´eau, ou donne celle qui a stagné dans le bassin (la source est dans un petit enclos, elle coule d´un robinet qui se déverse dans un bassin où se trouve le trop plein. *14 juin 1860. La commune a proposé de limiter l´accès gratuit des habitants à 2h matin, midi et soir, sur présentation d´une carte délivrée par la mairie ; les habitants auront aussi l´autorisation de boire en passant (sans emporter d´eau) à toute heure. La commune achèvera également le portail de la fontaine et la cave. Mais G. Morel refuse. * 04 mai 1862. Lettre du fermier : demande l´autorisation d´établir un second robinet et une seconde descente pour y arriver. La commune doit fournir la pierre. M. Morel demande que le règlement stipule que les ouvriers de la fabrique de rubans de M. Bravard qui est domiciliée dans la commune ne sont pas autorisés à prendre de l´eau n´étant pas, eux, domiciliés sur la commune. * 14 janvier 1866. Nouvelle difficulté avec le fermier Morel. A l´arrivée de Morel, l´établissement des eaux avait son entrée sur la route au moyen d´une porte simple percée dans le mur. La source se présentait comme une « petite clôture au milieu de laquelle se trouvait une terrasse dallée et carrée, ayant environ 3 m de côté, entourée de murs d´une hauteur de 0,60 m recouverts de cadettes ( ?) ». Morel modifie l´installation à son arrivée en ajoutant un robinet. Il faut par conséquent maintenant établir un escalier, un plafond et un réservoir. En 1866, projet de réparation de l´architecte Remontel. La porte est en ruine. * 17 novembre 1872. Le bail de M. Morel arrive à expiration. * 09 décembre 1872. Adjudication du bail à ferme de la source d´eau minérale de Moingt pour 12 années consécutives à M. Lacroze Jean, limonadier demeurant à Montbrison pour 835 F par an. * 08 novembre 1874. Assurance des bâtiments. * 25 mai 1876. M. Genelin est exploitant de la source pour le compte de M. Lacroze fermier. * 15 août 1876. Des travaux sont à faire : il sera fait appel à l´ingénieur ordinaire Girardon, si possible. * 24 décembre 1876. La ferme a été adjugée le 9 décembre 1872 à Lacroze, limonadier demeurant à Montbrison. Mathieu Genelin exploite la source en son nom. Au décès de Jean Lacroze, M. Genelin est d´accord pour reprendre la ferme si le bail est prolongé jusqu´en 1892 (il veut faire des travaux d´aménagement). La demande est acceptée. * 05 avril 1877. Plan de l´établissement des eaux minérales, profil en long de la tranchée et profils en travers (non trouvés) * 12 avril 1877. Projet d´assèchement des eaux de ruissellement qui viennent polluer la source d´eau minérale : plan, devis et cahier des charges par Girardon ingénieur ordinaire à Montbrison. Soumission de Germain Sagnard neveu pour les travaux. * 11 novembre 1877. Assèchement de l´établissement des eaux minérales et assainissement du cimetière. Par une lettre de M. Girardon, ingénieur ordinaire des ponts et chaussées l´informe que les travaux d´assèchement de l´établissement des eaux minérales et d´assainissement du cimetière dont la direction lui avait été confiée sont terminés et reçus provisoirement. Projet approuvé par le préfet le 20 avril 1877, ont été adjugés au sieur Sagnard Germain, entrepreneur de travaux publics ; les travaux ont été terminés et reçus provisoirement le 5 septembre 1877. * 14 novembre 1881. Les bâtiments des eaux minérales tombent en ruine (construction légère). Le fermier doit les reconstruire. * 20 avril 1883. Les bâtiments servant à l´habitation de fermier des eaux minérales se trouvent dans un état tel qu´il n´est pas possible de songer à les récupérer. Leur reconstruction est donc devenue nécessaire. M. Dulac a établi un projet d´une dépense de 10 000 F (le 6 avril 1883). M. Genelin, fermier des eaux minérales et Pierre Marconnet, son beau-père (caution) se sont engagés à édifier la construction projetée en se conformant aux plans et devis contre : 1 - abandon de la ferme des eaux qui est de 835 F/ mois pendant 14 ans à partir de 1884. 2 - la somme de 336 F qui leur sera donnée en 1898. 3 - prorogation de sept années du bail actuel dès 1893 (le fermier pourra sous-affermer). Les habitants de la commune, tout en conservant le droit de prendre de l´eau à volonté pour leur usage, ne pourront se servir pour cet objet que de bouteilles à l´exclusion de tout autre vases. Le Conseil municipal approuve l´ensemble. * 23 avril 1883. Pour pouvoir donner de l´extension aux bâtiments à construire, il est nécessaire que la commune acquière de M. François Bel, une parcelle de terrain de la contenance d´environ 100 m² (accord pour 150 F en 1884 des propriétaires). *16 mars 1884. Les deux hangars projetés par M. Dulac n´étant pas indispensables, ils sont ajournés, le devis passe de 10 000 F à 8 000 F. * 14 novembre 1886. La dépense de la reconstruction du logement du fermier des eaux minérales avait été évaluée à 8085 F, mais suite à des travaux imprévus, cette dépense s´est élevée à la somme de 9682,50 F. * 13 septembre 1903. Le fermier des eaux minérales écrit au Conseil municipal pour signifier que les habitants de la commune font un abus de l´eau et lui prêtent un sérieux préjudice. En conséquence : 1- chaque ménage aura droit à une bouteille par personne et par jour, 2- le rinçage des bouteilles sera interdit à la source, 3- le fermier sera autorisé à fermer la source : le 1er et le 3ème dimanche de chaque mois à 8h00 du matin.

