Dossier d’œuvre architecture IA03000645 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Inventaire du Val-d'Allier (nord)
Eglise Saint-Léopardin puis Saint-Martin de Saint-Léopardin d'Augy
Œuvre étudiée
Copyright
  • © Région Auvergne-Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Val d'Allier (nord)
  • Commune Saint-Léopardin-d'Augy
  • Cadastre 2018 C5 713
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Léopardin, Saint-Martin

La construction d'une nouvelle église est décidée en 1880, face à l'état de délabrement et de destruction de l'ancienne église d'Augy, située au sud du bourg. [Cf. dossier de l'ancienne église]

Le baron Arthur Richard d'Aubigny (1827-1898), maire de la commune, propose d'exécuter à ses frais les travaux d'appropriation et de reconstruction nécessaires pour la nouvelle église. Cette proposition est acceptée par le conseil municipal de la commune le 4 février 1880. Le projet initial est de reconstruire la nouvelle église à l'emplacement de l'ancienne, dans le cimetière. Mais face au mécontentement des habitants, inquiets de voir le cimetière transformé en chantier, le conseil municipal décide le 29 mai 1880 que cette reconstruction se fasse sur un autre parcelle de terrain. Le curé de la paroisse de Saint-Léopardin-d'Augy, Annet Baret, propose alors une parcelle attenant au jardin du presbytère, donc également affectée « au service du Ministre du Culte ». Cette proposition est approuvée par le conseil de fabrique de la commune. Le curé, ainsi que les héritiers de l'abbé Batissier qui avait donné ce terrain aux curés successifs de la paroisse, ont renoncé à leurs droits sur ce terrain.

A la demande du préfet de l'Allier, une enquête de commodo et d'incommodo est publiée le 31 août 1880 par le maire, pour recueillir l'opinion des habitants sur la question de l'extraction de la parcelle de terrain dépendant du presbytère, pour la construction de la nouvelle église. L'enquête est menée par l'adjoint au maire Thévenet, et close le 7 septembre. Sur 1600 intéressés, seuls cinq se sont présentés devant l'enquêteur, et seulement deux s'opposaient au projet, M. Virolet, épicier, et M. Bonnejournée, charcutier et cabaretier. Pour le conseil municipal, réuni le 13 septembre 1880, ce sont des oppositions sans arguments, qui reflètent « l'intérêt personnel et égoïste des boutiquiers », craignant pour le débit de leurs commerces, l'Eglise n'étant plus située à proximité immédiate de ces derniers. Le conseil conclut qu'aucun argument sérieux n'a été présenté au cours de l'enquête, et que « le sentiment général de la population est évidemment et unanimement favorable au projet ». Le préfet de l'Allier, dans une lettre du 23 septembre, demande au conseiller général, M. Vinatier, maire de Lurcy-Lévis et donc extérieur à la commune, de mener une nouvelle enquête, pour des raisons d'impartialité et de désintéressement.

Les plans de l'édifice, le cahier des charges, et les devis estimatifs et descriptifs sont dressés par l'architecte parisien Pierre Gélis-Didot, en juillet 1880. Les travaux de maçonnerie sont confiés à l'entrepreneur Joseph Charles, de Souvigny. Le chantier semble lancé dès l'été ou le début de l'automne 1880.

Le projet initial de construction a connu des modifications : alors que ce dernier mentionne un vestibule et une tribune, la première travée est en réalité dans la continuité des autres et ne comporte ni vestibule ni tribune. La façade occidentale est également différente du plan initial.

La construction de la nouvelle église semble achevée en septembre 1882. En effet, le 24 septembre 1882, au vu de l'état « ruineux et menaçant » de l'ancienne église (l'état de délabrement et le danger pour la population sont attestés par une lettre de l'architecte Gélis-Didot du 22 septembre 1882), le conseil municipal et le conseil de fabrique demandent l'installation du culte et le transfert de la cloche dans la nouvelle église. Dans un avis du 18 octobre 1882, cette demande est confirmée par l'évêque de Moulins, qui demande que cela soit fait dans les plus brefs délais. Le préfet de l'Allier approuve ces demandes dans un arrêté du 20 octobre 1882.

