Dossier d’œuvre architecture IA38001010 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Patrimoine industriel
ancienne corderie « La Textile Dauphinoise » puis Filature et tissage de la Société Emile Dickson, Walrave and Cie puis Clairitex puis Triconfort actuellement projet immobilier
Œuvre monographiée
Auteur
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Rhône-Alpes patrimoine industriel - Grenoble
  • Hydrographies La Bourbe
  • Commune Saint-Clair-de-la-Tour
  • Lieu-dit Le Coquillat
  • Adresse avenue de Savoie , route de la Corderie
  • Cadastre 2004 Entre deux communes : La Tour-du-Pin et Saint-Clair--de-la-Tour
  • Dénominations
    tissage, corderie, cité ouvrière
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication

Dans ce contexte d'activité textile, devenue très dynamique ici, le territoire s’industrialise au début du XXe siècle. A Saint-Clair-de-la-Tour, la Société Emile Dickson, Walrave and Cie, créée dans le Nord de la France en 1798 par l’Ecossais David Dickson sous l’appellation Malo-Dickson, possède une usine comprenant des ateliers de filature de menuiserie ainsi que la corderie « La Textile Dauphinoise ». Renommée pour sa fabrication de toile en lin, la société est fournisseuse officielle depuis 1909 de la Défense Nationale pour les tentes, les bâches et fabrique aussi du mobilier et des maisons en bois démontables.

Dans ce contexte d'activité textile, devenue très dynamique ici, le territoire s’industrialise au début du XXe siècle. A Saint-Clair-de-la-Tour, la Société Emile Dickson, Walrave and Cie, créée dans le Nord de la France en 1798 par l’écossais David Dickson sous l’appellation Malo-Dickson, possède une usine comprenant des ateliers de filature de menuiserie ainsi que la corderie « La Textile Dauphinoise ». Renommée pour sa fabrication de toile en lin, la société est fournisseuse officielle depuis 1909 de la Défense Nationale pour les tentes, les bâches et fabrique aussi du mobilier et des maisons en bois démontables.

En 1901 : elle devient la société « Emile Dickson, Walrave and Cie », société en commandite par actions.

1919 – 1926 : Diversification externe. Dickson crée des filiales, prend des participations dans diverses affaires commerciales et industrielles parmi lesquelles : en 1919 : Formation de la SA, « Le foyer reconstitué » avec l’apport des ateliers de charpente de Paris et de Saint-Clair : suite à la cessation de la fabrication de tentes, ces ateliers sont affiliés à la fabrication de mobiliers et de maisons démontables en bois.

En 1924 : Prise de contrôle de la « société des anciens établissements Alexandre Joire » et de la société « La textile Dauphinoise ».…Cet essor trop rapide rend l’entreprise vulnérable et le 26 juillet 1926, l’entreprise dépose le bilan. Un concordat intervient le 10 décembre 1926 et prévoit la continuation de la société sous le seul nom de Dickson. (Louis Walrave est démis de ses fonctions).

1927-1940: Dickson resserre son activité autour de la fabrication de toiles lourdes pour l’administration et l’industrie et tente de consolider sa réputation de fabrication soignée et de qualité. Agrandissement du tissage de Saint Clair.

Après la Seconde Guerre mondiale : organisation et modernisation des efforts industriels : Dickson aide sa filiale créée en 1924, la Société d’Habitation à Bon Marché, sise à Saint-Clair, à entamer un programme de construction de maisons pour le personnel. Des toiles à spécificités et usages divers Dickson continue à fabriquer divers types de toiles pour trois types de clientèles : une clientèle industrielle : bâches pour camions routiers, prélarts des bateaux, bâchage des péniches, toiles pour couvreurs, bannes et stores, tentes pour collectivité… Une clientèle administrative : matériel de campement pour l’armée, bâches SNCF, sac des P&T, guêtres pour les travaux publics, tuyaux d’incendies… Les toiles sont toujours fabriquées à partir de lin, de toile et de chanvre mais avec une part croissante de fibres synthétiques. Juste après-guerre, deux nouvelles utilisations de la toile lourde voient le jour : la fabrication de vêtements de pêches et de chasse et les articles de puériculture.