Bibliographie

  • GRAS, L.-J. Histoire des eaux minérales du Forez : suivie de notes historiques sur l´industrie de la verrerie en Forez et en Jarez. Saint-Etienne, Impr. Théolier, 1923, 255 p. Il existait deux sources à Moingt : la grande fontaine des Romains, près du temple de Cérès, sur le site de Sainte-Eugénie ou fontaine « des Ladres » ; une autre source en limite avec Montbrison, propriété du chapitre Notre-Dame avant 1789, dite la Fontfort. Sources autorisées par l´académie de médecine en 1859 (Ladres ?) et 12 décembre 1878 (Fontfort ?).

  • GRUNER, Louis Emmanuel. Description géologique et minéralogique du département de la Loire. Paris : Imprimerie Impériale, Ill., 1857 ; 778 pages « Au pied de la chaîne du Forez, entre Montbrison et Moingt, on voit jaillir trois sources minérales, plus fortement chargées de principe alcalins qu´aucune de celles dont j´ai déjà parlé. Elles paraissent correspondre à la grande fracture nord-ouest / sud-est que parcourt le Vizézy, en amont de Montbrison, parallèlement au chaînon de Pierre-sur-Haute. L´une des sources est située sur les bords du Vizézy, aux portes de Montbrison ; on la connaît sous le nom de fontfort, ou source de la rivière. A quinze cents mètres de là, aux portes de Moingt, se trouve la deuxième source, appelée aujourd´hui fontaine de Moingt ; elle était désignée autrefois sous les noms de fontaine des ladres ou fontaine de l´hôpital. Enfin, à cent mètres plus loin, près d´un ancien temple jadis dédié à Cérès, on voit une troisième source, d´apparence boueuse, dont les eaux ne peuvent s´écouler librement à cause des murs trop élevés du puits. Les trois sources sont alcalino-gazeuses ; celle de Montbrison surtout laisse échapper de nombreuses bulles d´acide carbonique." (P. 370)

  • LA PRADE, Richard de. Analyse et vertus des eaux minérales du Forez et de quelques autres sources. Lyon, 1778. P. 61. La source des Romains était "renfermée dans une petite enceinte soutenue par des colonnes qui sont aujourd´hui détruites par vétusté".

Périodiques

  • REVEREND DU MESNIL, Clément-Edmond. Rapport sur l'excursion archéologique faite par la société de la Diana à Moingt, Champdieu, Chalain-d'Uzore et Montbrison, les 6 et 7 juillet 1879, Bulletin de la Diana, t. 1, n°6, 1880

    p. 171-247
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2013
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Conseil général de la Loire
Guibaud Caroline
Guibaud Caroline

Chercheur au service de l'Inventaire Rhône-Alpes puis Auvergne-Rhône-Alpes (1999- )

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