Le point de traversée de Seyssel, qui semble avoir été fixé par le peuple gaulois des Allobroges, deviendra la voie classique sur la route de Lyon à Genève. Un bac ou un plancher sur charpente avait été établi entre les deux bourgades jumelles de Seyssel, avant que ne se fixe, au Moyen Âge, un pont de bois. Juste en amont de la ville, à la confluence du Rhône et du torrent des Usses, au lieu-dit Regonfle - connu pour son entrepôt à sels -, s'installent un port et un chantier où les "nauftiers" gallo-romains apprennent à construire de grandes barques en sapin, et assurent, en cas de besoin, les traversées des lourdes charges et des chariots. Le bac est provisoirement remis en service pour assurer la jonction inter-départementale à chaque fois que le pont fixe en charpente de bois est endommagé. Ainsi, la traille mise en place, selon Cogoluènhe, à la destruction du pont en 1765, est régulièrement réinstallée notamment après la crue de février 1795, après l'incendie volontaire du pont, en 1814 ou 1815, ou encore en 1834, pour se substituer définitivement à l'ancien pont de Seyssel emporté par les eaux. Cette traille est sans doute supplantée par l'ouverture du pont suspendu.
- enquête thématique régionale, Points de franchissement du Rhône
- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © IGN
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Rhône-Alpes - Seyssel
-
Hydrographies
Rhône
-
Commune
Seyssel
-
Lieu-dit
01 Seyssel,
74 Seyssel
-
Précisions
oeuvre située en partie sur le département 74
-
Dénominationsbac
-
Précision dénominationbac à traille
-
Appellationsbac de Seyssel
-
Période(s)
- Principale : Antiquité
- Principale : 3e quart 18e siècle
- Secondaire : 4e quart 18e siècle
- Secondaire : 1er quart 19e siècle
- Secondaire : 2e quart 19e siècle
-
Dates
- 1765, daté par travaux historiques
Le bac, puis la traille, de Seyssel devait relier la partie de la ville située dans l'Ain, en rive droite, à celle située sur la rive gauche, en Haute-Savoie, là où le Rhône apparaît le plus étroit. Il se situait sans doute à proximité de l'emplacement de l'ancien pont de bois et donc de l'actuel pont suspendu. Aucun vestige n'en a été repéré.
-
Typologiesbac ; bac à traille
-
État de conservationdétruit
-
Statut de la propriétépropriété publique (incertitude)
D'après la thèse de Cogoluènhe.
- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © IGN
Bibliographie
-
AVEZOU, Robert. Le pont du Rhône à Seyssel et l'entrepôt de sels du Regonfle au XVIIIe siècle. In Fêtes et VIIIe Congrès du Rhône (Lausanne, 27 juin - 1er juillet 1934). Lausanne : Imprimeries réunies, 1935, p. 56-65
voir p. 63 -
BROCARD, Maurice. L'Ain des grands ponts. Ain. Rhône. Valserine. Saône. Lyon : Editions de la Tour Gile, [D.l. 1993]
p. 85 -
COGOLUENHE, Henri. Histoire des bacs pour traverser le Rhône. Recherches historiques et sociologiques. Thèse de doctorat, Institut de Recherche et d'Enseignement Philosophiques, Département Sociologie. Lyon : Facultés catholiques de Lyon, 1980. 3 volumes
livre 1, p. 30, p. 31, p. 34, p. 35 et p. 71 ; livre 2, p. 75, p. 131 et p. 133 -
DUFOURNET, Antoine. Seyssel-sur-le-Rhône et ses environs. Seyssel : Editions du Champ Vallon, 1980. 337 p. Notes : réédition de l'ouvrage de 1937 (Seyssel : libr. Vibert)
p. 71 et p. 108 -
FENOUILLET, Félix. Histoire de la ville de Seyssel (Ain et Haute-Savoie) depuis son origine jusqu'à nos jours. Rééd. augm. : Seyssel : Association pour la connaissance du pays de Seyssel, 1987. 295 p. : ill., plans ; 23 cm
p. 57, p. 150 et p. 211