En 1937, Dickson met au point le procédé dit « Plastignifuge ». Ce traitement permet d’acquérir de nombreux débouchés notamment auprès des administrations. Un développement hors-métropole appuyée par une politique de vente soutenue, notamment en Algérie et en Indochine, bénéficiant des conflits armés… La part des ventes aux administrations (dont l’armée) représente 15 à 40% du chiffre d’affaire. 1960 : la concurrence exercée principalement par Walrave, Saint Frères et Constant, s’intensifie. L’armée cesse d’avoir à faire face à des conflits de guerre. Dickson amorce fin 1962 une reconversion vers le civil (loisir, transports et construction)

En 1969, la filature Dickson se rapproche des tissages Eugène Constant. Constant doit son succès à 2 facteurs : l’originalité des produits (création vers 1920 de toiles fantaisies à rayures pour stores, parasols, tentes) sa démarche commerciale axée sur la publicité : catalogue, cartes postales, dépliants, buvards…

DICKSON-CONSTANT : 1969 – 1982 :

en 1974-1975, investissements à Saint Clair : nouvelle usine construite, les anciens bâtiments servent de magasins. L’unité de Saint-Clair, où se trouve le plus gros potentiel technique ne réalise plus que le tissage des pièces qui subissent ensuite une enduction.

Le 7 mai 1998, Dickson est rattaché au groupe Glen Raven. N°1 mondial des textiles techniques d’extérieur. A Saint Clair de La Tour, la présence de la Bourbre (rivière) et de petits canaux industriels, permet le développement d’une activité industrielle. Papeteries, moulins, scies à eaux, usine de tissage et filature textile se dressent le long des canaux 1 moulin présent dès 1836 et qui sera démoli en 1852. C’est à cet endroit que se dressera plus tard l’usine Dickson.

En 1917, des bombardements sur la région de Dunkerque. Le siège social est transféré à Paris en juillet 1917. Elle loue à partir de 1919 les locaux à sa filiale La textile Dauphinoise (La corderie), spécialisée dans le tressage de câbles et de ficelles. Après la Seconde Guerre mondiale, l’entreprise se met à fabriquer des articles de puéricultures (tables à langer, baignoires, porte-bébés, lit d’enfants), puis constatant que les affaires se développent mal, se met à la fabrication de meubles de jardin. Cette nouvelle activité prend place dans un département nommé Clairitex, qui se développe à un échelon national.

En 1976, Philippe A. Mayer négocie pour le groupe Sommer-Allibert le rachat des deux principales entreprises françaises de fabrication de meubles de jardin, Triconfort et Clairitex, dont il devient le PDG.

1980 : Un Département Dickson Constant Plastique. Depuis 1991 il a fallu redéfinir 2 stratégies distinctes pour les 2 activités de l’entreprise : le tissage de fil polyester et l’enduction PCV ; ennoblissement textile 1990 : développement des exigences et contraintes environnementales. 31 décembre 1997 : cession à la mairie d’une partie des terrains servant auparavant à l’activité industrielle.

En 2018 : l'usine va être démolie en totalité pour un projet de pépinière d'entreprises, Vals du Dauphiné est accompagné pour ce projet par Epora.

Rappel de la génèse du projet Vals du Dauphiné = fusions de 4 anciennes communautés de communes. Volonté des élus de faire un travail de mémoire industrielle autour de la Corderie.

Exposition prévue (images, textes, objets, capsules sonores) présentée au moment de l’ouverture du premier bâtiment de la Corderie : la pépinière d’entreprises (ouverture printemps 2018). A chaque étape du projet urbanistique, présentation du travail de mémoire industrielle réalisée par l'association "Service Compris" à la demande de Vals du Dauphiné. Exposition également présentée à la Passerelle (médiathèque) pour les Journées du Patrimoine 2018. Publication sous forme de journal diffusée également pendant les Journées du Patrimoine.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle, 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1901
    • 1974

L'ensemble du site est composé d'ateliers en rez-de-chaussée et toiture shed. Matériaux utilisé : brique, verre en couverture, béton.

  • Murs
    • brique béton armé
  • Toits
    verre en couverture, tuile creuse mécanique
  • Couvrements
  • Couvertures
    • shed
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Mondialisation et localisation du territoire du nord-Isère : dans une petite ville du nord-Isère, on a vécu de la mondialisation avec des trajectoires d' immigration ouvrière. L' industrie textile et plastique apparaît comme une caractéristique de la Région Auvergne Rhône Alpes. On passe de matière en matière : du textile au plastique.

Documents d'archives

  • Projet de collecte de mémoire réalisé par "service Compris" à la demande de la communauté de commune du Vals du Dauphiné en 2018. Documenation de cette recherche est déposée à la médiathèque "la Passerelle" de la Tour du Pin.

    AP

Annexes

  • complément historique
Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2020
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel