L'édifice est implanté au sud-est du bourg hors de l'ancienne enceinte médiévale représentée sur les plans de 1701. Seul le "tableau indicatif des propriétés foncières de Château-sur-Allier" 1 le situent au toponyme de "la Sale" en 1833 ; le toponyme de même que celui de "la Motte" n'apparaissent pas sur le plan cadastral de 1831 correspondant. Ces mentions de ce site sont les plus récentes dans les sources.
D'après le Sommier des fiefs du duché du Bourbonnais vers 1788, avec Le Vernet et les Garennes, la Salle est cependant déjà cité parmi les fiefs de la paroisse de Château-sur-Allier dépendant du duché du Bourbonnais selon des "actes de 1613, 1757 et 1781"2. En 1757 d'après cette même source, ces fiefs appartiennent au seigneur comte de la Barre, en 1781 à Jeanne de Bar, Veuve de Joseph Marie Rafélis.
Dans le courant du 17e siècle la Salle compte parmi les possessions de la famille de Viry, le 12 mai 1647 un acte de registre paroissial cite Bernard de Viry, sieur de la Salle3. Les fiefs du Bourbonnais citent Louis de Viry, probablement son frère, épousant "au château de la Salle, Louise de Bournol".4 Ce mariage entre "Louis de Viry et Louise de Burnat" a eu lieu en 1660 d'après un registre notarié conservé aux Archives nationales5. Par la suite leur fils Henry de Viry (v. 1665-30 avril 1719) et son fils Gilbert de Viry (18 avril 1695- 16 juillet 1737) sont également qualifiés de sieurs de la Salle dans les registres paroissiaux ; ils sont également cités comme seigneurs de la Barre dans le même temps (IA03000610).
Au début du 19e siècle la Salle est, entre autres, resté propriété de la famille de Rafélis, du fils de Jeanne de Bar (1745-ap. 1789) et Joseph-Marie de Rafélis : Aldonce Charles Joseph François-de-Paule Samaritain de Rafélis de Saint-Sauveur (1771 ou 1773 - 1849). Ce dernier est aussi propriétaire de la propriété située en contrebas au lieu "la Motte" (parcelle 420 en 1833).
Depuis 1831 l'édifice a subi de nombreux aménagement tant au niveau du logis que de la grange. Toutefois, les murs aveugles simplement percés de petits jours, la tour de section carrée, la petite coursive de pan de bois peuvent représenter des vestiges anciens subsistant d'une ancienne maison forte de fin du Moyen Age ; quelques dispositions de la grange-étable peuvent remonter à la limite des 18e siècle et des 19e siècle. L'aménagement postérieur du cuvage est à rapprocher des activités viticoles qui perdurent durant la première moitié du 19e siècle à Château-sur-Allier.
Etudiante à l'UFR Clermont Auvergne