Selon Ladet, un bac volant existe entre Tournon et Tain dès le milieu du 11e siècle. La présence d´un bac à traille permettant de franchir le Rhône entre ces bourgs est attestée par des sources écrites du 16e siècle. En 1550, Espinchard dit qu´à cet endroit il existe un "grand basteau attaché à une poulie et une grosse corde qui traverse d´un bord à l´autre, à cause de l´impétuosité du Rhosne". En 1572, le traillon du bac de Tournon s´étant rompu, un certain sieur Morel doit assurer temporairement la traversée du fleuve grâce à son embarcation. Au début du 18e siècle, une "barque de passage à traille" établie entre Tournon et Tain apparaît sur une carte tracée sur tissu. Elle fait partie des quinze bacs à traille reliant Dauphiné et Vivarais. Une traille figure également sur le plan cadastral napoléonien de la commune de Tournon (1819). En 1824, l´Entreprise des frères Seguin obtient l´autorisation d´édifier un pont suspendu visant à remplacer le bac. Le dossier de la construction de cet ouvrage donne les tarifs du péage perçu pour l´utilisation du bac en 1817 : on apprend ainsi qu´il était affermé pour 17 300 francs par an. Son activité a certainement cessé après l´ouverture de la passerelle suspendue de Marc Seguin, en 1825.
- enquête thématique régionale, Points de franchissement du Rhône
- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Archives départementales de l'Ardèche
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Rhône-Alpes - Tournon-sur-Rhône
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Hydrographies
Rhône
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Commune
Tournon-sur-Rhône
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Lieu-dit
07 Tournon-sur-Rhône,
26 Tain-l'Hermitage
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Adresse
quai Seguin Marc
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Précisions
oeuvre située en partie sur le département 26 ;
oeuvre située en partie sur la commune Tain-l'Hermitage
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Dénominationsbac
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Précision dénominationbac à traille
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Appellationsbac de Tournon
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Période(s)
- Principale : 11e siècle , (incertitude)
- Principale : Temps modernes , (incertitude)
Le bac reliait la commune de Tournon, en rive droite, à Tain-l´Hermitage, en rive gauche. D´après l´examen du cadastre napoléonien, on peut situer son emplacement en aval de l´embouchure du Doux, à 70 m en amont de la passerelle suspendue actuelle, donc assez proche du site du premier pont suspendu. Plus précisément, il devait relier le quai Marc Seguin, côté Tournon, au quai du même nom côté Tain, au débouché de la rue Jean Jaurès et de la place du Port, selon les toponymes actuels. Il semble que des vestiges de cette traille soient aujourd´hui visibles sur les quais. Côté Tain, on peut voir les restes d´un treuil métallique à manivelle.
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Murs
- métal
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Typologiesbac ; bac à traille
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État de conservationdétruit, vestiges
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Statut de la propriétépropriété publique (incertitude)
Repérage cadastre napoléonien. D'après la thèse de Cogoluènhe.
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Bibliographie
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COGOLUENHE, Henri. Histoire des bacs pour traverser le Rhône. Recherches historiques et sociologiques. Thèse de doctorat, Institut de Recherche et d'Enseignement Philosophiques, Département Sociologie. Lyon : Facultés catholiques de Lyon, 1980. 3 volumes
livre 1, p. 46, p. 47 et p. 65 -
LADET, Pierre. La vallée du Rhône : haut lieu des échanges au XVIIIe siècle. Mémoire d'Ardèche et Temps Présent, 15 mai 2002, n° 74, p. 47-58
p. 50 -
Péages et droits de passage. In : COTTE, Michel, THIEBAUD, Juliette. Marc Seguin (1786-1875) et la construction du premier grand pont suspendu par fil de fer à Tournon - Tain. Temps présent-Mémoire d'Ardèche, n° 58, 15 mai 1998, p. 51-52
p. 51
Documents figurés
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Tableau d´Assemblage du Plan Cadastral Parcellaire de la Commune de Tournon / 1:10000. 1819. 1 plan : en coul. (AD Ardèche, 3 P 2871-1)