Dossier d’œuvre architecture IA42000117 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Patrimoine 19e-20e siècles de Saint-Etienne
Etablissement administratif de l'hôpital de la Charité
Œuvre repérée
Copyright
  • © Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
  • © Ville de Saint-Etienne

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Saint-Etienne Centre
  • Commune Saint-Étienne
  • Adresse 37, 37 bis, 39 rue Michelet
  • Cadastre 1996 ES 94A, 94G, 97B
  • Dénominations
    établissement administratif
  • Précision dénomination
    de l'hôpital de la charité
  • Appellations
    hôpital de la Charité

En 1929, cet immeuble est construit à la demande du conseil d'administration des Hospices civils de Saint-Etienne qui souhaite la création d'un édifice administratif situé à proximité du site de la Charité fondée en 1695 et des deux pavillons construits par l'architecte Lamaizière en 1901, l'un pour les Enfants assistés et les Femmes incurables, l'autre pour la médecine d'urgence et la chirurgie. Le besoin croissant de lits et l'insalubrité croissante des bâtiments du XVIIe siècle obligent la commission administrative présidée par le notaire Fougerolle à envisager le transfert de la Charité sur un autre site. Mais ce projet n'aboutit pas ; la rénovation sur place est alors envisagée sur les plans de Lasserre, architecte des Hospices civils, et débute par la construction d'un pavillon pour les services administratifs, ainsi que de deux grands bâtiments de chaque côté dont les rez-de-chaussée et les entresols sont à usage commercial et les étages destinés à recevoir, l'un les vieillards indigents et incurables, l'autre les petits rentiers ruinés par le Guerre. Ce projet est contresigné par l'architecte Antoine Coste, adjoint de l'agence Lamaizière. En 1933 la Commission administrative décide l'organisation d'un concours pour la décoration de la salle de réunion du nouvel établissement administratif, le thème imposé en est la représentation des trois nouveaux établissements que les Hospices civils viennent d'acquérir et de leurs bienfaits : l'aérium de la Sablière à La Talaudière pour jeunes gens affaiblis ; le préventorium de Riocreux au col de La République ouvert aux filles et jeunes femmes ; la maison de cure hélio-marine de Palavas-les-Flots pour les enfants atteints de tuberculose. Le concours est remporté par Joseph-Louis Lamberton (l'auteur des peintures du choeur de l'église Saint-Louis à Saint-Etienne) et F.Salque. Mais le Conseil d'administration est peu satisfait des maquettes, et c'est maître Fougerolle son vice-président qui traite directement avec le peintre Maurice Denis. Le peintre, membre du mouvement des Nabis, accepte la réalisation de cet ensemble pour la somme de 100 000 francs et va réaliser à Saint-Etienne un de ses derniers grands ensembles. Les toiles exécutées à Saint-Germain-en-Laye sont marouflées sur place par Albert Martine, le collaborateur du peintre.

Cet immeuble, en bordure de la rue Michelet, occupe la limite ouest dans une grande parcelle appartenant à la Charité sur laquelle se trouvent également d'autres bâtiments hospitaliers et la chapelle. L'ensemble de l'immeuble présente trois étages sur rez-de-chaussée. L'étage de comble correspond à la partie visible du toit recouvert d'ardoises. Le reste de la toiture est en zinc. L'immeuble développe une façade de cinq travées symétriques dont les trois situées au centre constituent un léger avant-corps. Les trois ouvertures au centre du deuxième étage sont octogonales et encadrées par des éléments sculptés inscrits dans la limite du cadre rectangulaire des autres fenêtres. Cet avant-corps est terminé par une corniche qui porte l'inscription HOSPICES CIVILS encadrée de femmes allégories de la Charité. Dans le hall un escalier à double volée mène au palier à ligne courbe de l'étage. La balustrade en fer forgé porte la mention L. Jaquillard, Lyon. La salle d'honneur comporte quatre panneaux de peinture marouflée à partir de deux mètres de haut jusqu'au plafond, la toile suit le contour supérieur des portes. Tous les éléments de la salle : menuiseries, cache-radiateurs ouvragés, boiseries, vitraux sont d'origine. Chaque panneau mural représente en toile de fond des scènes réalistes sur les activités de chaque établissement. A gauche et à droite un groupe de personnages allégoriques se détache sur un rideau rayé jaune et rouge. Chaque scène est commentée par une inscription : "la ville de Saint-Etienne suralimente les enfants malades", " par l'air, l'altitude le retour à la vie". Le rideau rayé délimite deux mondes, le réel et l'allégorique, la différence d'échelle des personnages renforce la clarté de la distinction. La peinture du plafond, dont le thème était libre est entièrement allégorique.

  • Murs
    • calcaire
    • enduit
  • Toits
    ardoise, matériau synthétique en couverture
  • Plans
    plan carré régulier
  • Étages
    rez-de-chaussée surélevé, 3 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit en pavillon
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours en maçonnerie
  • Techniques
    • sculpture
    • peinture
  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Protections
    inscrit MH partiellement, 2002/12/02
  • Référence MH
Date(s) d'enquête : 1996; Date(s) de rédaction : 1998
© Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel
© Ville de Saint-Etienne