L'achèvement de la construction de la nouvelle église, et le transfert régulier et définitif du service paroissial vers ladite église, sont attestés par un avis de l'évêque de Moulins en date du 11 avril 1883.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1880, daté par source
    • 1882, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Gélis-Didot Pierre-Henri
      Gélis-Didot Pierre-Henri

      Né à Paris (10e arrondissement) le 9 juin 1853. Décédé à Paris (7e arrondissement) le 9 janvier 1937.

      Architecte actif à Paris entre 1882 et 1895. Il y a réalisé quelques immeubles de rapport, l'imprimerie librairie Taillefer au 9 rue Saint-Benoît dans le 6e arrondissement (1883), et d'autres constructions particulières. Il a également construit plusieurs villas à Perros-Guirec (Côtes d'Armor) dans les années 1890. Il était directeur de la revue L'Art pour tous et membre de la Société des amis des monuments parisiens (1887-1889). [FIORI, Ruth. Notice "GELIS-DIDOT Pierre Henri", Annuaire prosopographique "la France Savante" du Comité des travaux historiques et scientifiques - Institut de l'Ecole des Chartes, 2011. En ligne.]

      Il a notamment publié La peinture décorative en France du XIe au XVIe siècle, par P. Gélis-Didot et H. Laffillée. (Paris : Libraires-Imprimeries réunies, deuxième édition, entre 1888 et 1896).

      Adresse connue en 1880-1882 : 15 rue des Beaux-Arts, Paris.

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      architecte signature
    • Personnalité :
      Richard d'Aubigny Arthur Louis Henri
      Richard d'Aubigny Arthur Louis Henri

      Arthur Louis Henri RICHARD D'AUBIGNY. Baron d'Überherrn, ancien baron héréditaire des Etats de Lorraine, commandeur de l'ordre pontifical de Saint-Grégoire-le-Grand.

      Fils de Paul Léon RICHARD D'AUBIGNY, baron d'Überherrn, ancien baron héréditaire des Etats de Lorraine, chevalier de la Légion d'Honneur (1795-1876), et de Armande Eugénie Augusta CHARPENTIER (1808-1861...1876).

      Né le 11 décembre 1827 à Paris. Baptisé le 16 janvier 1828 à l'église Notre-Dame-de-la-Bonne-Nouvelle à Paris.

      Marié avec Marie Clotilde Armande PRAT (1840-1874...1898), le 10 mai 1859 à Rouen.

      Maire de la commune de Saint-Léopardin-d'Augy (Allier), de 1849 à 1870 et de 1871 à 1898.

      Résidences : Paris ; Saint-Léopardin-d'Augy (Allier) ; château d'Aubigny (Allier).

      Décédé le 17 novembre 1898 au château d'Aubigny.

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    • Auteur :
      Pé François
      Pé François

      Peintre-verrier parisien. Né le 22 ou 25 octobre 1827 à Mirande (Gers), et décédé le 4 mai 1894 à Paris (16e). veuf de Marie Deix (1823-1890), qu'il avait épousée en 1857.

      Il était probablement compagnon, avec pour surnom "Gascon le Résolu".

      Adresses connues (domicile et atelier) : 39 rue d’Alleray, Paris 15e (1866) ; 25 rue de la Fontaine (vers 1875) ; 104 rue Kléber (1891) ; 14 rue du Mesnil, Paris 16e (1894).

      Son atelier a notamment créé des vitraux :

      - pour l'église paroissiale Saint-Hilaire de Castelmoron-sur-Lot (Lot-et-Garonne), vers 1852.

      - pour la chapelle du Manoir de Lafaurie à Villebramar (Lot-et-Garonne), 1868 (daté).

      - pour l'église Saint-Denis de Largny-sur-Automne (Aisne), après 1875.

      - pour l'église de la Nativité de la Vierge à Coyolles (Aisne), vers 1875-1877.

      - pour l'église Saint-Barnabé de Saint-Aubin-le-Monial (Allier), 1879 (daté).

      - pour l'église paroissiale Saint-Martin de Saint-Léopardin-d'Augy (Allier) : ensemble des 20 verrières, 1882 (daté).

      - pour la prieurale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Souvigny (Allier) : baies 5 (?), 2, 4 et 6 (notamment les représentations de saint Vincent et saint Odilon, 1883, daté).

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      peintre-verrier signature
    • Auteur :
      Taconnet Paul
      Taconnet Paul

      Né le 13 janvier 1827 à Lagnieu (Ain), et décédé le 19 août 1908 à Thoissey (Ain). Peintre et graveur.

      Professeur au collège de Thoissey (matières scientifiques de 1849 à 1856 puis dessin de 1856 à 1908) ; chanoine aumônier des Ursulines.

      Peintre, dessinateur et graveur autodidacte. Actif entre 1881 et 1900. Grands travaux de décoration dans de nombreux édifices dans l'Ain, l'Allier, la Drôme et la Saône-et-Loire.

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      peintre attribution par travaux historiques

Plan

L'édifice, à nef unique, suit un plan en croix latine. La nef est composée de quatre travées, débouchant à l'est sur l'abside. La première travée, aujourd'hui identique aux trois autres, devait initialement prendre la forme d'un vestibule, surmonté d'une tribune (d'après les plans de l'architecte Pierre Gélis-Didot, 5 juillet 1880). De part et d'autre de l'abside, les chapelles de la Vierge (au nord) et du Sacré-Cœur (au sud) prennent place dans chaque bras du transept, de forme semi-circulaire. L'abside est flanquée d'une tour abritant le clocher au nord, et d'une sacristie au sud. Elles sont toutes deux de plan quadrangulaire.

Elévation extérieure

L'édifice est construit principalement en briques, et en pierres de taille provenant de Bourbon l'Archambault (apparentes au niveau des contreforts et des encadrements de baies). La partie supérieure de l'édifice est ornée de carreaux de ciment "Vicat", provenant d'Ardèche. L'usage de la brique et la frise ornant l'édifice en font un exemple singulier dans l'architecture religieuse du département.

La façade occidentale : Le niveau inférieur de la façade occidentale est en saillie. L'accès à l'édifice se fait par le portail occidental. Ce dernier est encadré par un arc brisé polylobé, surmonté de trois voussures, retombant sur des colonnettes ornées de chapiteaux à motifs de feuillages. De part et d'autre du portail, se trouvent deux arcs aveugles, également brisés. Le portail et ces arcs sont surmontés d'une frise et d'une corniche à modillons, ornée de carreaux de ciment à motifs de losanges. La partie supérieure de la façade occidentale est percée de deux baies en plein cintre, encadrées de colonnettes, également ornées de chapiteaux à feuillage, et surmontées d'un cordon de billettes. La partie supérieure de la façade pignon est couronnée d'un fronton triangulaire, percé d'une rose. Cette partie de la façade, aujourd'hui recouverte d'enduit, était auparavant ornée de carreaux de ciment, comme l'attestent les cartes postales du début du XXe siècle.

Les façades nord et sud, et le chevet d'édifice : Le soubassement, recouvert d'enduit, et laissant des pierres apparentes au niveau des contreforts, est surmonté de façades en briques apparentes. Sur les façades nord et sud, les quatre travées de la nef sont chacune percées d'une baie en plein cintre. Des pierres de taille sont apparentes en partie inférieure et supérieure des baies. Ces dernières sont surmontées d'un cordon de billettes, faisant le tour de l'édifice. La partie supérieure des façades, séparée de la partie en brique par un second cordon de billettes, est ornée d'une frise bicolore blanche et rouge, constituée de carreaux de ciment "Vicat" d'Ardèche. Elle est surmontée d'une corniche à modillons, également ornée de carreaux de ciment à motifs losangiques. La troisième travée de la nef est percée de deux portes, au nord et au sud. Les pierres de taille sont apparentes autour des portes. Les linteaux, portant le Chrisme, sont surmontés d'un arc en plein cintre bicolore, alternance des briques rouges et des pierres sombres (probablement trachyandésite).

