Dossier d’œuvre architecture IA42000005 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Patrimoine 19e-20e siècles de Saint-Etienne
Etablissement et entrepôt commerciaux dits Condition des soies, puis Ecole supérieure de Commerce, actuellement hôtel de département
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Saint-Etienne

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Saint-Etienne Centre
  • Commune Saint-Étienne
  • Adresse 14 rue Elisée-Reclus , 21 rue d' Arcole
  • Cadastre 1996 BS 69A
  • Dénominations
    édifice commercial, entrepôt commercial, école supérieure, hôtel de département
  • Appellations
    Condition des Soies
  • Destinations
    hôtel de département
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, communs, garage

Les locaux de la Condition des soies sont installés à partir de 1823 dans le palais de la Bourse construit par Jean-Michel Dalgabio (cf. IA42000225). En 1909, la chambre de commerce, par l'intermédiaire de son président Clément Brossy, important fabricant de rubans stéphanois, commande aux architectes Léon et Marcel Lamaizière le projet d'un nouveau bâtiment. Clément Brossy, également commanditaire privé de Lamaizière, a lui-même annoté les plans de l'architecte et obtenu des modifications. L'emplacement retenu se situe au coeur de "l'espace réservé de la Fabrique", à proximité de la place Jacquard, de la place Marengo (actuelle Jean-Jaurès) et de la place de l'Hôtel-de-Ville. Les rubaniers souhaitaient que ce bâtiment soit le fleuron architectural de leur activité : la décoration extérieure et intérieure a été remarquablement exécutée. La minutie du détail voulue par Marcel Lamaizière se retrouve dans le décor des grilles en fer forgé de la porte principale qui représente des feuilles de mûriers et des rubans entrelacés. L'édifice est signé rue d'Arcole : L.LAMAIZIERE Architecte, M.LAMAIZIERE Arch.D.P.L.G., 1909-1910. Le corps de bâtiment sur la cour a été rehaussé en 1955 de deux niveaux supplémentaires. La Condition des soies a fonctionné jusqu'en 1962, des services de comptabilité y sont demeurés jusqu'en 1980, puis le bâtiment a été occupé par l'Ecole Supérieure de Commerce de Saint-Etienne de 1982 à 1997, occupation qui a entraîné une modification intérieure des locaux. La chambre de commerce et d'industrie l'a vendue au conseil général en juin 2001 pour une extension de ses locaux ; les dernières parties spécifiques de la Condition des soies ont alors été détruites.

Le bâtiment est implanté sur une parcelle d'angle. L'entrée principale à l'angle des rues forme un avant-corps, délicatement rattaché aux façades latérales par un jeu de courbes. Un escalier à rampes courbes mène à un vestibule où la clef de l'archivolte en plein-cintre, très ornée, est un cartouche avec l'inscription "CHAMBRE DE COMMERCE CONDITION DES SOIES". A l'étage, la salle du Conseil ouvre par une large baie encadrée de deux plus étroites, surmontée de trois parties vitrées en renfoncement ; ces ouvertures sont situées en arrière d'un balcon en pierre au profil galbé et à balustrade ajourée de rinceaux, reposant sur des consoles à fleurs. Reprenant le dessin de l'arc en anse de panier des parties vitrées, une inscription "CONDITION DES SOIES", sous le fronton à denticules, est encadrée de feuillages et de cuirs qui s'achèvent dans les angles de la façade, en guirlande et chutes florales. Les armoiries de la ville, présentes dans le fronton, sont encadrées de putti. Les différentes salles de dépôt, pesage, dévidage des balles de soie, bureaux, appartement du directeur, s'ordonnent sur les trois côtés d'une cour carrée. Une entrée secondaire, formant un léger avant-corps, permet l'accès à la cour par la rue Elisée-Reclus. La porte en anse de panier est surmontée d'un fenêtre de même tracé, à balcon en pierre. Les matériaux utilisés sont la pierre blanche de Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme) pour la majorité des façades, la pierre des Estaillades pour les sculptures et les meneaux de la grande baie et la pierre de Villebois (Ain) pour le perron de l'entrée principale et le grand escalier intérieur reliant le rez-de-chaussée au premier étage.

  • Murs
    • calcaire
    • badigeon partiel
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise, zinc en couverture
  • Plans
    plan régulier en L
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit brisé en pavillon
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en maçonnerie
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Énergies
    • énergie électrique
    • achetée
    • moteur électrique
  • État de conservation
    restauré
  • Techniques
    • sculpture
    • ferronnerie
  • Représentations
    • feuillage
    • fleur
    • cartouche
    • armoiries
  • Statut de la propriété
    propriété du département
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH partiellement, 2002/05/29
  • Référence MH
Date(s) d'enquête : 1996; Date(s) de rédaction : 1998
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Saint-Etienne