Situé à 180 mètres de la rivière Allier le site de la ferme a connu plusieurs dénominations successives : sur une carte de 1701 il est nommé "La Vignerie", en 1824 et 1852 des documents d'archives citent "Braud", en 1831, le cadastre dit napoléonien indique "Enbraud".
Propriétaires et occupants :
Durant la première moitié du 19e siècle, la locaterie, propriété de Jules de Brinon puis de ses héritiers, est occupée par des vignerons. Les sources (registres de l'état civil) citent Jean Robin vigneron à "Bréaut" en 1803, François Robin, vigneron "au Braud" ou "aux Braux" en 1816, 1818, 1822, 1825, sa mère Adrienne Terrasson y décède en 1827. En 1845 et 1846 Jean Parnière est cité tour à tour comme "locataire" et "vigneron" au Braud.
Antoine Robillaud (5 juillet 1825 au Veurdre - 20 mars 1912, Château-sur-Allier) est propriétaire d'Embraud en 1864 d'après les matrices cadastrales.
Configuration des bâtiments :
La configuration des bâtiments est incertaine avant la Révolution : le "plan géométrique de la carte..." de 1701 indique un seul bâtiment, la "carte des turcies et levées ..." de 1755 en indique deux placés perpendiculairement.
En 1824 une expertise descriptive indiquerait un seul bâtiment en maison-bloc à terre : "cette locaterie consiste en une chambre à feu avec four, et un plancher dessus ; a côté un cellier, une écurie à vaches, un puit dans la cour ; plus une petite bergerie, faite en torchie et couverte à paille, un jardin [...]". En 1831, le plan cadastral dit napoléonien indique un seul bâtiment orienté nord/sud quand le tableau des propriété foncières correspondant indique "une maison, bâtiment et cour" sur cette même parcelle (n°99) et un jardin sur la parcelle voisine (n°100), appartenant à Jules de Brinon.
Une police d'assurance de 1852 indique trois entités (sans mentionner si ce sont des bâtiments contigus ou non) : "Locaterie de Braud : - maison d'une chambre, fournil et grenier, pierre et tuiles [...] - bergerie en appentis cuvage et cave, pierres et tuiles [...] - grange, batte, écurie et fenil, pierre et tuiles [...]". En 1952 il n'est plus question de torchis et de couverture de paille, la grange semble avoir été agrandie ou reconstruite, peut-être à part.
En 1864, Antoine Robillaud, le propriétaire, d'après les matrices cadastrales, a fait démolir une maison sur la parcelle 99 et en a construit une autre. Il n'est pas question de la grange à cette date dans ce document fiscal (qui ne contient toutefois aucune mention de construction de bâtiment agricole pour la période chronologique qu'il couvre).
Auteur d'un "plan géométrique de la carte de la ville et paroisse du Veurdre.... 1701" AD 03