Contrairement au reste de l'édifice pour lequel les briques sont apparentes, la tour du clocher est recouverte d'enduit, et présente quelques pierres de taille apparentes au niveau des contreforts et des encadrements de baies. Au niveau médian, les façades nord et est de la tour sont ornées de trois arcs en mitre aveugles. La partie supérieure de la tour présente des arcatures de trois baies en plein cintre, sur chaque face de la tour. Elles sont surmontées d'une partie en brique, d'un cordon de billettes, d'une frise en carreaux de ciment, et d'une corniche à modillons ornée de carreaux de ciment, dans la continuité du reste de l'édifice. Une horloge prend place au centre de cette frise sur la façade ouest. La façade nord est percée au niveau inférieur d'une porte, surmontée d'un arc en plein cintre, et de deux fenêtres étroites (de type jour en archère), ornées de verrières. La façade orientale est quant à elle percée d'une rose quadrilobée, également ornée d'une verrière, et une fenêtre étroite au niveau de l'arcature aveugle. Elle semble porter les traces d'une ancienne ouverture dans la partie inférieure.

Au sud, les faces de la sacristie sont également composée d'un soubassement recouvert d'enduit, et de briques. Les pierres de taille sont apparentes au niveau des chainages d'angles et autour des baies. La sacristie porte en effet trois baies sur la façade orientale, et deux baies, de part et d'autre d'une porte, sur la façade sud. Toutes ces baies portent des verrières ornementales.

Elévation intérieure

La nef est composé de quatre travées, distinguées par des arcs doubleaux brisés. Ces derniers retombent sur des colonnes engagées, couronnées de chapiteaux à feuillages. Sur les murs gouttereaux, entre chaque colonne, un arc brisé encadre les baies en plein cintre, parées de verrières ornementales. Dans le chœur, voûté en cul de four, les stalles sont surmontées d'une arcature, alternant quatre arcs en mitre et trois arcs en plein cintre. Chacun des trois arcs en plein cintre encadre une baie en plein cintre, parée d'une verrière figurative. Ce modèle de l'arcature est repris dans les chapelles du transept, également voutées en cul de four, qui comptent également trois baies chacune. La façade occidentale est également percée de trois baies : deux lancettes en plein cintre et une rose. Des décors peints ornent toute la surface intérieure de l'édifice (cf. section "Décors").

Dans la tour du clocher, un escalier en vis donne accès à un premier niveau, où se trouve l'horloge. L'accès au clocher, abritant 3 cloches, se fait par une échelle.

  • Murs
    • arkose pierre de taille
    • brique
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan en croix latine
  • Couvrements
    • voûte en berceau brisé
    • cul-de-four
  • Couvertures
  • Escaliers
    • escalier isolé : escalier en vis
  • Typologies
    ;
  • Techniques
    • peinture
    • vitrail
  • Représentations
    • armoiries
  • Précision représentations

    Le programme iconographique est cohérent dans l'ensemble de l'édifice, tant dans le domaine des décors peints que du vitrail : IM03000642 .

    Peintures monumentales

    L'édifice est intégralement décoré de peintures murales, dans un style néo-roman. Elles ont été réalisées par le chanoine Paul Taconnet, peintre et graveur, en 1882 (PITRE (abbé), 1909, p.247 ; 250). L'état de conservation de ces peintures murales est hétérogène : si certaines sont dans un bon état de conservation, d'autres sont très détériorées ou ont complètement disparu (notamment au niveau des culs de four).

    La nef et une partie de l'abside et du transept sont ornés de décors ornementaux de style néo-roman (frises géométriques, végétales ou florales). Le soubassement est recouvert de motifs de losanges, dans les tons de rouge, vert et ocre. Il est surmonté d'une première frise de cercles imbriqués, dans les mêmes tons, d'une seconde frise ornementale, et d'une troisième frise aux motifs floraux, au sein de laquelle sont incrustés les 14 panneaux sculptés en bas-relief du chemin de croix, dans les trois premières travées de la nef.

