L'origine de cette ferme paraît remonter à la seconde moitié du 18e siècle.
Sur le plan cadastral de 1813, le plan de masse montre que l'angle sud-est du bâtiment actuel n'est pas bâti. La partie accolée au nord n'existe pas non plus. Le bâtiment est alors partagé en deux parcelles, selon l'axe de faîtage, lequel est décentré. Cette séparation en deux du bâtiment initial est attestée sur le pignon oriental par la présence d'une ancienne porte fenière centrale murée, sous arc segmentaire en moellons clavés, et remplacée par deux autres portes fenières correspond à chaque parcelle. Par ailleurs, la limite parcellaire entre jardin et cour est identique à la configuration actuelle des lieux, laissant supposer l'existence du mur de clôture en pierre sèche dès cette époque.
L'état des sections cadastrales de 1824 mentionne les deux parcelles du bâtiment comme « maison et cour ». La parcelle 472 appartient alors à « Roux Jacques Matron », qui possède également une « aire » à battre (parcelle 471) et un « jardin » (parcelle 473). La parcelle 475 appartient à « Roux Jacques dit Baillaire », lequel possède également une « aire » à battre (parcelle 476), un « jardin » (parcelle 474), ainsi qu'une dizaine d'autres parcelles alentour, mentionnées comme « pré », « terre labourable » et « pâture ».
La partie sud-est a été ajoutée au cours de la seconde moitié du 19e siècle. Le collage de maçonnerie est bien visible sur le pignon est. L'ensemble de l'élévation sud paraît avoir été repris à cette occasion. La partie nord semble avoir été accolée à cette même période, de même que la citerne.