En 1835, Jovin-Bouchard, ancien entrepreneur de la Manufacture Royale d'Armes, lègue à la ville de Saint-Etienne 550 000 francs, somme soumise à plusieurs conditions dont celle d'édifier un hôtel de sous-préfecture avec 100 000 francs. Après avoir enfin trouvé une solution pour accepter ce legs sans trop s'endetter, la municipalité charge Etienne Boisson, architecte-voyer de Saint-Etienne, d'établir dès 1842 un projet de sous-préfecture dans les terrains de l'ancienne carrière de pierre Arnaud qu'elle envisage d'acquérir. Le conseil municipal approuve par délibérations successives en 1842, puis définitivement en juillet 1844, l'élévation et les plans de cet édifice aux toits en pavillon et à la façade polychrome alternant briques et pierre calcaire. Après adoption des plans au Conseil des bâtiments civils en 1846, débutent alors la construction et les aménagements des abords destinés à mettre ce bâtiment en valeur. Des difficultés apparaissent et en 1851, l'affaissement de l'aile nord interrompt le chantier. Les exécuteurs testamentaires du legs Jovin assignent la ville en procès pour non-respect des clauses du legs. Entre-temps, en 1855, la ville arrache le siège de la préfecture à la ville de Montbrison (en Forez), ce qui rend inutile l'achèvement de cet hôtel de sous-préfecture, impossible à transformer en préfecture. L'aile nord est reprise au niveau du rez-de-chaussée et la ville décide de transformer le projet de Boisson en musée dit Palais des Arts et bibliothèque publique. L'architecte parisien Desbuissons reprend le chantier en 1859 et conserve le perron d'accès et le soubassement en pierre appareillée en table. Les collections d'armes du maréchal Oudinot et celles d'histoire naturelle sont installées en 1860. En 1889, Marius Vachon réorganise le musée en musée d'Art et d'Industrie afin de doter la ville d'un véritable centre de ressources pour les industries traditionnelles que sont l'arme et le ruban. En 1947, les collections de peintures sont accueillies au musée, ce qui nécessite une surélévation réalisée par l'architecte Jean Farat en 1950. La bibliothèque est transférée en 1959.
Dossier d’œuvre architecture IA42000030
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- enquête thématique régionale, Patrimoine 19e-20e siècles de Saint-Etienne
Sous-préfecture, puis musée dit Palais des Arts et bibliothèque
Œuvre repérée
Auteur
-
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Copyright
- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Ville de Saint-Etienne
Dossier non géolocalisé
Localisation
-
Aire d'étude et canton
Saint-Etienne Centre
-
Commune
Saint-Étienne
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Adresse
2 place Louis-Comte
-
Cadastre
1996
PS
22A
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Dénominationssous-préfecture, bibliothèque, musée
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AppellationsPalais des Arts
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Destinationsmusée
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Parties constituantes non étudiéesjardin
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Période(s)
- Principale : 2e quart 19e siècle
- Principale : 3e quart 19e siècle
- Secondaire : 3e quart 20e siècle
-
Dates
- 1844, daté par source
- 1859
- 1950
-
Auteur(s)
- Auteur : architecte voyer attribution par source
- Auteur : architecte attribution par source
- Auteur : architecte attribution par source
- Personnalité : personnage célèbre
-
Personnalité :
Oudinot Nicolas-Charles, maréchal de Francepersonnage célèbreOudinot Nicolas-Charles, maréchal de FranceCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- Personnalité : personnage célèbre
L'entrée principale se trouve au rez-de-chaussée surélevé. L'accès s'effectue depuis le sol naturel par un escalier extérieur tournant débouchant sur un perron. L'escalier qui relie le rez-de-chaussée au premier étage est tournant à trois volées droites : la première est une volée centrale, la deuxième est double à montées divergentes, la troisième est double à montées parallèles.
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Murs
- calcaire
- pierre de taille
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Toitsverre en couverture, matériau synthétique en couverture, pierre en couverture
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Plansplan régulier en U
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Étagesétage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- terrasse
- lanterneau
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Escaliers
- escalier de distribution extérieur : escalier tournant en maçonnerie
- escalier dans-oeuvre : escalier symétrique en maçonnerie
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État de conservationrestauré
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Techniques
- sculpture
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Représentations
- feuillage
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Précision représentations
Les chapiteaux des colonnes engagées encadrant les baies arrondies du premier étage sont feuillagés.
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Statut de la propriétépropriété de la commune
- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Ville de Saint-Etienne
- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Ville de Saint-Etienne
- © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
- © Ville de Saint-Etienne
Date(s) d'enquête :
1996;
Date(s) de rédaction :
1998
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Articulation des dossiers
Architecte DPLG, professeur à l'école des Beaux-Arts de Saint-Etienne (au 20/1/1932, cf. AC du Chambon-Feugerolles, 1 T 1/3).
Notamment auteur de l'avant-projet, avec Hubert Tardy, de l'avant-projet du collège d'enseignement technique du Chambon-Feugerolles (avril 1952).
Dans le fonds des dossiers d'oeuvres de la direction de l'architecture et de l'urbanisme (voir, en ligne, le site Archiwebture), Jean Farat fait l'objet, avec Jean Bressiant, de deux cotes (133 ifa 47/2 et 133 ifa 502/15, non consultées). De même, la correspondance de Jean Farat avec les frères Perret au sujet des transformations du musée de Saint-Etienne, entre 1944 et 1946, est signalée dans le dossier 535 AP 445/3. Ainsi que des plans datés de 1961 pour un aménagement au palais de justice de Saint-Etienne, cosignés avec un certain Paradis (en 152 ifa).