    La majeure partie des surfaces des murs et du voûtement de la nef est recouverte d'un motif imitant un appareil, tracé en rouge sur fond blanc, scandé de cordons tressés. La jonction entre les murs et le voûtement est marquée par trois frises aux motifs végétaux et géométriques. Les faces des arcs brisés et en plein cintre encadrant les baies sont ornées d'arcatures simplifiées, motif répandu dans le Bourbonnais au XIIIe et XIVe siècle. Les intrados de ces arcs sont ornés de rosaces. Ces motifs sont inspirés de décors peints romans du XIIIe siècle, relevés par l'architecte Pierre Gélis-Didot dans des édifices environnants (notamment Gipcy et Bessay-le-Monial pour les motifs d'arcatures ; Meillers, Autry et Chareil pour le motif d'appareil tracé en rouge). Ils figurent dans son ouvrage La peinture décorative en France du XIe au XVIe siècle ([entre 1888 et 1896], planches 26 et 38). La partie centrale du couvrement de la nef, les arcs doubleaux, et les colonnes de retombées sont ornées de frises aux motifs plus riches et plus colorés.

    Cf. annexe 1 : devis descriptif de l'édifice mentionnant les décors.

    L'abside et le transept présentent des décors plus riches, avec des figurations de saints ou de personnages bibliques. L'abside et les chapelles du transept ont la même composition : une alternance de vitraux, sous des arcs en plein cintre, et de représentations de saints, sous des arcs en mitre. Chaque saint prend place entre deux colonnettes, et se tient sur un socle présentant une croix, dans laquelle est inscrite son nom. Le fond est orné de décors géométriques et floraux.

    Dans l'abside, sont représentés : Saint Ursin ("SCS / VRSINVS"), évêque de Bourges ; saint Pierre ("SCS / PETRVS") ; saint Paul de Tarse ("SCS PAVLVS") et saint Désiré ("SCS / DESIDERATVS"), évêque de Bourges. La voûte en cul de four est recouverte d'un fond bleu ciel. Le Christ, dans une mandorle, est représenté au centre. A sa gauche, un saint est agenouillé, probablement saint Martin. La partie gauche du décor a disparu.

    Dans le transept nord (chapelle de la Vierge), sont représentés : sainte Jeanne de Chantal ("IAFA DE CHANTAL") ; sainte Clotilde ("SCA / CLOTILDIS") ; saint Louis ("SCS / LVDOVICVS") et saint François de Sales ("SCS / FRANCISCVS DE S."). Sur la voûte en cul de four, également recouverte d'un fond bleu ciel, est représentée au centre la Vierge Marie, assise. A sa droite se trouvent son père Joachim ("SCS IOACHIM") et le prophète Zacharie ("SCS ZACHARIAS"). La partie droite des décors a disparu.

    Dans le transept sud (chapelle du Sacré-Cœur), sont représentés : sainte Solange ("SCA / SOLANGE"), patronne du diocèse de Bourges ; sainte Marguerite-Marie Alacoque ("BTA / MTA M ALACOQUE"), liée au culte du Sacré-Cœur ; saint Benoit-Labre ("SCS / BTUS ILABRE") et saint Roch ("SCS / ROCH"). Sur la voûte en cul de four, aussi recouverte d'un fond bleu ciel, est représenté Joseph, assis au centre, entouré par saint François d'Assise ("SCS FRANCIS...") et saint Ignace de Loyola ("SCS IGNA...") à sa gauche. La partie droite du décor a disparu.

    Armoiries

    Des armoiries sculptées en bas-relief sont plaquées au revers de la façade occidentale, et surmontent le portail.

    Au bas de la baie n°17, sont représentées les armoiries du commanditaire de l'édifice, le baron Arthur Richard d'Aubigny (1827-1898), maire de la commune (1849-1870 et 1871-1898) : écartelé : aux 1 et 4, de gueules au lion d'or, au chevron d'argent, chargé sur le montant dextre de trois étoiles de sinople, sur le montant senestre, d'un rameau du même, brochant sur le tout ; aux 2 et 3, tranche d'argent sur gueules, à deux roses de l'un en l'autre.

    Au bas de la baie n°18 sont représentées les armoiries de Monseigneur Pierre Simon Louis Marie de Dreux-Brézé (1811-1893), évêque de Moulins de 1849 à 1893 : d'azur, au chevron d'or, accompagné en chef de deux roses d'argent et en pointe d'un soleil du second émail.

    Ces armoiries sont surmontées de celles du pape Léon XIII (1810-1903, pape de 1878 à 1903) : d'azur au cyprès de sinople planté sur une plaine de même accompagné au francs quartier d'une comète d'or et en pointe de deux fleurs de lys d'argent, à la fasce d'argent brochant sur le tout.

  • Mesures
  • Précision dimensions

    Le cahier des charges de 1879 mentionne une surface de 400m², "en dehors des sanctuaires". La surface de la parcelle cadastrale actuelle (2018 C5 713), correspondant au périmètre de l'édifice, est de 632m².

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • AD 03 : 2 O 3712 : Extrait du registre des délibérations du conseil municipal de la commune de Saint-Léopardin-d’Augy, portant approbation de la proposition du baron d’Aubigny, d’exécution à ses frais des travaux d’appropriation et de reconstruction pour la nouvelle église. Séance du 4 février 1880.

    AD Allier : 2 O 3712
  • AD 03 : 2 O 3712 : Avis de l’évêque de Moulins, relatif à l’offre du baron d’Aubigny, d’exécution à ses frais des travaux d’appropriation et de reconstruction pour la nouvelle église. Evêque Pierre de Dreux-Brézé, 7 mai 1880.

    AD Allier : 2 O 3712
  • AD 03 : 2 O 3712 : Extrait du registre des délibérations du conseil municipal de la commune de Saint-Léopardin-d’Augy, relatif à la décision de changement de terrain pour la reconstruction de l’église.  Séance du 29 mai 1880.

    AD Allier : 2 O 3712
  • AD 03 : 2 O 3712 : Extrait du registre des délibérations du conseil de fabrique de la commune de Saint-Léopardin-d’Augy, relatif à la proposition d’un nouveau terrain par M. le Curé pour la reconstruction de l’église. Séance du 2 juin 1880.

    AD Allier : 2 O 3712
  • AD 03 : 2 O 3712 : Consentement du curé de la paroisse à l’abandon d’une parcelle de terrain appartenant au presbytère pour la construction de la nouvelle église. Abbé Annet Baret, 2 juin 1880.

    AD Allier : 2 O 3712
  • AD 03 : 2 O 3712 : Saint-Léopardin-d'Augy (03), Plan du bourg portant indication de l'emplacement de la nouvelle église. Arpet (géomètre), 2 juin 1880.

    AD Allier : 2 O 3712
  •  AD 03 : 2 O 3712 : Eglise d'Augy, Allier : Devis Estimatif et Devis Descriptif. Paris, 5 juillet 1880. Pierre Gélis-Didot (architecte).

    AD Allier : 2 O 3712
  • AD 03 : 2 O 3712 : Augy, Croquis de l'église Saint-Léopardin. Pierre Gélis-Didot (architecte), Paris, 5 juillet 1880.

    AD Allier : 2 O 3712
  • AD 03, 2 O 3712 : Augy, Croquis de l'église Saint-Léopardin. Pierre Gélis-Didot (architecte), Paris, 5 juillet 1880.

    AD Allier : 2 O 3712
  • AD 03 : 2 O 3712 : Cahier des charges de l'Eglise d'Augy. Pierre-Henri Gélis-Didot, architecte. 25 juillet 1880.

    AD Allier : 2 O 3712
  • AD 03 : 2 O 3712 : Extrait du registre des délibérations du conseil municipal de la commune de Saint-Léopardin-d’Augy, relatif à l’appréciation des résultats de l’enquête demandée par le préfet de l’Allier.  Séance du 13 septembre 1880.

    AD Allier : 2 O 3712
  • AD 03 : 2 O 3712 : Lettre du préfet de l’Allier adressée à M. Vinatier, conseiller général, lui demandant de mener une nouvelle enquête. Moulins, le 23 septembre 1880.

    AD Allier : 2 O 3712
  • AD 03 : 2 O 3712 : Extrait du registre des délibérations du conseil de Fabrique de la commune de Saint-Léopardin-d’Augy, relative au désistement des héritiers de l’abbé Batissier pour la parcelle de terrain où se bâtit l’église. Séance extraordinaire du 26 juin 1881.

    AD Allier : 2 O 3712
  • AD 03 : 2 O 3712 : Lettre de l’architecte Gélis-Didot adressée à l’évêque de Moulins, attestant l’état de délabrement de l’ancienne église. Pierre Gélis-Didot, Paris, 22 septembre 1882.

    AD Allier : 2 O 3712
  • AD 03 : 2 O 3712 : Extrait du registre des délibérations du conseil de Fabrique de la commune de Saint-Léopardin-d’Augy, demandant le transport du culte et le transport de la cloche vers la nouvelle église. Séance du 24 septembre 1882.

    AD Allier : 2 O 3712
  • AD 03 : 2 O 3712 : Extrait du registre des délibérations du conseil municipal de la commune de Saint-Léopardin-d’Augy, demandant l’installation du culte et le transport de la cloche vers la nouvelle église. Séance du 24 septembre 1882.

    AD Allier : 2 O 3712
  • AD 03 : 2 O 3712 : Avis de l’évêque de Moulins, relatif, 1° à l’adoption définitive de l’emplacement de la nouvelle église ; 2° à l’autorisation de distraction de cet emplacement des dépendances du presbytère ; 3° à l’approbation des plans et devis présentés pour la construction ; 4° à l’installation du culte et le transfert de la cloche vers la nouvelle église dans le plus court délai. Evêque Pierre de Dreux-Brézé, Moulins, 18 octobre 1882.

    AD Allier : 2 O 3712
  • AD 03 : 2 O 3712 : Arrêté préfectoral relatif, 1° à l’approbation des délibérations du 29 mai et 2 juin 1880 relatives à la parcelle de terrain de la nouvelle église ; 2° à l’autorisation de distraction des dépendances du presbytère pour l’emplacement de la nouvelle église ; 3° à l’approbation des plans et devis de l’architecte Gélis-Didot ; 4° à l’approbation de la délibération du conseil municipal du 24 septembre 1882 demandant l’autorisation de transporter le culte dans la nouvelle église. Préfet de l'Allier, Moulins, 20 octobre 1882.

    AD Allier : 2 O 3712
  • AD 03 : 2 O 3712 : Avis de l’évêque de Moulins relatif au classement du portail de l’ancienne église au nombre des Monuments Historiques et à l’autorisation de démolition du reste de cet édifice. Evêque Pierre de Dreux-Brézé, Moulins, 11 avril 1883.

    AD Allier : 2 O 3712

Bibliographie

  • PITRE (abbé). Le chanoine P. Taconnet : professeur au collège de Thoissey, aumônier des Ursulines, peintre et graveur, 1827-1908, par l'abbé Pitre, curé de Pont d'Ain. Bourg : Imprimerie Centrale J. Dubreuil, 1910.

    p.65-67
  • GÉLIS-DIDOT, Pierre. LAFFILLEE, Henri. La peinture décorative en France du XIe au XVIe siècle. Deuxième édition. Paris : Libraires-Imprimeries réunies, [entre 1888 et 1896].

    B Université Clermont-Ferrand
    [n.p.] pl.26 ; pl. 38

Périodiques

  • MOULINET, Daniel. Eglises et vie religieuse dans la région de Bourbon l’Archambault : Saint-Léopardin-d’Augy. Nos églises bourbonnaises. Bulletin de l’Association Les Amis du Patrimoine Religieux en Bourbonnais. n°25, novembre 2012.

    p.82-95
  • PITRE, J. (abbé). Le chanoine Paul Taconnet, professeur au collège de Thoissey. Bulletin de la Société Gorini, revue d'histoire ecclésiastique et d'archéologie religieuse du diocèse de Bellay. Bourg-en-Bresse : Société Gorini. Tome VI : n°22, avril 1909 ; n°23, juillet 1909 ; n°24, octobre 1909.

    p. 247 ; 250

Annexes

  •  AD Allier : 2 O 3712 : Eglise d'Augy, Allier : Devis descriptif, Paris, 5 juillet 1880. Pierre Gélis-Didot (architecte)
Date(s) d'enquête : 2025; Date(s) de rédaction : 2025
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